Découvrez le palmarès des romans de la rentrée littéraire 2015 par les explorateurs de lecteurs.com Tous nos conseils de lecture pour les incontournables de cette rentrée
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James McBride raconte sa mère Ruchel, puis Rachel puis Ruth, blanche avec un grand nez et qui parlait yiddish, dans un monde de Noirs, avec douze enfants métis, plus ou moins foncés.
En maternelle, il se rend compte que sa mère n'est pas Noire comme lui ou comme les mères de ses copains. Il en ressent un certain malaise. Pourtant elle refuse de dire qu'elle est blanche. Elle dit qu'elle a la peau claire.
On passe alternativement du récit de l'auteur qui raconte son enfance métisse dans un quartier noir avec une mère blanche, à celui de sa mère, qui elle, parle de son enfance juive, arrivée aux États-Unis en 1923, reniée un jour par sa famille quand elle a épousé un Noir, car son père les détestait tous. Elle en revanche n'aimait pas le judaïsme : "Peut-être est-ce pour ça que je ne suis pas juive à présent. Il y a trop de règles à suivre, trop d'interdits."
J'ai beaucoup aimé le parallèle entre ces deux enfances, ces deux vies. D'un côté la famille d'immigrants juifs, très stricte, sévère, un père cupide, raciste et même pire que ca. de l'autre cette famille très nombreuse, métissée, élevée dans deux quartiers de New York, Harlem puis Brooklyn, très modeste et bordélique dans son organisation mais avec des principes d'éducation strictes, où l'argent est secondaire car seuls comptent les résultats scolaires. Car pour Ruth, l'école est la clé de tout.
On se rend compte à quel point, en plus d'être raciste, l'Amérique était antisémite mais aussi combien certains Noirs détestaient les Blancs et le manifestaient au moment du Black Power. Ce qui d'ailleurs faisait trembler James McBride tant il craignait pour la sécurité de sa mère, qui elle, s'en foutait royalement. Reste que pour un métis c'était la double peine. Méprisé par les Blancs, et par un certain nombre de Noirs. La question raciale est le coeur de ce récit. Comment se construire quand on ne connaît pas la branche juive et blanche de sa mère, et quand on trouve très étrange de ne pas être de la même couleur qu'elle.
J'ai aimé cette histoire d'une famille atypique, de cette mère qui ne se préoccupait pas le moins du monde du qu'en dira-t-on et osait aimer des hommes noirs à une époque où ça ne se faisait pas, dans les années 40-50-60, qui n'avait jamais un sou mais a poussé ses douze enfants à faire des études. Cette femme qui aimait ses enfants sans jamais leur dire ni le montrer et les punissait à coups de ceinture. Sans doute parce qu'elle pensait que le monde est dur et qu'il fallait les endurcir.
Donc je résume : une mère née en Pologne en 1920, dans une famille juive dont le père, rabbin, méprise les goys et les Noirs, qui a émigré aux États-Unis pour s'installer dans un état du sud, qui occidentalise son prénom de Ruchel en Ruth, devient chrétienne, a douze enfants métis de deux maris noirs, qu'elle élève à New-York. Ça donne une histoire un peu folle et tellement vivante ! J'ai aimé le côté anarchique de la famille nombreuse, où on s'aime et se jalouse forcément. J'ai aimé le côté zéro tabou genre "c'est quoi une couleur ? Ça n'existe pas nous sommes tous des humains". Mais surtout j'ai trouvé étrange cette femme absolument pas matérialiste, généreuse mais brutale, très secrète, dont les enfants ne connaissaient pas le passé. C'est que son passé, elle aurait voulu pouvoir l'effacer, "l'enfer, le territoire interdit : son enfance juive". Elle finit cependant par raconter et on comprend qu'elle ait eu envie d'oublier tout cela. Mais c'était compter sans James, son huitième enfant, qui a eu le désir et sûrement le besoin d'aller à la recherche d'une partie de ses origines.
Cerise sur le gâteau, j'ai adoré la fin !!! Elle m'a émue, très fort. Car ce qu'il y a de plus beau, c'est que tout cela est vrai !
Mets le feu et tire-toi James McBride ED. Gallmeister
Le titre de ce roman n’a pas été choisi par hasard. C’est la phrase utilisée par James Brown pour montrer sa volonté, son désir d’être le plus grand. Ne jamais rester trop longtemps dans un lieu mais en changer au plus vite et partir pour en conquérir d’autres.
McBride décrit avec justesse la vie de James Brown. Il utilise une technique particulière en donnant la parole aux différentes personnes qui l’ont connu et côtoyé. Pour cette raison le livre est fascinant, les personnes décrivant avec sincérité leur idole ou leur patron : ce « Parrain » qui a su élever la musique et les âmes. Un très beau chapitre est consacré au révérend Al Sharpton, qui avait 17 ans lorsqu’il a connu Brown et l’a accompagné jusqu’à sa mort.
Un livre tendre avec des moments forts de la vie de Brown, de la politique, du racisme et des ressentis dans l’Amérique des années 60.
C 'est un livre étonnant d'une femmes blanche qui malgré la misère , a réussi à élever ses douze enfants noirs et à leur donner un avenir .Ils feront de hautes études et ainsi auront une belle vie .
j'ai adoré ce roman , cette famille peu commune , qui malgré le racisme les préjugés , et parfois certaines violences à réussi à sans sortir grâce à cette mère forte , très secrète et imperméable aux préjugés
John Brown, homme blanc, abolitionniste un peu cinglé, complétement habité par sa cause se lance en guerre pour libérer les esclaves noirs. Sur sa route, il rencontre un jeune garçon qu'il prends pour une fille qu'il surnomme l'Echalote. L'Echalote, le narrateur, va le suivre, va souvent tenter de se sauver et va assister à toutes les folies du "vieux" Brown.
Cette histoire souvent drôle, avec certes parfois des longueurs, raconte un pan de l'histoire américaine et comment certains ont eu le courage de se soulever contre l'esclavage.
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