"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avis page 100
Un peu compliqué pour rentrer dans le livre et comprendre l’histoire. L’auteur utilise très peu les dialogues, se contentant d’un monologue du héros et de descriptif. Malgré tout, l’histoire de ce vieil homme, chanteur et musicien sur le retour, qui se fait agresser en sortant de chez lui, est assez plaisante. Agressé par quoi ou qui ? Un enfant, comme il le suppose ? Un chat ? Une chauve-souris ? ou un être maléfique ? Il va falloir que je continue ma lecture pour le découvrir.
Je reconnais que j’ai eu bien du mal à suivre le fil de cette histoire sans m’y perdre. Certainement par le manque de dialogue et cette façon d’écrire avec de longues phrases. J’ai eu l’impression que le héros, s’adressait uniquement à moi, comme si ses mots se gravaient dans mon esprit. Ce qui est un exercice de style parfaitement réussi, mais assez troublant pour le lecteur. En fait, c’est l’histoire d’un vieux chanteur, auteur compositeur, ayant perdu sa femme depuis quelques années. Seul au monde, sans amis, à part sa belle-sœur pour laquelle il ressent quelque émotion, il se fait attaquer en sortant la poubelle par ce qu’il a pris pour un enfant nu qui sentait l’épluchure de pomme de terre !!!
Ce récit étrange me semble être une fable, ou du moins, une diatribe contre le rejet d’êtres humains dans le besoin par une certaine partie de la population de nantis. D’un côté, la ville propre et bien pensante, de l’autre, la zone de non-droits avec tous les rebuts que la société a fabriqués. Mister Al, le chanteur prend fait et cause pour tous ces pauvres hères qui passent leur temps à fouiller les ordures en quête d’un repas. Jim Crace met en avant l’humanité telle qu’elle est.
Malgré tout, j’ai décelé dans ce roman une petite lueur d’espoir. Tout ne serait donc pas négatif !
Avis page 100
Le jardin des indigents jouxte les nouveaux quartiers avec leurs immeubles neufs et les commerces divers. C’est souvent à ses abords, que les gens des beaux quartiers font demi-tour. La villa d’Alfred Busi, Mister Al sous son pseudo de chansonnier se trouve maintenant à cette lisière. Depuis qu’Alicia repose en cendres dans son cercueil sur le piano, la vie de Busi est bien morne et ses angoisses se sont accentuées.
Cette nuit-là, il entendait bien le vacarme quotidien des pillards nocturnes qui récupéraient nourriture ou autre objet de nécessité au milieu des immondices laissés par les autres. Armé d’un gourdin, cela ne lui a pas empêché d’être agressé violemment, mordu, griffé au visage par …une bête, un homme ? Pour Busi, c’était un enfant, nu.
S’emparant de l’incident, Indices, le journal veut révéler le caractère secret d’individus étranges, entre hommes et animaux, qui mettent la population en danger.
A la page 100, j’ai l’impression d’être dans une dystopie dont le fond me fait penser à « la ferme des animaux » ou à « 1984 » sans avoir toutefois l’étoffe des romans d’Orwell.
Chronique
En reconnaissance de son talent, les autorités locales ont décidé d’implanter le buste de Busy, brillant musicien et chanteur, dans le square de son quartier.
Si cette initiative permet à l’artiste de retrouver l’enthousiasme perdu depuis la mort de son épouse, un événement imprévisible survient l’une de ces nuits animées par les bruits habituels des récupérateurs de déchets laissés là par les habitants. En sortant de chez lui, Busy est violemment agressé par un individu…ou une bête ? Non, il en est certain, l’agresseur est un enfant.
Dès le lendemain, il lit, atterré, l’article de presse relatant cet acte violent sur le « néanderthalien » tel qu’il est qualifié, puis découvre dans la vitrine d’une agence immobilière l’annonce relative à la grande restructuration du quartier des Indigents, cette sorte de bosquet où vivent jusqu’ici ensemble pauvres et animaux.
« Busi comprit qu’il était en train de contempler ce que lui réservait l’avenir ».
Dans la ville dont on ignore le nom et la localisation précise, la population se compose de deux catégories, celle de l’homme primitif à laquelle appartiennent les vieux, les pauvres et les indigents au même titre que l’espèce animale, catégorie à cacher ou à éliminer, et une race supérieure composée de ceux qui détiennent les capitaux et par extension, le pouvoir. Ces derniers, dominants, envisageraient-ils de construire un monde sans aspérité où la richesse et le luxe en seraient les principaux acteurs, un monde où le matériel supplanterait tout sentiment d’humanité ?
Dans ce cheminement, les habitants du « Jardin des Indigents » seront-ils capables de transcender l’asservissement ?
Entre dystopie et fable moderne, « la mélodie » est un roman qui exprime sans la nommer la suprématie d’une catégorie d’hommes, qui sans être la composante principale d’une population, agit en maître. Mêlant existence humaine et animale, Jim Crace évoque les interactions de l’une sur l’autre signées par les agressions sur Busy représentant la classe inférieure. Confondant le destin de l’une et de l’autre, l’auteur positionne la condition de l’homme au niveau de celle de l’animal. Une telle analogie m’a d’ailleurs fait penser à la question de la reconnaissance aux droits de la seconde espèce en tant qu’êtres vivants doués de sensibilité.
Malgré l’intérêt que suscitent les réflexions portées par ce roman, ce n’est pas mon coup de cœur de l’été. Je trouve que la narration manque de structure et se fond dans la longueur sans susciter de vraies émotions. En effet, la douleur et le mal-être de Busy, de même que la violence de la situation en général, ne transparaissent pas suffisamment dans la psychologie des personnages.
