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Mehdi Charef est arrivé en France dans les années 70 avec sa famille. D’abord logée dans un bidonville de Nanterre, elle finit par déménager dans un quatre pièces situé au cœur d’une cité HLM. Cet événement tant attendu constitue le point de départ de La Cité de mon père, court roman dans lequel l’auteur relate des anecdotes concernant leur nouvelle vie, dit toute l’affection qu’il a pour ses parents, et s’adresse à sa sœur décédée, Amina, par le biais de lettres évoquant des souvenirs plus anciens liés aux années passées en Algérie dans le village d’Ouled Charef. Les va-et-vient mémoriels entre le pays de l’enfance et la terre d’accueil sont l’occasion pour lui d’interroger l’immigration et l’intégration, entre espoir et désillusion, sans pathos et avec tendresse. La Cité de mon père n’a pas été une lecture désagréable mais je ne sais pas ce qu’il en restera dans quelques semaines. Si certains passages poétiques ont pu me faire oublier l’aspect décousu de l’ensemble, une impression d’incomplétude ne m’a cependant pas quittée. Peut-être parce que ce roman est le troisième volet d’une trilogie… Avis très mitigé donc.
Medhi Charef nous livre un récit court, puissant aussi sur l'immigration. Ahmed grandit dans une famille pauvre, avec des parents analphabètes. L'amour, l'attachement qu'il porte à ses parents est beau, profond. Le récit est ponctué de lettres qu'il envoie à sa petite sœur disparue en Algérie. Ces souvenirs sont souvent empreints de nostalgie, de violence quand il évoque la guerre.
Tout au long de ce roman, l'enfant, le jeune homme est confronté à cette difficile immigration, à sa place dans ce pays. Il est si compliqué peut-être de vivre avec ses identités à la fois multiples et plurielles, algérienne et française. A la fin, une porte semble s'entrouvrir pour Ahmed. L'écriture lui permettra de trouver sa voie et de porter aussi la voix des siens.
"La cité de mon père" est le troisième tome d'une trilogie autobiographique, qui peut se lire indépendamment des deux premiers. Dans "La cité de mon père", Mehdi Charef relate le déménagement de sa famille, d'un bidonville vers un logement digne, confortable, propre, chauffé ; la découverte du HLM.
Ce récit est entremêlé d'un autre récit sous forme de lettres, où Mehdi Charef s'adresse à sa soeur Amaria, décédée ; il lui raconte sa nouvelle vie, son quotidien, ses parents, son travail, ses difficultés, son ressenti envers l'immigration.
Un récit extrêmement court, intime, émouvant, et familiale, car l'amour de la famille et en particulier l'amour des parents pour leurs enfants est le pilier de ce roman. L'attachement et l'amour que l'auteur porte à ses parents rayonnes sur les pages de ce récit.
Particulièrement touché par les lettres que l'auteur envoie à sa soeur disparue étant jeune au pays. Des passages totalement nostalgiques, remplis d'amour et de sincérité. Le prénom d'une soeur qu'on ne peut prononcer aux risques que la douleur perfore à nouveau le coeur de la mère qui n'arrive pas à se remettre de cette perte.
Difficultés, souvenirs du pays, désillusions, racisme, ode aux parents, valeurs, immigration, tant de sujets et de questions qui sont si biens évoqués par Mehdi Charef. Des sujets forts, qui questionnent sur notre propre société actuelle. Un petit roman rempli de tendresse, où la plume est pleine d'espoir et de bonté ! A lire !
Vivants certes, mais en France, dans le bidonville de Nanterre, ou dans la cité toute proche, posée là et non bâtie correctement en haut d'une côte difficile à monter par les petits et les grands, et surtout dans la boue, cette boue qui colle aux semelles des chaussures, loin des semelles de vent dont chacun rêve !
Ahmed, 11 ans s'adapte plutôt vite à cette nouvelle vie sous un ciel gris, après avoir d'abord quitté les montagnes algériennes et le bled de Maghnia où ils vivaient, ses sœurs et sa mère et lui depuis le départ du père pour les usines en région parisienne.
Les enfants s'adaptent vite, l'école les y aide, la volonté de ne pas rester illettrés comme leurs pères ! ou de ne pas comprendre le français comme leurs mères « je me laisse attraper par la grammaire » , l'instit de gauche ou la bonne sœur en « burqa bleue » se pointent toutes les semaines pour leur faire franchir le pas ! L'instit commence très vite à faire comprendre que seule l'éducation va les sortir de là, les garçons ET les filles, qu'un enfant par an n'est pas la règle !
Je connais ou reconnais certains lieux, moi aussi je suis née en 52 et j'habitais Courbevoie, cette ville de « rupins » , pas si rupin que cela avec tous ces petits ateliers devant lesquels nous passions pour aller à l'école, certes sur des trottoirs propres où l'on croisait peu de petits arabes !
Des petits flashes, des brefs commentaires, une certaine nostalgie mais surtout une envie de s'intégrer, que tous ses copains n'avaient pas.
Avec un regard tendre sur ses parents, amusé pour sa mère qui sans parler un mot de français et dans les conditions difficiles qui sont les leurs, trouve du positif partout, utilise l'aide de son fils les jeudis pour passer du bon temps à Monoprix, profiter au maximum de ce que lui a apporté cette immigration et compenser ainsi les inconvénients majeurs auxquels ils ont à faire face.
Certaines phrases bien senties, mots bien choisis, idées suggérées à peine développées mais énoncées clairement nous mettent sur la piste de ces difficultés à hauteur d'enfant.
Roman ou document, à vous de décider !
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