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L,' autrice réussit en si peu de pages à nous retransmettre son passé d élève, d institutrice puis de directrice d école. On y apprend les aléas de sa carrière au fil des réformes scolaires tout en y trouvant ses souvenirs de ses élèves et de ses collègues des établissements scolaires. Très bon témoignage.
L’eau comme encrier, la voix venue du royaume de l’enfance.
L’œuvre d’une vie, des pages lumineuses d’un éternel été d’une petite fille et d’un grand-père au bord d’un étang où il suffisait de pêcher pour ralentir le temps.
Le récit La Furieuse, rives et dérives de Michèle Lesbre est pour moi un choc émotionnel dans ma vie de lectrice tant il me touche.
C’est un merveilleux livre ouvert en deux voyages, les voyages immobiles avant le départ et le séjour près de la Furieuse dans le Doubs, à écrire.
Dans la malle des souvenirs de l’écrivaine en partance, ce sont des émotions, des voyages, des lectures, des amitiés, des éternels vagabondages qui sont le terreau incandescent de sa belle écriture.
Dans ce texte sublime aux mille citations merveilleuses, dans le pays de sa mémoire et de son âme, Michèle Lesbre nous fait sentir de manière poignante la nostalgie d’une époque, la fuite du temps, la vieillesse « Il faut du temps pour se bâtir un monde, même imaginaire ».
Le récit de Michèle Lesbre est très court mais d’une telle intensité marquante que je peux dire moi aussi « Il y a dans les livres des pistes inattendues qui soudain nous racontent nos vies, du moins se raccrochent à elles".
Sur place, près de la Furieuse, c’est un voyage vers l’eau comme un miroir aux souvenirs. Une onde éphémère, des traces, une émotion tenace. Et lui reviennent toujours des souvenirs d’un ailleurs. Des anecdotes, des lieux, des paysages qui n’existent plus, des états éphémères qui la replongent intensément dans le passé.
Ecrivaine et éternelle passagère, Michèle Lesbre affirme comme jamais sa liberté et ses désirs d’aller là où ses pensées la font aller. Aimer et ne pas aimer. Un écran bleu de sensations et d’images. Des émotions. Ecrire à l’endroit parfait. Un lieu transitoire. Un hôtel. Une péniche. Et d’autres voyages. Emotionnels, littéraires, géographiques.
La Furieuse, la rivière du Jura. Elle me manque déjà.
Lecture agréable de ce court récit de Michèle Lesbre tout en douceur et en poésie.On plonge dans une atmosphère à la Modiano.Ce qui est intéressant dans Chemins c'est la mise en mots de ce que sont la mémoire et les souvenirs , souvenirs que la narratrice convoque sur les chemins des bords de la Loire,et qui qui la submergent.Nous lecteurs partageons cette expérience,la littérature en montre la richesse.
La narratrice vagabonde sur les terres de son enfance en quête d'une "rencontre" avec son père disparu depuis longtemps.Une quête vaine d'un père "intime étranger".En chemin elle reste ouverte au présent , à la vie, aux rencontres lumineuses , elle est dans plusieurs temps à la fois.
Nina par hasard est un livre agréable à lire , attachant, on se laisse porter par la poésie de l'écriture, on se laisse porter par Nina, la narratrice qui vient d'entrer en apprentissage de coiffure dans le nord.
Au salon, elle a l'habitude de s'occuper chaque vendredi de M. Delplat le patron de l'usine textile.
On la suit pendant 4 jours , on suit ses pensées, elle vient de toucher son premier salaire, elle est en congés et c'est l'anniversaire de sa mère .Ces quelques heures ont l'effervescence de la jeunesse, la tragédie de la vie aussi.
A travers le regard de Nina, le lecteur découvre les femmes résistantes de l'une des dernières usines textiles , leurs combats contre les humiliations de leur contremaître et contre la fermeture de leur fabrique. Au-delà de leur condition ouvrière ces femmes partagent des moments d'amitié et de solidarité , des souvenirs que Nina déroule en marchant dans la ville .A travers une histoire, l'auteure nous narre la vraie vie de ce monde ouvrier .Susy élève seule Nina , c'est une battante , elle mène de front sa vie de femme et sa vie de travailleuse militante . Un grand attachement lie la mère et la fille même si Susy ne prend pas toujours le temps de l'exprimer mais la fin du récit le montre d'une façon émouvante. Les hommes, qu'il s'agisse de son grand-père , des amants de sa mère ,de Rocco un compagnon dans la durée , d'Arnold jouent un rôle important dans la vie de Nina, elle les évoque avec nostalgie comme elle songe à son père qu'elle ne voit plus, avant de prendre elle-même son envol, non sans risques…
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