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Kerry Drewery

Kerry Drewery

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    Couverture du livre « Cell. 7 t.2 ; jour 7 » de Kerry Drewery aux éditions Hachette Romans

    April the seven sur Cell. 7 t.2 ; jour 7 de Kerry Drewery

    Le premier tome de Cell.7 m’avait laissée coite d’étonnement et passablement écœurée. C’est le genre de roman qui est légion dans le paysage young-adult actuel, mais je ne m’en lasse jamais, parce qu’il n’en faut pas davantage pour réveiller mon côté rebelle mécontent. J’avais surtout aimé ce...
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    Le premier tome de Cell.7 m’avait laissée coite d’étonnement et passablement écœurée. C’est le genre de roman qui est légion dans le paysage young-adult actuel, mais je ne m’en lasse jamais, parce qu’il n’en faut pas davantage pour réveiller mon côté rebelle mécontent. J’avais surtout aimé ce compte à rebours menaçant qui rendait mes mains moites d’appréhension, et le destin funeste qui se resserrait autour du cou de Martha, l’héroïne. J’étais vraiment curieuse de connaître la suite, après une fin qui nous avait obligés à prendre un virage à 360°C.

    Dans La mort vous attend, nous retrouvons nos personnages là où nous les avons laissés. Coup de tonnerre sous les yeux des caméras, Martha Honeydew a réchappé à la peine capitale, grâce à un retournement de situation inattendu. C’est Isaac Paige, son petit ami, qui prend sa place dans la Cell.1, après avoir annoncé qu’il avait tué son père. Martha et ses alliés n’ont que 7 jours. 7 jours pour prouver qu’Isaac a agi parce qu’il n’avait pas d’autre choix. 7 jours pour convaincre un public qui a soif de sang. 7 jours avant que le jeune homme ne subisse la peine de mort.

    Je suis très vite retombée dans cette spirale infernale qu’est Cell.7. Cette échéance immuable, les jours qui s’égrènent, le collet qui se resserre. Rien de mieux pour tenir un lecteur en haleine, attendant un verdict couru d’avance. C’est avant tout pour ça que j’aime bien cet univers.

    C'est gros – c'est même très gros –, mais ça marche. On se sent révolté la majeure partie du temps. J’ai eu des élans de fureur à l’encontre des personnages ; il m’arrivait de lever les yeux de mon livre et d’émerger, complètement à l’ouest, avec la certitude que cette société pourrie jusqu’à l’os existait bel et bien.

    Le plus effrayant là-dedans, c'est que ce n'est pas un scénario si gratiné que ça. À l'ère de la télé-réalité, l'intrigue de Cell.7 est tout à fait crédible et il n'est pas impossible d'en arriver là si on pousse les choses à l'extrême. Nous vivons dans une société qui n’hésite plus à faire grimper les audiences en étalant l’intimité des gens et en la jetant en pâture aux curieux. Les limites se brouillent déjà en 2018… ne pourrait-on pas imaginer pire encore pour les années à venir ?

    Et dans cette société qui se veut efficace, révolutionnaire et moderne, on s’aperçoit que subrepticement, les schémas de l’Histoire se répètent. On tend à retomber dans les vieux travers qui ont marqué nos époques : ceux du contrôle, de la propagande, des mensonges. Chantage et menaces sont le lot de ceux qui refusent d'entrer dans le moule. 

    Les autorités ne reculent devant rien pour contrôler l'opinion publique, allant jusqu'à se lancer dans des entreprises de déconsidération à l'égard de Martha. Plus les jours passent, plus Isaac se rapproche de la Cell.7, et plus Martha et tous ceux qui sont en possession de la vérité sont ignorés, raillés, calomniés. Il n'y a rien de plus frustrant que d'assister à cette débandade. Comme le dit si bien Martha, cette société qui se veut plus brillante que toutes les autres ne repose que sur trois mots :

    "Apathie. Ignorance. Lâcheté." 

    La manipulation de masse est parfaitement décrite. Même si l’intrigue est parfois cousue au gros fil, on se laisse facilement prendre au jeu et on découvre les dessous cachés du gouvernement avec horreur et colère. On s’aperçoit par exemple qu’en contrôlant l'opinion publique, le Premier Ministre s'assure les pouvoirs pleins et entiers, tout en s’appliquant avec beaucoup de soins à décrédibiliser Martha et ses alliés. Il est tellement facile de le haïr, cet homme-là.

