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Genre : Roman contemporain
Avis : HUMAIN
Lu en Numérique
Quand un roman nous parle des mots perdus…
Natalice me fait confiance pour lire en avant-première ses romans et j’en suis à chaque fois très touchée. Le dernier a pris une place particulière dans mon cœur, peut-être parce qu’il exprime si bien certains moment vécus auprès de mon père.
Angélique aime sa famille, ses amis, son métier de fleuriste et la vie. Mais un jour, tout s’écroule avec un diagnostic : AVC. Comment continuer ? Comment retrouver le goût des autres ?
C’est à partir de son expérience professionnelle que l’auteure a écrit une fiction qui tout en donnant la parole à la victime, ne méconnait pas les forces et les faiblesses du milieu médical indispensables pour la vie d’après l’accident. Les proches sont aussi là, le mari, les enfants, les amis, tous voient leurs efforts et leurs angoisses décryptés.
J’aurais pu croire que l’environnement médical, le handicap, donneraient un livre difficile et lourd, mais au contraire la plume inspirée promène gaillardement une superbe envie de vivre. Et les 182 pages ont pu me paraître trop courtes tellement j’avais oublié le pathos derrière la lumière du renouveau.
Ce roman est sobre par choix, je crois, pour ne pas en rajouter : les troubles de la communication post-AVC en sont le thème, la raison et la force. Il tente de faire comprendre combien il est important de regarder le malade dans son entièreté et de ne pas le cantonner à un handicap qu’il faut croire non définitif pour avancer. Savoir passer derrière une parole inexistante ou incomplète est le combat de tous les jours des proches d’aphasiques.
Le fond et l’organisation des chapitres sont parfaits, aérés dans la forme. L’histoire incluant une romance donne la légèreté qui équilibre un thème lourd et effrayant pour n’importe lequel d’entre nous. Il n’y a pas de mode d’emploi, ni pour les soignants, ni pour les familles ; juste le désir de montrer une réalité en imaginant être le patient touché.
Une nouvelle fois, je suis heureuse de vous faire découvrir ce roman promis à un bel avenir car il informe et il distrait ; un mélange toujours heureux.
Je te remercie Nathalie et je serais heureuse que cette chronique t’amène de nouveaux lecteurs.
Avis : INSPIRANT
Il devait s’appeler « Le mystère du château rose » et puis il est devenu « Le souffle du passé ». Mais de quoi ou de qui est-ce que je parle aujourd’hui ? Eh bien du nouveau roman de Natalice ou plus exactement de la suite de « Ricochets à Ambialet », lu et chroniqué en février.
Quel plaisir de suivre une auteure dans son écriture et ses choix, avec une confiance réciproque !
Nous retrouvons donc l’enfant qui nous avait offert un parcours initiatique et qui aujourd’hui se révèle plus mâture et en recherche de nouveaux repères. Matthieu aime le silence et la nature, sans doute parce qu’ils lui sont nécessaires pour trouver la sérénité que sa famille ne lui offre pas toujours. Avoir des parents qui s’aiment mais se déchirent ne laisse pas souvent en paix. Ambialet, charmante bourgade nichée au creux d’une anse du Tarn, possède aussi « un château rose » et des enfants qui aiment la recherche de la vérité. Vont-ils la trouver dans les lettres ?
J’ai aimé les magnifiques lettres qui émaillent le récit et qui en assurent la trame ! L'écriture m'a déroutée au début avec les retours à la ligne quasiment à chaque phrase. Puis j'ai apprécié la musique et la grande poésie qui s'en dégageaient. C'est un texte-poème grave et enchanteur à la fois.
Sur le fond, je suis toujours aussi séduite par la capacité de Natalice à faire parler les yeux des enfants. Sa profession l'aide sûrement mais cela donne au récit une force et un intérêt considérables. Les émotions sont toujours aussi fortes lors de la lecture, il n'y a pas de drame mais une intensité de l'instant vécu parfaitement identifiable.
Le style de Natalice est empreint de poésie ; c’est toujours avec bienveillance qu’elle décortique ce que nous pourrions juger durement. Elle nous offre le regard de la femme qui, tous les jours, accompagne des enfants et les aide à affronter la vie. Elle en connaît les secrets et l’imaginaire.
Cette histoire d’amour et ce secret de famille ont trouvé avec elle la plume pour leur apporter la paix.
Suivre Matthieu et les enfants dans « le souffle du passé », c’est s’assurer de trouver une suite encore meilleure que le premier roman. Je ne peux donc que vous la conseiller et si vous ne connaissez pas le premier, faites-vous le plaisir de ne pas attendre pour lire le second.
Je remercie Natalice et Nombre 7 Editions pour ce service de presse.
