"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je remercie Lecteurs.com ainsi que les « Editions Nathan Bande dessinée » pour cet envoi et cette belle découverte.
« Back to Japan » est un récit autobiographique de l’une des deux scénaristes de ce roman graphique, Mélusine Mallander. C’est le récit d’un incroyable road trip initiatique sur le dépassement de soi et la quête de liberté au féminin. Il retrace l’exploit d’une des rares aventurières à parcourir le monde seule à moto. Féministe et humaniste , Mélusine Mallander profite de ses voyages pour interroger des femmes des pays qu’elle traverse sur leur conception de la liberté.
C’est en 2009, lors d’une expédition en Patagonie où elle suit Christian, son compagnon explorateur, qu’elle prend conscience de son désir de parcourir le monde.
En 2020, alors que son mécanicien attitré refuse de continuer à repérer sa vieille moto de 110 000 kms qu’il qualifie de poubelle, Mélusine décide de faire avec « Poupy » sa vieille Honda 125 Varadero, son dernier voyage vers son pays d’origine le Japon. Périple qui l’emmènera de Paris à Vladivostok puis vers le Japon. Alors qu’elle est agacée par les remarques de ses amies qui redoutent qu’elle se fasse agresser voire pire violée, son compagnon la conforte dans son projet qu’il juge jouable en quatre mois. La voilà donc partie , les premiers jours sont marqués par des erreurs de débutant forts en enseignements. La traversée de la Suisse vers l’Autriche se transforme en cauchemar sous un véritable déluge. L’Autriche lui apporte le réconfort de douches chaudes et d’un café viennois avec une pose contemplative devant le « Baiser » de Gustav Klimt. L’Ukraine et la Mongolie lui laissent le souvenir de belles rencontres où lui sont toujours offerts l’aide, l’hospitalité et la chaleur d’un foyer. Sa petite mésaventure au Kazakhstan et en Ouzbékistan lui permet de se faire un mémo des règles à se fixer quant à son comportement de femme voyageant seule, notamment quand elle se retrouve face à des hommes qui n’écoutent que leur désir et leurs pulsions. Une vigilance constante sera de mise sans pour autant tomber dans la psychose.
Tout au long de ce récit est mis en avant l’extrême solidarité des motards entre eux et cette sensation d’appartenance à une communauté internationale de personnes accueillantes et aidantes.
Après les multiples ennuis mécaniques qui ont émaillés son périple, sa vieille moto arrive enfin à Vladivostok. Elles ont traversé le continent ensemble mais « Poupy » rend les armes et n’ira pas jusqu’au Japon, Mélusine doit l’abandonner chez un couple de motards avant de prendre l’avion pour le Japon.
Mélusine vivra d’autres aventures mais sur une autre moto que « Poupy »…
Ce roman graphique très réaliste nous fait voir du pays, le passage des différents postes frontière, en fonction des pays est à chaque fois différent et empreint d’humour . Le graphisme épuré retranscrit parfaitement bien les paysages, qu’ils soient désertiques, vierges de toute civilisation ou plus urbains. L’expédition n’est pas enjolivée, les conditions météo catastrophiques, les soucis mécaniques tout comme les rencontres désagréables ne nous sont pas épargnés.
Voici un agréable roman graphique, hymne à l’aventure et à la liberté au féminin qui se lit d’une seule traite.
Elles s’appellent Emilie, Laurence, Maylis, Elena et Victoire. Elles ne se connaissent pas mais ont une passion commune : Voyager. Césure est un roman graphique où chacune des cinq femmes est dessinée par une illustratrice différente. Le livre est séparé en chapitres thématiques tels que leur enfance, la préparation de leur voyage, les difficultés rencontrées sur place ou encore, le retour en France métropolitaine. On alterne ainsi les différents points de vues de nos héroïnes.
Césure est un titre qui m’a fait beaucoup de bien. Je me suis attachée à ces femmes différentes mais qui partagent tant en commun. Elles nous expliquent leur passion pour le voyage, leurs choix de vie, ce que voyager leur apporte. Césure est aussi un message aux femmes qui nous montre qu’on peut voyager seule et qu’on ne devrait pas avoir peur, au contraire. Ce roman graphique donne envie de tout plaquer, de découvrir le monde qui nous entoure et de s’émanciper. J’ai aussi aimé l’invitation à la déconnexion et au lâcher prise, pouvoir se laisser porter, prendre du recul, s’émerveiller et pourquoi pas méditer ?
J’ai également adoré les illustrations, très actuelles et qui correspondent toutes à l’univers de chacune des protagonistes. L’objet-livre est superbe, une jolie couverture colorée et reliée.
Mélusine, une audacieuse motarde, décide de se lancer dans une aventure extraordinaire : ramener sa fidèle Honda 125 Varadero au Japon.
Son voyage l'emmènera à travers l'Europe et l'Asie, où elle devra faire face à de nombreux périls tout en tissant des liens d'amitié.
Dans ce récit captivant, Mélusine fait preuve d'une résilience remarquable pour atteindre son objectif.
La relation entre Mélusine et sa Honda évoque une histoire d'amitié sincère.
À travers les belles illustrations de Clémentine Fourcade, cet album de 163 pages nous plonge dans le quotidien de l'héroïne, au gré de rencontres émouvantes, humaines et parfois surprenantes. Une belle leçon de solidarité se dégage de cette bande dessinée.
Sans être un coup de cœur, j'ai énormément apprécié cette lecture. C'est un merveilleux exemple d'une femme libre qui brise les conventions et se dépasse.
Un véritable souffle d'air frais !
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je pense que j’avais peut-être trop d’attentes en ouvrant cette BD sur le fameux oiseau chanteur du Suriname. Il faut dire que, dans une autre vie (plus de temps et moins de BDs sur mes étagères), j’eus la joie de me rendre dans ce petit pays coincé en haut de l’Amérique du Sud. J’avais donc hâte de parcourir les pages d’un ouvrage me parlant d’un territoire rarement évoqué, que ce soit en BD ou ailleurs, dans le monde non-néerlandophone… Bon, j’ai été un peu déçu.
Rassurez-vous, ce n’est pas de la faute de Laurence Garancher. L’autrice, qui semble avoir passé du temps sur place et très bien connaître les lieux, n’aborde juste pas le Suriname sous l’angle par lequel je l’ai parcouru. Tant pis pour moi. Et tant mieux pour les personnages de son histoire puisqu’ils ont l’air de vivre dans un Suriname très bienveillant (un poil Bisounours…). Si l’on ajoute à ce positivisme un dessin quelque peu enfantin aux jolies couleurs, je dirais que cette BD semble destinée à un public assez jeune.
C’est plutôt une bonne chose car cet album possède de réelles vertus éducatives. En effet, Laurence Garancher y évoque des problématiques actuelles (pauvreté, respect de la nature, des animaux, exploitation des travailleurs clandestins, place de la femme, etc.), souvent de manière subtile (à part pour l’épisode des immigrés brésiliens en Guyane Française…).
Dans l’ensemble, (et malgré MA déception) c’est une lecture agréable et joliment illustrée, mais plus pour un public jeune.
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