"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Effectivement, un récit danois à la Houellebecq, voire bien pire : notre "Michel National" est un petit joueur à côté de Kaspar Colling Nielsen ! Ce n'est pas franchement optimiste, même si relativement lucide ... Mon avis (si je peux me le permettre) aux lecteurs un tantinet déprimés : il est plus prudent de vous abstenir sous peine de gros cafard !
Une intrigue de science-fiction carrément dystopique ... Des personnages désabusés, un couple qui finit par se dégoûter mutuellement (Stig et Elisabeth), leur fille Emma sur le point de rendre l'âme et l'esprit, un autre couple à la sexualité débridée dont l'intrigue met le coeur au bord des lèvres (Christian et Mia) ...
Ils vont quitter Copenhague pour Lolland (Elisabeth voulait partir à la campagne avec sa fille et un chien ...)
Des évènements terroristes se multiplient en Europe (notamment en France où la Joconde a été détruite, lors d'un attentat à la bombe perpétré au Louvre) ... Une société d'extrême droite qui décide de créer des "camps de concentration" en Afrique pour les islamistes intégristes ...
Bref, un monde totalement désenchanté, une race en fin de vie, il serait peut-être bon d'implanter des cerveaux sur des singes pour la remplacer ...
Tout ça est bien évidemment allégorique, toutefois j'avoue avoir fait une belle indigestion de noirceur, de désillusion et de consternation ... Et par dessus le marché, deux personnages insolites, Jack et Whilelm (des humains devenus des animaux grâce à l'intelligence artificielle ... ) qui viennent discuter entre les chapitres ... J'avoue que je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout apprécié ... Probablement pas le bon moment pour une telle lecture, après ces derniers mois alarmistes et chaotiques ...
Stig est galeriste d'art contemporain, il expose entre autres artistes, Christian Funder qui entretient une relation avec Mia, une jeune autiste tout juste âgée de 18 ans et qui se retrouve enceinte. Sa femme Elisabeth est chercheuse en intelligence artificielle. Ils vivent à Copenhague où il règne une atmosphère délétère sous fond de racisme où les immigrés vivent parqués dans des ghettos sous le contrôle de l'armée et ceux qui se retrouvent sous les fourches caudines de la justice, ils se retrouvent condamnés au départ vers Frederiksstad, zone rurale au nord de Nampula au Mozambique.
Un centre de recherche basé sur l'île de Lolland cherche à recruter Elisabeth, elle doit donc déménager c'est une des conditions du recrutement. Elle a très envie d'accepter mais Stig refuse de partir pour la campagne. C'est l'état de santé de leur fille Emma qui va bousculer les choses. Emma qui souffre d'un profond mal-être, trouve sa voie en partant au Mozambique au sein d'une ONG pour permettre aux immigrés refoulés de vivre dignement dans le camp géré par son pays. Stig n'apporte pas grand chose au roman si ce n'est qu'il est le point de rencontre entre les différents protagonistes.
Ce roman dénonce notre société dans son comportement négatif vis à vis des êtres humaines qui ne sont pas dominants, occidentaux, riches et dans une certaine "norme". Il met donc en exergue le manque d'humanité de notre société qui refuse le partage et le besoin de toujours vouloir plus. Et sous prétexte d'argent se permettre des actions que la loi sanctionne mais que la justice n'applique pas.
On sort de ce livre désabusé avec une pointe de colère.
Kaspar Colling Nielsen nous réserve avec ce roman, que j’analyse comme une dystopie, une situation de différents personnages sur un fond à plusieurs strates : comment intégrer les immigrés, le rôle de parents, l’approche de la pédophilie, l’imprégnation de la technologie sur le devenir de l’espèce humaine, notre perception émotionnelle vis-à-vis des animaux, le rôle des puissants et bien sûr notre raison d’être. Donc, moult pistes de réflexions pour une société qui se cherche.
Stig, galeriste d’art contemporain, vit au Danemark, avec sa femme Elisabeth, chercheuse en intelligence artificielle. Le pays est secoué par, ce qui semble un échec d’intégration d’immigrés. A cette fin et pour résoudre cette situation, le gouvernement décide et applique d’envoyer ceux-ci au Mozambique. En leur procurant les services nécessaires afin qu’ils puissent vivre décemment. Emma, leur fille utopiste trouve une raison de vivre en partant dans ce pays afin de leur porter une aide – ONG - et par ce biais, une résilience cherchée.
Christian l’un des artistes de Stig, s’avère être certes, un homme de talent mais surtout doté d’une libido exacerbée. Ne va-t-il pas s’enticher d’une jeune danoise de 18 ans ; handicapée mentale !
Enfin, l’auteur nous soumet une approche irréfragable de notre société, par une prospective idyllique de l’utilisation de la science – Intelligence Artificielle- qui devrait remédier à notre vieillissement et doter de réflexions – sensées – certains animaux…S’agit-il de bienfaits et que va-t-il nous advenir sans notre fin à tous. Pour nous sentir vivants, fallait-il que nous disparaissions ?
En définitive, ce roman, sous prétexte d’un aspect trivial, nous pointe du doigt, les conséquences de notre impéritie et notre lâcheté dans beaucoup de domaines.
Une satire, poussée au paroxysme par les outrages évoqués.
Michel HOUELLEBECQ sort de ce corps !
Un livre danois qui s'inspire beaucoup des sujets déjà choisis par l'auteur français.
Pas désagréable, mais déjà lu !
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