    Plus difficile encore, c’est d’assister à la crédulité des citoyens. On se rend compte que les monstres ne sont pas nécessairement les meurtriers présumés, mais le public, les spectateurs qui tolèrent, adhérent et encouragent ces pratiques. Le gouvernement appuie sur leurs peurs en misant sur leur petit confort douillet qu'ils ne veulent quitter pour rien au monde. C’en est presque caricatural.

    Et de la caricature, c’est un des aspects de l’histoire qui ne m’a pas tellement plu. Je l’ai surtout ressenti lors des passages en champ avec l'animatrice Kristina. Ils m'ont semblé peu crédibles, presque parodiques. En revanche, les scènes avec le présentateur Joshua étaient particulièrement prenantes. Je ne décrochais pas un instant tant j’étais suspendue à chacun de ses mots. Elles restent à mes yeux les scènes les plus addictives et fluides du roman.

    J’ai également eu quelques difficultés avec le manque d’émotion tout au long du roman. Cela tient essentiellement au fait qu’il y est énormément de dialogues, au détriment de la narration, parfois. Couplé à la plume sans fioritures, ça donne à l’histoire un aspect particulièrement épuré et simple, alors que j’aurais aimé quelque chose de plus creusé, avec plus de nuances. J’ai apprécié la construction de la dystopie, mais je ne me suis pas véritablement attachée aux personnages, je n'ai pas ressenti de grande empathie à leur égard, malgré les embûches qui sèment leurs parcours. J’ai aussi eu un problème avec Martha, censée être en cavale, mais dont la situation n'a de cavale que le nom. Elle va et vient avec une simple capuche et loge dans des bed & breakfeast…

    En résumé, La mort vous attend est une suite rythmée, efficace – quoiqu’un peu en dessous du premier tome –, mais qui tient ses engagements et nous entraîne dans une dystopie effrayante à souhait. Même si je déplore un manque d’émotion et de crédibilité par moment, j’ai apprécié cette suite dans laquelle les événements échappent à tout contrôle.

    Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/anticipation/cell7-kerry-drewery

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    Couverture du livre « Cell. 7 ; la mort vous regarde » de Kerry Drewery aux éditions Hachette Romans

    Rebellereader sur Cell. 7 ; la mort vous regarde de Kerry Drewery

    Je n'imaginais pas tellement les personnages, je voyais par exemple des dessins animés tels que l'on trouve sur NRJ12 ou autre. Alors Martha, Isaac ou même les présentateurs TV s'animaient mais ne me paraissaient pas semblables à la réalité.
    Leurs caractéristiques sont appuyées, l'auteur ne...
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    Je n'imaginais pas tellement les personnages, je voyais par exemple des dessins animés tels que l'on trouve sur NRJ12 ou autre. Alors Martha, Isaac ou même les présentateurs TV s'animaient mais ne me paraissaient pas semblables à la réalité.
    Leurs caractéristiques sont appuyées, l'auteur ne négocie pas entre bien et mal. Ils nous font sourire. Eve Stanton, son histoire et son personnage étaient les seules choses qui pouvait me familiariser à cette nouvelle version de la société. On s'identifie facilement à cette ex-avocate qui perd tout avec la révolution du système carcéral.

    Je ne peux pas vous convaincre de lire ce livre sans expliquer quelques points négatifs et positifs qui vous sembleront pour la plupart des avantages de cette lecture.
    Parmi ceux que j'ai le moins apprécié, je mets à la première place le rapport entre notre société et celle de Cell.7... C'est en Grande-Bretagne, à Londres, que se déroule l'histoire, mais les évènements qui ont conduit le gouvernement à changer le système judiciaire ne sont pas éclairés. Cela m'a perturbé, car je pensais que l'auteur nous ferait part de quelques révélations au moins à la fin si ce n'est dès le début.
    On se pose ainsi des questions sur ce qui a poussé une Nation entière à voter de façon si particulière la condamnation ou l'innocence d'un homme (ou d'une jeune fille dans ce cas). En sachant que la seule forme de punition est la chaise électrique.
    Les personnages sont introduits comme de simples pions, ils sont manipulés, et l'auteur a fait ce choix sûrement pour nous déranger de notre confortable attachement à des personnages vainqueurs. Le style en est plus touchant, il me semble. J'ai réfléchi à ce que pourrait donner une suite, c'est encore flou car il y a beaucoup d'éléments à expliquer, à développer, mais de très bonnes idées sont déjà bien travaillées, comme les prémices d'un tome 2 surprenant.

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