"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai découvert la plume de Marlène Charine, avec Tombent les anges, et même si je n’ai pas relu l’auteure depuis, je garde un excellent souvenir de ma lecture et j’étais donc ravie de le voir dans le programme de Calmann-Lévy.
J’apprécie particulièrement les polars et thrillers avec une pointe de fantastique et le résumé me promettait une histoire avec une dame rouge assez intrigante surtout avec cette femme sous protection rapprochée, après avoir témoigné contre son ancien compagnon, un criminel heureusement bien enfermé. Je me suis dit que le courage de cette nana était franchement top et j’étais donc curieuse de voir ce que l’auteure allait en faire.
L’intrigue débute rapidement et La protégée a tous les ingrédients pour faire un bon thriller psychologique, l’auteure explore les souffrances de ses personnages, qu’elle décrit avec justesse, que ce soit avec Maddy, « la muse du vampire », sous protection rapprochée, qui devient professeure dans un institut pour enfants en réinsertion sociale ou présentant des troubles mentaux et leurs éducateurs, perdus au fin fond de la campagne.
L’ambiance à l’institut est par contre très bien rendue avec une description des personnages très intéressante, pour le coup Marlène Charine, arrive très bien à nous décrire le quotidien de ces enfants et ado avec leurs éducateurs. C’est très immersif et plaisant.
J’ai eu le sentiment que l’auteure ne prenait pas le temps de poser les bases de l’intrigue, j’ai parfois senti un manque d’approfondissement, et de détails. L’alternance des chapitres entre deux narrateurs m’a perturbée dans ma lecture, n’arrivant pas à savoir qui était vraiment le narrateur, j’ai parfois eu le sentiment que j’avais sauté des pages, je me sentais un peu dans le brouillard, et même si l’auteure tente de mettre une certaine dynamique, il faut attendre un peu plus de la moitié du livre pour que le tout prenne un peu de consistance. Le fait que le rythme ne soit pas toujours au rendez-vous, cela a un peu cassé la dynamique de lecture.
Pourtant, Marlène Charine aime jouer avec son lecteur et ses nerfs, elle le balade entre plusieurs réalités au point qu’on n’arrive pas à faire la différence entre le vrai et le faux. Le but de l’auteure est de nous entraîner dans un enfer aux manipulations psychologiques, elle y arrive parfaitement, et les personnages apportent leur lot de questionnement…
C’est un thriller qui respecte tous les codes, qui fait bien le job, mais je suis assez partagée sur cette lecture. Le rythme n’était pas toujours à la hauteur, en dents de scie ce qui a un peu cassé la dynamique de lecture. J’ai un sentiment global d’inachevé, avec pas mal d’interrogation qui restent en suspens. Peut-être que j’attendais que l’aspect fantastique soit plus exploité et que mes attentes n’ont pas été exhaussées et que du coup cela ne m’a pas permis d’apprécier ce livre à sa juste valeur.
https://julitlesmots.com/2024/05/25/le-protegee-de-marlene-charine/
Une découverte surprenante que le premier roman de cette Louve du Polar. Un roman que je qualifierais d’inattendu, sans doute parce que sans réellement le choisir, on lit souvent des romans qui se ressemblent. Est-ce parce nous choisissons paresseusement, parce que la différence n’est pas assez mise en avant en librairie ou parce que les auteurs souvent surfent sur les mêmes vagues ? Toujours est-il que Marlene Charline a un océan bien à elle, avec des vagues aux univers un poil parallèles, quand ils ne sont pas perpendiculaires. Et à la fois les codes du noirs sont bien présents : des meurtres, des flics cabossés et fragiles traînant derrière eux des malles de souffrances passées et présentes, du méchant bien sadique, et des victimes (plus en arrière plan que l’opposition flics/suspects), victimes à qui l’on doit rendre justice pour leur permettre d’être en paix… Car précisément les mortes ici ne vont pas lâcher les vivants tant que leur meurtre ne sera pas résolu. Et c’est ce qui fait l’originalité de cette intrigue où le surnaturel ne s’invite pas pour faire frémir ou déstabiliser le lecteur mais davantage comme un élément de résolution. J’aurais d’ailleurs vraiment aimé que cette veine soit exploitée plus en frayeur ou en souffrance, plus en profondeur aussi, quitte à ronger sur les pages érotiques et sensuelles de l’intrigue. Mais c’est une préférence personnelle, pas un défaut du texte. Malgré cette frustration, un premier roman que j’ai lu très vite et c’est toujours signe que la mayonnaise des personnages et de l’intrigue a pris.
