"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je referme mon livre avec la larme à l’œil et le cœur battant. J'ai eu peur pour Pat, pour Garrett. J'ai freiné des quatre fers pour ne pas aller dans la direction que l'auteur voulait nous faire prendre. Je n'en reviens toujours pas en à peine 170 pages, je me suis laissé happée par la drôle d'histoire de ces jumeaux. Peu ou pas aimés par leur mère, non reconnu par leur père qui pourtant sera présent pour eux. Pat et Garrett, deux garçons identiques et pourtant si différents, l'un a une belle gueule et pas l'autre, ils ont certainement passé plus de temps à se battre qu'à expérimenter leur lien fraternel et pourtant avec un savoir faire remarquable, l'auteur nous fait toucher du doigt , la permanence des liens du sang. Entre rivalités et jalousies, pas facile pour eux de se rassembler mais tout change lorsque leurs parents tombent sous les balles. Un roman noir qui tient plus du Western que du pur polar. Commence alors la traque des assassins qu'ils vont mener côte à côte avec pour but commun la vengeance.
La gémellité m'a toujours subjuguée, c'est deux là forment une drôle de paire, désaccordée jusqu' au moment fatidique. L'alternance des deux points de vue donne à Pat et à Garrett la liberté de nous faire découvrir de quoi ils sont faits. Jacques Bablon réussit à nous maintenir en haleine jusqu'à la dernière ligne avec un style sobre et masculin.
Un livre à lire d'une traite qui a su éveiller en moi de fortes émotions. Une mère qui n'a pas la fibre maternelle, des fils qui ont su grandir sans en souffrir apparemment, des non-dits et des secrets de famille qui surgissent bien tardivement, tout cela donne un roman fort et marquant. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/07/08/39531818.html
Ce qu'on ne peut pas reprocher aux romans noirs de Jacques Bablon, c'est d'être bavards. Il a le sens de la concision, du propos court et direct qui va droit au but, sans fioriture, sans chichi. Et j'aime beaucoup. Ses romans ne sont pas non plus échevelés, effrénés. C'est plutôt du lent, du lourd qui diffuse dès le début dans le lecteur ou la lectrice qui ne peut plus s'en débarrasser et qui n'en a d'ailleurs aucune envie, qui en redemande même !
Personnages atypiques, pas préparés aux situations qu'ils vont rencontrer et qui vont aller de surprise en surprise. Relations tendues. Pas facile de faire équipe lorsque pendant vingt ans on a été adversaires. Décors divers aux gré des recherches des jumeaux. Jacques Bablon écrit ce qui ressemble à un western contemporain et français. Avec les prénoms des jumeaux l'évocation du genre est évidente -pour rappel, Pat Garrett fut shérif, et est connu pour avoir abattu Billy the Kid- ; le texte, l'ambiance, tout y fait penser.
Encore du bon chez Jigal polar qui a le flair pour dénicher des auteurs totalement différents et très talentueux, qui chacun, Jacques Bablon aussi évidemment, trace une route singulière et personnelle dans le polar français. Un éditeur qui prouve s'il en était besoin, que le roman noir ou polar français se porte à merveille.
"Octavia s'était dit qu'avant ses 40 ans elle balancerait à ses enfants tout ce qu'elle leur avait caché. Dans deux jours, elle aurait 40 ans. Elle ne l'avait toujours pas fait. Elle allait se mettre à la tâche, faire un grand déballage..." (p.5)
Distrayant
Un vieil immeuble, une cour pavée, des appartements, une fête, une fuite d'eau qui passe d'étage en étage ... et quelques drames. Voilà comment pourrait on résumer ce roman.
On passe d'un appartement à l'autre, en suivant la fuite d'eau et au fil de cette descente on fait connaissance avec les habitants et quelques bribes de leurs histoires. ça va vite très vite, on passe d'un personnage à l'autre pas le temps de s'ennuyer seulement celui de se perdre.
J'ai trouvé ce roman "too much" il se passe vraiment trop de choses, l'histoire dans l'histoire dans l'histoire ... comme une accumulation de faits divers dans un seul lieu maudit.
Pas le temps de faire connaissance avec les personnages, c'est un tourbillon d'évènement où l'on finit par ne plus savoir qui est qui.
En effet c'est noir, dynamique, ça se lit vite mais ...
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