Cependant, le prisme de la fable choisi par l’auteur est une façon originale de parler du présent sans parler de l’actualité.
Mon avis à la page 100
Alfred Busi, chanteur renommé, veuf depuis peu, est agressé une nuit dans sa cuisine par un mystérieux inconnu, mais peut-être une bête - venu se restaurer dans son garde-manger après avoir renversé les poubelles de la cour.
Tel est le point de départ d'un récit bien trop descriptif où le manque / l'absence d'action nm'ennuie ...
Juste avant la page 100, un journaliste de la feuille à scandales monte ce fait divers en épingle ...
Les 166 prochaines pages seront-elles plus animées ?
Avis sur le roman
Alfred Busi, chanteur renommé, veuf depuis peu, est agressé une nuit dans sa cuisine par un mystérieux inconnu, mais peut-être une bête - venu se restaurer dans son garde-manger après avoir renversé les poubelles de la cour.
S’ensuit une interrogation en compagnie de sa belle-sœur, Terina, qu’il a appelée au secours et qui est venue soigner ses contusions. Elle penche pour l’intrusion d’un des habitant de l’in-fameux Jardin des Indigents, cet ancien parc de la Pauvreté, où se pressent aujourd’hui des taudis peuplés de ‘néanderthaliens’.
Alors qu’il se prépare pour un concert en ville, Sobriquet, un journaliste de la feuille de chou locale l’interroge, puis à défaut d’avoir pu obtenir suffisamment de détails, complète son article d’une interview de Joseph, le fils de Terina, neveu d’Alfred, un homme d’affaires local.
S’ensuivent des digressions sur l’enfance d’Alfred, et la narration d’une terrifiante balade dans les bois, sur l’amitié naissante entre Alfred et sa jeune voisine, sur l’évolution urbaine de façon plus générale.
Je ne dévoilerai pas davantage de ce roman qui m’a laissé tout à la fois un sentiment d’ennui et une impression d’inachevé. Comme si des bribes d’histoires avaient été initiées sans qu’un réel fil conducteur ne les relie. Des scènes dont on ne sait si elles ont une réalité ou s’il s’agit de souvenirs de rêves, des tentatives, des erreurs, des remords (le cœur d’Alfred a balancé entre Terina et sa sœur Alicia), le passé, le présent qui se répondent et qui se fondent, entre autres exemples.
A mi-roman, j’ai commis l’erreur de lire la quatrième de couverture, ce que je ne fais presque jamais pourtant … Elle décrit partiellement le roman … mais je n’ai absolument pas trouvé dans le roman le sentiment de compassion qui y est décrit. Où trouve-t-on les migrants dans le livre, sans faire preuve d’un effort d’imagination pour assimiler les indigents à des migrants ? Alors que ces derniers pourraient aussi bien être des travailleurs pauvres, des habitants de la ville. En outre, je me suis demandé qui était le dernier personnage qui est parachuté dans la dernière partie du roman.
Je me suis ennuyée – comme très rarement - à la lecture de ce roman. Je me suis accrochée, en espérant jusqu’au bout qu’une scène, voire une simple phrase me donne tort … mais non ! L’ennui fut total : aucun personnage ne m’a donné envie de m’identifier, la ville de bord de mer où se situe l’histoire n’avait que peu d’attraits et l’histoire racontée traînait inutilement en longueurs.
Explorateur de la rentrée 2018
Alfred Busi, « Mister Al », chanteur connu pour sa musique et ses chansons , est agressé dans son jardin une nuit par une étrange créature. Les médias crient à l'invasion de bêtes féroces ou de Néandertaliens ; Alfred, lui, affirme que son agresseur est un petit garçon affamé et nu. Ce septuagénaire se sent bien seul, parce qu’il est veuf depuis peu et qu’il continue d’habiter sa villa de bord de mer, celle qu’il habitait avec Alicia son épouse bien aimée, et aussi parce qu’il est seul contre tous à défendre les indigents, ces pauvres sans abris qui peuplent les jardins et les rues de sa ville. En s’enfuyant la créature a fait sonner les clochettes persanes du garde manger, mélodie liée à la paix et à l’harmonie jusque là et qui désormais est liée à son agression…
Ce roman est un peu à la lisière entre le réel et l’imaginaire, entre le roman et le conte. La ville n’est jamais nommée, la temporalité est vague. Les préoccupations qui sous-tendent cette histoire rappellent néanmoins la situation des Migrants, dont personne ne veut vraiment s’occuper et qui sont parfois considérés et traités comme des bêtes. C’est un livre un peu dérangeant sur la solitude de la vieillesse d’une part et sur le sort réservé aux pauvres et aux migrants dans notre société contemporaine d’autre part.
Si la lecture est aisée, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher aux personnages dans la première partie du livre . Le ton est un peu différent ensuite, c’est un jeune « sauvé » par Al qui raconte ; ce personnage a plus de recul sur les évènements et j’ai beaucoup plus accroché à cette deuxième partie.
A recommander aux lecteurs qui aiment les fables ou les contes.
Avis de la page 100
Une bonne surprise finalement car je n'ai aimé ni la couverture ni le pitch!
L'écriture est fluide et facile à lire.
Busi, dit Al,chanteur reconnu, vient de perdre sa femme. Une nuit il se fait violemment agressé par une créature que lui dépeint comme un enfant rendu fou par la faim.
J'y retourne!
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