Cela faisait quelques années que je passais à côté de Marlène Charine, mentalement et physiquement. Depuis son Prix au Festival Sans Nom en 2020 pour son premier roman, j’envisageais de découvrir son œuvre. Cette décision était aussi motivée par les différents échanges que j’avais eu avec elle durant des salons. Il fallait que je lise cette autrice si sympathique ! Cette anomalie est enfin corrigée.
L’affaire policière se balade entre le présent et le passé, de chapitre en chapitre. On assiste aux péripéties avant le crime et aux conséquences après celui-ci. Mais un lien mystérieux va très vite apparaitre entre ces deux périodes.
Même si le surnaturel n’est pas ma tasse de thé, il n’a pas été un obstacle à ma lecture. Les évènements qui appartiennent au domaine du fantastique sont dispensés par petites touches. L’intrigue policière est la priorité de l’histoire et ils permettent surtout de donner une dimension supplémentaire au personnage principal. L’héroïne est confrontée à sa propre incompréhension et ces détails paranormaux permettent de dévoiler sa véritable personnalité.
Dès lors, l’écrivaine suisse nous livre une Cécile Rivière pleine de tempérament et de folie. J’ai tout de suite accroché à ce bout de femme volcanique, instable et attachante. Hantée par ses fantômes et ceux des autres, elle entraîne le lecteur aux frontières du réel. Déstabilisés par les surprises du scénario, on vit ses aventures à ses côtés.
En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir avec cette enquête, empreinte de manipulation. Je vous conseille ce polar hors normes qui, il est important de le signifier, se révèle par moments assez malsain. Je suis ravi de constater que Marlène Charine est aussi talentueuse qu’elle était adorable. Maintenant, je n’ai qu’une seule envie : retrouver son duo d’enquêteurs dans de prochains épisodes pour confirmer la bonne impression que m’a laissé l’écrivaine suisse !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/10/24/887-marlene-charine-tombent-les-anges/
Raymond a kidnappé Léonie Marchal, il y a 2190 jours (soit cinq ans, onze mois et trente jours …) Demain cela fera six ans très exactement que Léonie est enfermée avec Raymond. Pas trop mal traitée, bien nourrie … Mais également abusée et enchainée … Raymond a tout prévu : impossible de s’échapper ! Le 127ème jour, il lui a rapporté un chat (Newton) Le 191ème jour, il a décidé qu’elle prendrait tous ses repas dans la (magnifique) salle à manger … Léonie a peur de tomber dans le piège du fameux « syndrome de Stockholm » … Oui, mais voilà : la veille du sixième anniversaire, Raymond meurt d’une crise cardiaque sous les yeux ébahis de Léonie !
Diane est vétérinaire. Cela fera six ans demain que son petit frère Loïc (un ancien policier) est paralysé, après un accident de parapente, qui l’a laissé totalement dépendant. Le jour même où il devait être affecté à l’enquête concernant la disparition de cette jeune fille de dix-neuf ans, Léonie Marchal, volatilisée à la sortie d’une discothèque … Un petit frère que Diane adore et dont elle s’occupe quotidiennement, quitte à négliger sa vie sentimentale …
Quel lien existe-t-il entre ces deux tragédies ? Et pourquoi retrouve-t-on depuis peu des corps déchiquetés (non loin de là) dans une forêt ? Il vous faudra patienter jusqu’à la fin de cette déroutante intrigue pour le comprendre … C’est plutôt captivant, reconnaissons-le … Bourré de péripéties (plus ou moins improbables, il est vrai …)
Bon, ce ne fut pas ce que je qualifierai d’un « incroyable coup de coeur » … Toutefois, on peut quand même parler d’un fort agréable moment de détente littéraire !
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