Avis : Initiatique
Fidèle lectrice de Natalice, auteure qui me touche par sa façon de délivrer des messages sans y toucher, de nous montrer un droit chemin fait d’humilité, de persévérance et de joies profondes, j’ai plongé dans un roman qui s’est avéré plein de poésie et d’imaginaire, organisé autour d’un enfant et d’un chemin de croix.
Matthieu aime faire des ricochets, ces rebonds faits par un galet bien lancé, car c’est un solitaire, un malaimé, un hypersensible que tout malmène, et surtout son passé. Jusqu’au jour où il fait une fugue ! Qu’adviendra-t-il de lui ? Les rencontres qu’il va faire lui donneront de nouvelles clés pour trouver son chemin et sa disparition va mouvementer le quotidien des habitants d’Ambialet, charmante bourgade nichée au creux d’une anse du Tarn dont une boucle accueille le piton, son prieuré et son chemin de croix à flanc de coteau. Un vieux bonhomme redonnera confiance à l’enfant mais cela suffira-t-il pour lui faire accepter la vie ?
Face au désarroi et à la confusion d’un enfant, l’auteure met sagesse et bienveillance avec une écriture sensible pleine de poésie et d’humanité. Elle nous offre un chemin initiatique sans sombrer dans le religieux ou le surnaturel, juste les vestiges du passé et la nature.
C’est une histoire entre réalités de la vie et sources symboliques, un récit de vie d’un enfant que nous avons tous un peu été de différentes manières, peu ou prou, mais la quête de la vérité est intrinsèquement source de volonté et de dignité.
Voir les adultes avec les yeux d’un enfant, c’est sûrement ce que son métier a appris à Natalice ; il est bon que ses écrits nous incitent à le faire. Sans pathos et avec empathie, elle décrypte un chemin de croix à l’aune de l’apprentissage de la vie.
Ce n’est ni un roman-détente, ni un roman-culture, juste des pages pour sentir et ressentir le cheminement d’idées que nous ne savons pas toujours percevoir. Merci pour cela.
Aussi facile à lire pour un adulte que pour un adolescent, c’est une belle histoire touchante qui vous invitera à découvrir l’un de ces villages de la France profonde qui n’attend que de dévoiler ses secrets ; j’espère que mes pas m’y porteront dans les prochains mois.
Je remercie Natalice pour sa confiance en mon avis. J’attends dès maintenant le prochain intitulé « Le mystère du château rose ».
Genre : Littérature générale
Avis : NOIR
Après la lettre jaunie et quelques textes courts publiés à l’occasion de mes jeux-challenges 2021, et encore avec le souvenir d’une écriture pleine et riche, j’ai retrouvé le style très percutant de Natalice dans ce roman paru en 2018 et qui ressort avec une nouvelle maison d’édition en 2022. Après les premiers lecteurs, il va faire de nouveaux heureux.
Max est un jeune rebelle cabossé par la vie, Sidonie est aux antipodes avec son éducation de bonne famille et son caractère égoïste. Mais tous les deux ont des parents qui dysfonctionnent. Alors qu’ils sont de très jeunes adolescents, un sourire auquel chacun donnera une valeur différente va orienter la roue du destin. Et quelques années plus tard, l’enfer sera leur terre de rencontre. Comment s’en sortiront-ils ? La vie gagnera-t-elle ? Peut-il y avoir rédemption pour des êtres qui ne sont que souffrances ?
Une nouvelle fois, l’auteure m’a cueillie par son pouvoir d’évocation, sa liberté de dire sans peur, son désir de ne pas tricher et de parler vrai. C’est dur, cru, violent et nimbé de tendresse quand elle peut se glisser entre les coups.
Le suspense se glisse très vite dans le récit alors que les actions se déroulent sous mes yeux incrédules. Comme la victime, je ne comprends pas ce qui lui arrive ; les « comment » sont nombreux mais les « pourquoi » ne se lèvent qu’avec une photo.
Que ce soit en France ou à l’étranger, il y a des secrets de familles, des non-dits, des épreuves derrière des façades bien policées et des espoirs, des renouveaux ; un kaléidoscope de vérités familiales qui m’ont par moment tiré une larme. Et la fraîcheur de la jeunesse, celle qui permet de résister à tout.
Ayant eu en main le livre avec la couverture précédente, j’avoue qu’elle me semblait correspondre davantage à la trame romanesque du récit. La nouvelle apporte une modernité qui doit sûrement correspondre au sentiment de perdition dans l’océan des sentiments.
Si vous n’aimez pas les lectures fortes, passez votre chemin. Si vous aimez les fictions proches de la réalité sans être des témoignages, ce roman vous attend et vous appelle. Merci Natalice pour ton écriture pure.
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