"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je me suis questionnée sur ce qui poussait quelqu'un à passer de l'intime à la publication, c'est une démarche tellement peu courante au final…
Seule Jane (je peux t'appeler Jane ?) pourrait nous le dire.
Se dévoiler sans pudeur, ce n'est pas donné à tout le monde. On peut bien sûr parler de soi dans un roman, ébaucher une vie, se servir de son quotidien ou des personnes que l'on côtoie pour tisser une trame, une histoire, parler d'un moment précis… Mais publier ses propres journaux intimes, sans artifice, sans chercher à masquer ce qui pourrait faire honte ou ce qui pourrait blesser les personnes dont on parle, c'est autre chose...
Jane s'est occupée elle-même de la traduction des carnets, ce qui veut dire qu'elle a transposé en français exactement les mots qu'elle voulait employer, gardant ainsi une même saveur aux mots, sans approximation aucune.
Dans ses carnets, elle a écrit bien sûr, mais elle a aussi dessiné : des croquis que l'on retrouve disséminés au fil du livre, qui nous livre un autre pan d'elle-même : d'abord j'ai trouvé qu'elle dessinait très bien, ensuite ce qu'elle dessine est touchant, tendre et nostalgique…
Elle écrit sur cette gamine anglaise, passée de l'ombre à la lumière, elle écrit sur les hommes qui ont fait partie de sa vie : John, Serge et Jacques, sur ses filles que l'on voit grandir sous sa plume…
C'est brut et intime : Jane Birkin n'a pas cherché à plaire en écrivant, et quand bien même son écriture est belle et plaisante, elle est restée elle-même, d'un naturel si simple, Birkin hein ?
On s'aperçoit qu'elle n'a pas été épargnée par les hommes, par leurs egos surtout.
J'ai adoré lire la partie sur Gainsbourg (évidemment celle-là je l'attendais !), l'amour jusqu'au bout de soi…
La vie d'une femme tout simplement.
Munkey, c’est la peluche (un petit singe) adorée par Jane depuis son enfance. Ce récit est celui de ses journaux intimes précieusement conservés, témoins de son quotidien, entre onze et trente-six ans, particulièrement touchants et tendres, plutôt honnêtes et bien peu narcissiques …
On y découvre une Jane fragile et complexée, perpétuellement en quête d’amour. Des parents pratiquement adulés, un frère ainé (Andrew) admiré, une petite soeur (Linda) un tantinet jalousée. Sans oublier des grands-parents, oncles, tantes, cousins-cousines, bref une famille classique et appréciée. Et surtout, surtout, un besoin vital de plaire ! On y ressent sa profonde déception au souvenir de son premier amour (bien peu réciproque, apparemment) pour John Barry (le père de Kate) Son immense passion, parfois fort mouvementée, pour Serge Gainsbourg (le père de Charlotte, très « famille » lui aussi, malgré les apparences …)
Des confidences qui permettent aux lecteurs d’entrevoir une vérité assez différente de celle que les médias nous laissaient imaginer, à une époque où le couple Birkin-Gainsbourg (finalement très vulnérable) agaçait prodigieusement les uns et fascinait les autres …
J’ai, pour ma part, passé un très agréable moment au coeur des souvenirs de cette petite fille, devenue adulte tant bien que mal et toujours présente … Le second volet (1982-2013) est actuellement dans ma PAL pour une prochaine investigation
Une amie me l'a prêté; dubitative, je l'ai commencé...mais pas terminé!
Jane écrit comme elle parle, c'est difficile de la suivre. Je reprendrai peut-être...ou pas. Désolée!
Ce premier tome du journal intime de Jane B. nous plonge, ou nous fait replonger, du côté du public, nous les lecteurs, dans ses aventures de vie, de rencontres ; une vie que nous connaissions plus ou moins à travers les chansons et films interprétés. Nous pouvons ainsi compléter le puzzle franco-anglais de ces moments de vie, étalés, décrits de manière très libre et joyeuse. Cela sur un ton léger et badin. Jane B. ne prend pas grand chose au sérieux, s'amuse de tout, voit toujours la vie du bon côté. Cela est tellement réjouissant que la mièvrerie du propos en est quelque peu oubliée. Grâce à ce journal intime nous fréquentons les Rothschild, Bardot, Saint Laurent ou John Barry, Gréco et tant d'autres et ainsi Jane B. peut dire "j'étais là"!
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