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À travers le regard pur et innocent de Jim, ce jeune garçon de 14 ans, nous allons découvrir un récit historique tiré de fait réel datant du 18e siècle.
Rodolphe nous conte ici une sombre histoire de pilleurs d'épaves. Nous suivons de misérables villageois prêts à tout pour vivre dignement même s'il leur faut commettre l'irréparable en poussant les bateaux à s'échouer sur leurs récifs.
J'ai été happé par le scénario et l'enchaînement des événements qui ne laissent que très peu de place au repos. De plus grâce à une construction tout en maîtrise l'auteur arrive à faire ressentir au lecteur l'ambiance malsaine qui se dégage de cet album pour ainsi jouer avec nos émotions. Et ça j'adore !
Graphiquement Gnoni propose de somptueuses planches. Son trait semi-réaliste et parfaitement sublimé par de belles couleurs qui nous invitent à ce macabre voyage.
En bref voilà une bien sombre aventure qui emportera le lecteur à l'âme de pirate mais aussi le fan d'art qui appréciera les magnifiques planches proposées
Que se passe-t-il la nuit le long des côtes du village de Greenway ? On observe le large, on allume des feux et on attend que les bateaux viennent se fracasser contre les rochers vers lesquels on les a attirés...
Des naufrageurs... Jim est assez grand pour comprendre ce que sont ses semblables. Mais ce 17 octobre 1704, ce n'est pas n'importe quel bateau qu'ils ont attiré... Le Mérédith semble cacher quelque chose que d'autres recherchent.
Rodolphe, plus connu pour ses nombreux récits de Science-fiction nous livre un récit historique dynamique, bien ficelé et place habilement au centre un personnage candide et attachant, le jeune Jim.
Cette sublime couverture donne envie et l'intérieur ne la dément pas. Laurent Gnoni réussit de superbes scènes nocturnes et nous plonge sans mal dans une ambiance "polar historique maritime".
Une très belle réussite que ce one-shot qui offre un divertissement de grande qualité. Le genre d'album qu'on a du mal à poser une fois entamé...
Pendant 150 pages, on suit les débuts de Sylvestre Rupert-Levansky, aujourd’hui président de la cour d’assises de Metz. Il s’apprête à prendre sa retraite et se remémore sa toute première affaire, c’est celle-ci qu’on va suivre le long de ces pages, mais à mesure que l’enquête avance, elle s’efface pour laisser place au quotidien de celui qui deviendra président de la cour d’assises. Il est en plein séparation avec son amie de l’époque, qui trouve qu’il est devenu ennuyeux.
J’ai bien aimé ce livre et la manière dont l’affaire initiale s’efface devant l’autre histoire. Je l’ai lu d’une traite. Difficile d’en dire plus sans doute entrer dans les détails. C’était mon premier polar BD, je n’ai pas d’éléments de comparaison, mais j’ai trouvé les codes couleurs efficaces, ils permettent de passer d’une histoire à l’autre sans se perdre. Bémol toutefois, sur la 4e, un “dernier procès” est évoqué, je pensais donc qu’il y aurait une enquête dans le présent du personnage, j’ai attendu de nombreuses pages avant de comprendre que la seule enquête qui serait développée est celle du temps de sa jeunesse.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
L’impression générale que me laisse ce roman graphique est très bonne. Au scénario, Rodolphe nous livre une histoire pleine de mystère, aux ressorts psychologiques aussi subtils que déroutants. Le talent des auteurs nous fait entrer aussi rapidement que facilement dans cette histoire de dédoublement manifeste de la personnalité. Ceci dit, quelques points me laissent perplexes. La localisation géographique des évènements notamment. En effet, on nous parle dans le résumé d’une île méditerranéenne (Italie ? France ? Grèce ?), mais la deuxième partie se passe dans le « Nordland ». Est-on en Allemagne comme les chants des enfants ou une devanture pourraient nous le laisser penser ? Ou en Autriche, ou dans le Tyrol italien ? Quand j’entends « Nordland » je pense plutôt à la Scandinavie… D’autant que la peintre a emménagé dans la maison « Borg » et que la doctoresse qui suit Peppo s’appelle Anna Münch… Et puis, si ce n’est que le lieu de vacances de la famille Maltone (nom italien), pourquoi diable Sylvio a-t’il été enterré sur cette île et non là où vivent ses parents et son frère ? A moins que tout cela ne serve qu’à dérouter encore plus le lecteur… Si c’est le cas, je tire une fois de plus mon chapeau à Rodolphe !
Quoiqu’il en soit, l’action est rondement menée et l’on est happé par l’histoire au point de dévorer la BD pour connaître la conclusion de l’affaire. Les auteurs parviennent notamment à maintenir une tension constante avec des pistes ou plutôt des suggestions qui ne sont pas toujours suivies de faits. Je pense par exemple à plusieurs moments de la troisième partie du récit – spoiler alert - où l’on peut s’attendre à ce que Sylvio tue Anna Münch, soit dans la maison Borg soit en la poussant de la falaise par exemple (on est au bas d’une page de droite… quel meilleur cliffhanger ?) et puis non…
Le tout est soutenu par un dessin au trait léger, aux couleurs adaptées et aux silhouettes fines et souples faisant parfois penser aux gravures de modes des années 30 et 40. Le travail sur les ombres et sur la couleur en général est somptueux. Laurent Gnoni n’hésite pas à s’affranchir des cases pour s’emparer de la page entière quand le besoin s’en fait sentir. Cerise sur le gâteau, la couverture est non seulement très belle mais aussi très bien pensée par rapport à l’histoire, tout comme la quatrième de couv’ d’ailleurs !
En tout cas, cette BD est clairement une réussite et je vous la conseille fortement.
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