"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
http://tribulationsdunevie.weebly.com/je-bouquine-et-je-donne-mon-avis/calendrier-de-lavent-les-histoires-cruelles-finissent-mal-en-general-nicolas-cauchy
Déjà avant d'ouvrir ce recueil de nouvelles j'étais conquis par la couverture qui est super attrayante. J'adore cette grenouille prisonnière d'une boule de Noël. En plus d'être mentionné dans le titre, le terme "cruel" se devine déjà.
Et ensuite j'ai été conquis dès la première nouvelle par ce recueil. Le ton est rapidement donné: dans un contexte des fêtes de Noël nous allons découvrir des personnages pour qui la magie de cette période de l'année ne fonctionne pas: ironie, sarcasme et hasard cruel riment ici avec Noël.
Toujours avec une pointe d'humour que j'ai particulièrement apprécié, l'auteur nous emmène d'histoire en histoire, toujours plus horrible les unes que les autres. Et le pire: je me suis pris à rire à plusieurs reprises devant le sort s'acharnant sur ces pauvres personnes.
Et ici, le sort s'en prend aussi aux personnes droites, honnêtes... bref à ceux qui s'en sortent bien d'habitude. Nicolas Cauchy va de mal en pis afin d'étaler au maximum sa palette de mauvais sorts. Et la lecture devient très vite addictive: le lecteur se demandant ce qu'il va bien pouvoir avoir inventé de pire pour le nouvelle suivante.
Un autre point m'a conquis dans ce recueil: l'auteur s'est servi de ses nouvelles cruelles pour dénoncer les excès de notre société de consommation. Personne n'est épargné mais parfois le lecteur jubile du sort réservé à certains personnages qui multiplient les pêchés capitaux. Certaines nouvelles auraient pu être conclues par une morale. Il y a bel et bien une seconde lecture à apporter à ce recueil sous le divertissement pur et simple.
J'ai vraiment apprécié cette lecture au fil des jours. Un recueil innovant en comparaison à toutes les ondes positives qui entourent Noël. Une lecture à deux niveaux, vraiment intéressante. A lire absolument, à n'importe quel moment de l'année.
Si vous n’êtes pas amateur des contes de Noël un peu niais de Dickens, voilà qui devrait vous plaire car, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce recueil porte bien son nom.
Cette lecture suscite des sentiments partagés. Les nouvelles se lisent avec plaisir mais les chutes désespèrent un peu. Ce qui manque, c’est le trouble, le flou et surtout l’implicite si important dans l’art de la nouvelle. Dès que l’auteur prend des aises avec la réalité, qu’il s’attache moins aux détails sans importance dans ce type d’histoires ou qu’il joue avec le lecteur, les textes sont bien plus convaincants.
Pourtant, les textes sont pour la plupart originaux, inventifs, et difficiles à oublier ; une histoire ne chasse pas l’autre. Les situations sont variées et les personnages de tous âges aussi. En outre, les nouvelles se lisent avec plaisir, même si leur noirceur empêche de trop les enchaîner.
--La maison en bord de fleuve-- restera une de mes nouvelles préférées ; j’ai dû revenir en arrière pour chercher des indices annonçant la fin : c’est un signe qui ne trompe pas sur la réussite de l’auteur.
Soulignons également que la nouvelle faisant référence à --Gatsby le magnifique --est réussie à tous points de vue (et c’est bien la première fois de ma vie que je vante une utilisation du roman de Fitzgerald).
En définitive, le recueil tient ses promesses quant à la noirceur annoncée, un peu moins sur le plan technique. Cela reste agréable à lire et suffisamment mauvais esprit pour séduire.
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