"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Abonnée il y a longtemps au Livre du mois, dans mon premier appartement de jeune adulte, l’équivalent de France Loisirs, je m’offrais un livre par mois sur le catalogue que je recevais. Ce catalogue était pour moi comme un catalogue de jouet, quand j’étais petite et que je feuilletais sans cesse quelques semaines avant Noël. Choisir un livre, c’était génial. Je lisais très peu à l’époque et je ne me fiais qu’au résumé du livre. Et je suis tombée sur Paranoïa. J’ai l’impression que l’on parle d’une antiquité. La date de sortie du livre vous dira l’âge que j’ai à quelques années près… Paranoïa de Joseph Finder (mais aussi la ligne noire de Jean-Christophe Grangé) sont depuis cette époque, les livres qui m’ont fait le plus vibrer. Depuis, j’ai lu pas mal d’autres livres et j’ai un peu plus de recul. Si je les avais découverts aujourd’hui, je les aurais sûrement moins apprécié car les rebondissements, les twists et le suspense étaient à l’époque nouveaux pour moi. Mon expérience de lectrice fait que je suis maintenant rôdée. C’est bien dommage d’ailleurs…
Bref, je suis tombée sur Company man d’occasion pour un euro symbolique. Je me suis précipitée et ai commencé à le lire tout de suite. Empressée de retrouver cet auteur et ses fameux romans d’espionnage d’entreprise, ou business thriller.
Nick Conover est le nouveau PDG de Stratton, une entreprise de mobilier de bureau. Il y a 2 ans environ, Nick a été obligé de licencier du personnel pour des raisons économiques. Ce fut l’une de ses premières décisions à prendre. Dans la petite ville de Fenwick, dans le Michigan, les habitants lui en tiennent rigueur. Beaucoup de familles ont été touchées par ces licenciements, mettant parfois ces personnes dans des situations financières très difficiles. Il semble le prendre avec distance, a priori. Mais, c’est en réalité pour tenter d’échapper à cette ambiance lourde qu’il se réfugie dans son travail. Sa femme a été tué récemment dans un accident de voiture et était l’une des personnes qui tentaient de le protéger de toute cette ambiance. Consciente de ça, elle a pris en main de protéger sa famille et déménager dans une résidence protégée. Mais, depuis quelque temps, une personne entre dans sa propriété pour le harceler, quand il n’est pas là et finit par effrayer ses enfants. Le point culminant est atteint quand le chien de la famille est retrouvé mort.
Au sein de l’entreprise, l’ambiance est pesante aussi. On lui fait bien sentir que sa gestion laisse à désirer et se rend compte que ses plus proches collaborateurs s’éloignent de lui et vont lui jouer des tours inattendus.
Dans cette ambiance, où Nick ne peut plus fait confiance à plus grand monde, Nick va commettre l’irréparable. Il va être aidé par un ancien ami de lycée, qui s’occupe de la sécurité au sein de l’entreprise. La question est : en qui il peut avoir vraiment confiance ?
J’ai bien aimé ce livre. Retrouver cette ambiance de travail au sein d’un livre est assez fascinant. Se méfier des collègues n’est pas forcément sain dans la vie de tous les jours. Joseph Finder nous créé une ambiance lourde pour mettre dans la balance cette ambiance fictive pour peut-être relativiser cette ambiance que vit le lecteur ? En tout cas, j’aime bien ce côté-là. Psychologiquement, d’ailleurs, c’est intéressant. Je suis sûre que ce roman pourrait être analysé du point de vue du management. La force que trouve Nick dans la gestion de son entreprise face aux investisseurs qui peuvent amener à un certain chantage est riche d’enseignement. La guerre du pouvoir est imaginée et présentée sous les conseils de pas mal de monde que l’auteur a pu rencontrer pour préparer son livre. J’avoue que parfois, j’ai vu des relents de misogynie de Nick qui m’a fait réfléchir. Le simple fait, par exemple, de considérer qu’une femme n’est pas agréable, ou professionnelle, parce qu’elle ne sourit pas, me hérisse le poil… On ne demande jamais à un homme de sourire. Au contraire, on lui demandera de rester sérieux pour qu’il soit professionnel. Ce n’est qu’un détail mais c’est tout à fait significatif…
J’ai eu quelques passages où j’ai un peu décroché. J’ai trouvé que parfois, on tournait un peu en rond et que le rythme était un peu trop long. L’ambiance pesante est lentement installée. On subit nous aussi l’angoisse que vit Nick. Si bien que je m’attendais à un énorme rebondissement à la fin. J’ai été surprise par cette fin certes, mais ce n’est pas une fin mémorable en soi.
En bref, ce fut une bonne lecture divertissante. Je continuerai à lire cet auteur mais je continuerai à considérer que « Paranoïa » reste l’un des meilleurs souvenirs de lecture que j’ai eu jusqu’à présent.
Rick a tout perdu (appartement, petite amie, travail...). Alors qu'il habite dans la maison de son père qui est à l'hôpital depuis un AVC, il découvre par hasard une grosse somme d'argent. Il va mener l'enquête pour savoir d'où vient cet argent et va redécouvrir son père tout en mettant à jour un drame enfoui.
J'ai bien aimé ce roman. Malgré ce que l'on pourrait penser, il est émouvant par la nouvelle relation entre Rick et son père. De plus, l'enquête est intéressante, et Rick est un personnage courageux qui ne se démonte pas pour dénoncer des personnes haut placées.
Le thème de l' espionnage industriel change des thrillers "classiques". L'intrigue est intéressante et on se laisse prendre au jeu. Mais la fin de l' histoire laisse un gout d' inachevé, comme s' il manquait un dernier chapitre...
on n'a pas envie de le lâcher ce Nick Heller en quête de vérité, bon suspense
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