"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Petit thriller psychologique, dans une ambiance de disparition d'enfant, le lecteur est plongé rapidement dans le vif du sujet avec la trame narrative. On découvre un récit à trois voix avec les points de vues de Lisa la mère, puis celles de Muriel et son fils Matthew. Une histoire entre angoisse, déchirement, souffrance, culpabilité et douceur.
Beaucoup d'émotions, de secrets, du suspense, de la tension et des rebondissements.
"D'abord, je l'entends. Il n'y a pas à se tromper sur le gloussement de son petit rire. Des tas de parents disent que leur bébé glousse alors qu'en fait, ce n'est guère qu'un gargouillis de fond de gorge. Mais Matthew glousse vraiment, lui. Il glousse comme un petit garçon plus que comme un bébé. Un garçon en barboteuse bleue dans un siège sauteur pour bébé suspendu au cadre de la porte, ses orteils tout juste capables de toucher le sol. Il les utilise à bon escient, pointés et étirés, et les repousse contre le sol au tout dernier moment pour reprendre son envol vers les hauteurs et c'est là qu'il glousse de plaisir, emplissant la maison de sa joie. Il sait, vous comprenez. Sait que l'avenir lui appartient. Qu'il est déjà plus brillant que les autres enfants de son âge, eux qui se contentent d'être assis sans bouger et contemplent passivement le monde devant leurs yeux. Matthew n'a jamais aimé rester simplement assis. Pas quand il pouvait faire ça. Il aime cette sensation d'être propulsé dans les airs et jamais il ne donne l'impression d'avoir peur. "
Un roman où le suspense est maintenu jusqu’au bout, Linda Green à fait une construction hors du commun de son histoire. Une idée brillante qui apporte un souffle inattendu à l’intrigue. Des personnages forts et crédibles.
Un texte sur les femmes, sur plusieurs générations et leur façon de gérer leur rapport aux hommes et une famille avec des secrets de famille. Mais les secrets de famille peuvent jaillir d'une façon ou d'une autre.
Sur son lit de mort, Nana fait une confidence étrange à sa petite-fille Nicola : elle lui demande de veiller sur ses bébés au fond du jardin… Mais Nana ne sait pas de quoi parle sa grand mère. Elle essaie d'en parler avec sa mère mais celle ci ne veut pas répondre et préfère couper les ponts avec elle et avec ses filles. Car Nana est mère de deux filles, Ruby, à qui elle a caché l'identité de son père et l'espiègle, petite Maisie. Elle est la petite dernière et vit avec sa demi sœur, son père et sa mère. En jouant dans le jardin de la maison de l'arrière grand mère, elle va faire une macabre découverte dans le jardin : un minuscule os… humain et ce n'st pas un os de fée, comme cette petite fille le rêve.
Nicola va alors décider d'en parler à la police et une enquête va alors être enclenchée pour connaître l'origine de ses os humains retrouvés dans le jardin. Mais cela va remuer de veilles histoires familiales, et aussi ce petit village.
Fallait il vraiment remuer de veilles histoires ?
Un texte qui aborde la conditions des femmes, sur plusieurs générations, le portrait de ces femmes sur plusieurs époques est intéressant.
Il y a peu de personnages masculins, le mari, plombier, qui essaie de soutenir sa femme et ses filles, un étrange cousin qui a l'air d'en savoir plus qu'il ne veut en dire !!
Un texte qui se lit quasiment d'une traite et des portraits de femmes touchants, leur choix de vie. L'auteure nous entraîne dans les secrets de famille, les non dits, les dénis familiaux.
Mais des femmes fortes malgré les écueils qu'elles ont subi dans leur vie de jeune fille, d'amoureuse, d'amante, d'épouse, de mère, de grand Mère.
#SesDerniersmots #NetGalleyFrance
Juste avant de mourir, Nana la grand-mère de Nicola lui fait une étrange déclaration : elle lui demande de veiller sur ses bébés au fond du jardin… Nicola pense tout d’abord que la vieille dame perd la tête, mais son air très sérieux jette le doute. Lorsque Nicola en fait le récit à Irène sa mère, celle-ci se décompose : visiblement bouleversée, elle prie sa fille d’oublier ces mots pour le bien de tous. Le lendemain, Maisie, la plus jeune enfant de Nicola, trouve dans le jardin un minuscule os… Se peut-il qu’il soit humain ? Nicola n’a aucune hésitation, elle veut en avoir le coeur net et décide de creuser sous les deux statues qui trônent dans le jardin, deux fées qui à l’origine auraient dû être des anges… Mais la vérité a un prix…
En ce qui me concerne, ce roman illustre parfaitement le fait que l’on ne doit pas dénigrer un auteur sur la base d’une seule lecture , j’ai lu et peu apprécié Quand je ne serai plus là de Linda Green et j’ai longuement hésité avant de me lancer dans celui-ci. Le catalogue en libre accès des Editions Préludes (que je remercie au passage) a fini par me convaincre. Il faut dire que le sujet de ce roman avait de quoi m’attirer, une enquête basée sur un secret de famille qui émerge après une macabre découverte…. Tout cela pour dire que je ne regrette absolument pas mon choix, bien au contraire !
Dès les premiers chapitres, on s’imprègne facilement des personnages : Nicola est une mère de famille aux petits soins pour sa grand-mère qui vit ses dernières heures, leur relation est simple et profondément touchante. A l’inverse, la relation que Nicola entretient avec sa propre mère est plus compliquée, celle-ci est distante avec elle et ne prétend pas venir à l’enterrement de sa mère. Les raisons ne sont pas délibérement connues et cela intrigue beaucoup Nicola. La découverte qu’elle va faire dans le jardin de sa grand-mère est le point de départ à un cauchemar dans lequel va s’enfoncer sa famille. Plusieurs destinées féminines se font échos dans ce roman: Nana, la grand-mère, Irène sa fille qui a vécu toute son enfance dans une maison où elle ne souhaite plus mettre les pieds, Nicola qui en hérite et qui reçoit la mission de transmettre la maison à Ruby sa fille, qui est elle aussi au coeur de cette intrigue… Ce sont donc quatre générations de femmes toutes impactées par des drames qui s’entrecroisent dans ce récit où se mêlent plusieurs époques. Linda Green excelle dans la façon de traiter les secrets de famille: voilà une famille qui est gangrénée par le culte du secret que l’on transmet visiblement de mère en fille. Même si l’auteure use de quelques facilités, par exemple la découverte de l’os justement au lendemain du décès de la grand-mère, -on peut tiquer là-dessus-, mais mis à part cela, l’intrigue est excellente!
J’ai apprécié le personnage de Nicola, elle est tiraillée de toute part, entre la loyauté qu’elle éprouve pour sa grand-mère, la crainte de provoquer un cataclysme pour les membres de sa famille, et la relation bouleversante qu’elle entretient avec sa fille… Ces sentiments, ces émotions évoluent tout au long du roman, ce qui contribue à le rendre passionnant et addictif. Quand j’ai ouvert ce livre je savais que je ne devais rien attendre du style, c’est d’ailleurs ce que je recherchais, une lecture sans prise de tête (pour cause de covid…), mais j’étais loin de m’imaginer une lecture aussi bouleversante. Certains passages qui auraient pu nous être épargner relatent de viols, d’autres assez intenses et bouleversants évoquent une façon de réagir qui date d’une autre époque et qui est terriblement cruelle. Ma dernière impression sur ce récit est celle d’une belle histoire sur fond de cruauté innommable, tout en étant très réaliste. Je recommande fortement.
Je remercie chaleureusement les Editions Préludes pour ce partenariat.
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