Envie d’un thriller ésotérique palpitant ?
1135 : alors que l’abbaye de Saint-Denis est en pleine construction, l’abbé Suger dissimule un mystérieux manuscrit dans ses fondations.
2013 : A son retour de Jérusalem, le père Paul Kaminsky, un agent du service des enquêtes spéciales du Vatican, est privé d’un repos bien mérité pour retrouver ce fameux manuscrit. Mais certains objets ne sont pas faits pour être retrouvés…
J’ai découvert Mathieu Bertrand avec Les émeraudes de Satan qui me faisaient de l’œil depuis un moment. Le manuscrit des damnés, paru le 4 juillet 2024 dans la collection noire @mpluseditions, est la suite de ce thriller ésotérique hautement addictif.
J’ai adoré ce récit aussi complexe que prenant et bien documenté. L’exploration des mythes, de l’histoire et des croyances religieuses associée à une enquête bien ficelée, des codes à décrypter, des énigmes à résoudre, des pièges, des trahisons, des rebondissements, des scènes d’action et une plongée dans un univers surnaturel passionnant, rend l’ensemble palpitant et très addictif. Dans un style différent, le roman m’a rappelé Da Vinci Code de Dan Brown que j’avais adoré.
Avec une plume fluide, imagée et agréable, l’auteur parvient à faire vivre les lieux que les héros parcourent, à faire ressentir les différentes atmosphères et à réfléchir sur l’origine des religions. J’avais presque l’impression de marcher dans les pas de Paul.
Le suspense monte crescendo alors que Paul Kaminsky et Elaleh, accompagnés de nouveaux personnages, poursuivent leur quête jusqu’à un final explosif. Leur improbable Elaleh fonctionne très bien. Les personnages, principaux comme secondaires, sont bien construits et ont une psychologie finement travaillée.
Pour conclure, Le manuscrit des damnés est une petite pépite qui se dévore ! J’ai vraiment hâte de connaître la suite des aventures de Paul et Elaleh.
Ce récit intimiste va nous plonger dans le quotidien de Sandra. Afin de renouer avec ses valeurs elle choisit de se mettre au vert dans la maison familiale.
Seulement voilà, ce retour aux sources va vite tourner à l'enquête suite aux menaces reçues. Il semblerait bien que certains villageois aient des secrets voire des rancœurs bien enfouis.
Cette BD viendra également nous interroger sur la société actuelle et son évolution privilégiant les profits à la nature.
C'est d'autant plus touchant qu'en parallèle nous découvrons de manière détaillée ce métier, cet héritage familial à savoir, l'agroforesterie.
Graphiquement c'est beau et immersif. Mathieu Bertrand nous livre une prestation agréablement poétique.
En bref voilà un album touchant et instructif qui vous poussera à coup sur à la réflexion !
La forêt des assassins est le cinquième roman de l’auteur et c’est un thriller baigné d’ésotérisme que j’ai beaucoup apprécié. C’est le premier livre de Mathieu Bertrand que j’ai le plaisir de découvrir et il semblerait que nous ayons en commun une appétence pour les thématiques de la sorcellerie, des légendes, de l’occultisme. Par conséquent, ce ne sera certainement pas ma dernière lecture de cet auteur !
Ici, nous retrouvons une alternance de deux époques séparées de quarante années, 1982 et 2022. Il s’agit d’une enquête au sein d’une communauté au cœur du Périgord suite aux meurtres mystérieux de ses dirigeants, les Dignitaires. Dans ce petit « village », nommé Anarchia par ses habitants, une ambiance très particulière règne. Rapidement, la Commandante Patricia Lagazzi et ses collègues vont ressentir tout le poids de ce qui semble être une secte religieuse.
Les assassinats sont violents, les secrets hantent la communauté, les légendes planent au-dessus de la forêt voisine, les rituels sanglants du passé sont de retour. C’est certain, l’enquête ne sera pas de tout repos !
J’ai bien accroché au style de ce thriller qui, de plus, ne souffre d’aucune longueur. L’écriture est fluide, le mystère et le suspense sont bien instillés tout au long des chapitres, et aucun policier ou gendarme bourru alcoolique en vue… Je l’ai trouvé bien maîtrisé et il sait entretenir notre envie de connaître le dénouement de cette effroyable affaire. Bon, le final aurait pu détoner encore plus, nous saisir davantage, mais c’est vraiment pour chipoter.
Pour l’anecdote, je suis née en 1982, mes parents habitent dans le Périgord et ma mère s’appelle Patricia. C’est donc assez amusant. Dieu merci, notre vie est bien plus tranquille !
Pour conclure, je vous conseille La forêt des assassins si vous aimez l’histoire mêlée à l’ésotérisme mais aussi les enquêtes mystérieuses sanglantes (sans description écœurante). Vous serez gâtés ! Ambiance forêt noire garantie !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2022/12/06/lecture-la-foret-des-assassins-mathieu-bertrand/
Est-ce que tu connais Alison Lapper ? Je dois avouer que je ne la connaissais pas et cet album vient lui rendre un hommage amplement mérité.
Alison a la particularité d’être née sans bras et avec des jambes atrophiées. Ça ne l’a pas empêché de devenir artiste peintre, de croquer la vie et de se démener pour changer le regard sur le corps handicapé.
Le récit écrit par Yaneck Chareyre démarre à la naissance d’Alison. On comprend vite que sa mère ne va pas accepter le handicap de sa fille. Elle devra donc grandir d’une institution spécialisée à une autre, cherchant à devenir toujours plus autonome et développant rapidement un sens artistique aigu.
On ne tombe jamais dans le pathos, Alison est une femme forte et surmonte tous les obstacles malgré l’accumulation de moments difficiles. Le dessin semi-réaliste de Mathieu Bertrand permet également de porter un regard distant et évite l’écueil du voyeurisme.
Au final, un album qui a le mérite d’aborder un sujet trop rare avec engagement et sensibilité. Encore une preuve que la BD peut s’approprier tous les sujets … (quand c’est bien fait !)
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