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Jacques Arena

Jacques Arena
Issu d'un sang piémontais par son bisaïeul, marchand de mules, fagotant, avant Solferino, la chemise rouge des compagnons de Garibaldi ; il est petit-fils d'un poilu, gazé aux Dardanelles, évolué en chauffeur de locomotive, cheminot-syndicaliste et franc-maçon. Son père, épigone original, se fa... Voir plus
Issu d'un sang piémontais par son bisaïeul, marchand de mules, fagotant, avant Solferino, la chemise rouge des compagnons de Garibaldi ; il est petit-fils d'un poilu, gazé aux Dardanelles, évolué en chauffeur de locomotive, cheminot-syndicaliste et franc-maçon. Son père, épigone original, se fait baptiser à 22 ans, alors qu'il étudie la médecine en la faculté de Toulouse. C'est dans la région trouble des Aurès, que Jacques voit le jour en 1940, dans une petite commune ayant pour édile, un grand-père savoyard et radical-socialiste. Puis en 1942, alors que son actif géniteur, soigne des indigents en qualité de médecin de « colonisation », une épidémie de typhus l'emporte. De cette légende, Jacques ne possède qu'une photographie et une légion d'honneur décernée à titre posthume. Sa mère, jeune, veuve, s'installe dans la capitale, pour y poursuivre des études de pharmacien. Jacques va à l'école communale, puis au lycée où il a pour professeur, de lettres modernes, les charismatiques Marcel Domecq (cher à Jean Daniel) et Jean Bogliolo qui l'incitent à écrire. Dans les pas d'un bonjour tristesse, il apporte à Paris chez Julliard, le manuscrit de son premier roman : Les erreurs du silence. Après un « banal » refus d'édition, il se vautre dans les baccalauréats, propédeutique, envisage la licence ... Mais la guerre civile bouleverse une carrière d'enseignant. Il s'oriente vers l'armée, passe un concours pour devenir sous-officier. Soudain, dos à la mer, il épouse la « sale » sédition créole de son peuple. Déserteur, insoumis, il termine un bref parcours de baroudeur dans les soubresauts des maquisards perdus du Sahel. Sa valise de résistant vaincu, il veut la porter en Israël. Toutefois, il ne meurt ni à 30 ans, ni à Jérusalem. Pèlerin sans gloire, il réintègre l'Éducation Nationale. Au rectorat de Lille il organise une troupe de théâtre. C'est alors, une erreur parisienne de courte durée, pendant laquelle il contribue à la vente d'armements aux irakiens et autres belligérants du Moyen-Orient. Il s'accepte dans la Vienne, s'adopte en assureur et bourgeois. Il joue dans le Théâtre Populaire Châtelleraudais y adapte : Les Oiseaux d'Aristophane, puis écrit une pièce « aberrante » : Les mémoires d'Oscar Krabb. Les appels du soleil et les clameurs de la méditerranée, le méridionalise sur la Côte d'Azur où, sans conviction, il place des polices d'assurances et parallèlement produit du cinéma (notamment une adaptation « Jazzique » puisée dans Shakespeare : Julie in July). A Cannes, il renonce aux rêves des Césars. A Nice, à un coin de rue, pendant 20 ans, mais sans lendemains, il catéchise en disquaire « reconnu dans le monde du Jazz », s'essayant à des discographies (Eric Dolphy, Sonny Rollins, McCoy Tyner) ou des biographies (romancées) de Miles Davis et John Coltrane : Miles et Trane. Aujourd'hui, prisonnier d'une retraite bourgeoise et obligatoire, il retrouve une mer familière, pourtant désorientée. Sous un soleil étranger, il identifie la mémoire de son « soulèvement » à celui de ses frères philistins. Leur révolte, leur Intifada oubliée, sa rébellion, sont manières de vivre au-delà de l'instinctif. Pour connaître ou méconnaître le destin fatal, néanmoins l'affronter, faut-il confronter l'absurde avec le silence et la déraison du monde ? En 2009 il publie chez TDB : Les silences d'Arachné Dès 2010 chez APE , paraissent successivement les premières saisons d'une longue saga : L'Été : L'Arachné secrète ; L'Automne : Taxi pour Delta ; L'Hiver : L'Ange meurt aussi En 2011 chez APE : Le printemps : Guernibab-el-oued et deux volumes regroupant les saisons deux par deux : Taxi pour Delta et Guernibab-el-oued En 2012 si la Providence et le Mektoub le veulent bien, il publiera : Alger brûle-t-elle ?