"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une histoire méconnue inspirée de faits réels, consacrée aux « fleurs de roche » italiennes, surnom donné aux edelweiss dans la région du Frioul, au nord de la Vénétie, sur la frontière autrichienne
.
Ces femmes déterminées qui ont assisté les troupes italiennes lors des combats de 14-18, pour repousser l’envahisseur autrichien.
Durant la seconde moitié du conflit, une mission essentielle leur est confiée : prendre en charge le ravitaillement des troupes coincées dans les tranchées creusées sur les hauteurs. Agiles comme des chamois, elles utilisent la grande hotte qui leur sert à tout (linge, récolte, bois, etc.) et effectuent des allers-retours entre la vallée et les sommets, pour apporter les vivres et munitions.
Mission remplie avec beaucoup de courage et d’intelligence, mais sans aucune reconnaissance…
Véritable découverte de cette page d’histoire tombée dans l’oubli.
Des montagnardes aguerries qui ont remplacé les brouettes de nos aïeules par des hottes en osier tressé. Il faut dire que sur les sentiers de montagne, il est plus judicieux de transporter sur son dos plutôt que de pousser ou tirer quelque chose.
Ilaria Tuti le démontre avec force et précision : quand les femmes redescendent, chargées des civières sur lesquelles reposent les dépouilles des soldats.
Nous allons donc suivre Agata, une jeune femme, qui va se confronter aux horreurs de la guerre mais aussi faire des rencontres qu’elle n’imaginait pas, repliée au sein de son village.
L’héroïsme, la volonté de vaincre, la haine de l’ennemi puis le doute, la remise en cause de l’utilité d’une guerre, sont les sentiments qui vont traverser le cœur d’Agata au fil des pages.
Le roman est bien écrit, d’un style fluide, mais peut-être un peu trop littéraire pour une narration à la première personne. Un peu plus de simplicité, un vocabulaire moins recherché aurait amené plus de proximité avec Agata et surtout plus de crédibilité.
Néanmoins, c’est un bel et passionnant hommage aux « fleurs de roche » !
C'est également un travail de recherche important car la majorité des faits relatés sont issus de témoignages.
https://commelaplume.blogspot.com/
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Pocket de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .La commissaire Teresa Battaglia perd doucement la mémoire ce qui n'est pas un avantage dans son métier .Ses amis et collègues tentent de l'aider mais la maladie est inexorable .Quand Giacomo Mainardi ,un tueur en série incarcéré depuis vingt-sept ans ,la demande au parloir ,elle ne s'attend pas à ce que ces révélations rouvrent les cicatrices du passé .Un bon polar bien écrit d'une auteure que je découvre et suivrais avec plaisir .
Dès le tout début, j'ai su que ce livre aurait quelque chose de fort. La séance d'acuponcture révèle une maîtrise de l'écriture, un sentiment qui ne disparaît pas au fil des pages. Le vocabulaire est très documenté sans être abusif : l'auteur n'est pas là pour étaler sa culture mais pour nous la faire découvrir et la partager. La découpe aujourd'hui/flashback rend les chapitres courts et rend la lecture palpitante et le style, efficace. Il n'est pas ici question de sombrer dans l'outrance mais bel et bien de relever la tête quoi qu'il arrive et de ce côté-là, Madame la commissaire/l'inspectrice est servie ! Elle doit se battre pour affirmer sa différence et faire accepter ce que ses intuitions lui révèlent. Comme ce travail sort des sentiers battus, il lui est difficile de composer avec une hiérarchie hostile, misogyne au possible. Tout cela est extrêmement bien rendu dans les mots choisis et leur mise en place dans le déroulé du récit. On patauge dans le glauque comme l'héroïne sur les scènes de crime sans que ce soit pour autant racoleur, que du contraire ! On est ici dans l'élévation de l'âme face à l'infâme. La lutte est âpre entre les enquêteurs qui prennent un malin plaisir à snober la commissaire/l'inspectrice et amère pour celle-ci qui se bat contre elle-même, oubliant de plus en plus vite au fur et à mesure que sa maladie progresse tandis que les fonctions mémorielles régressent. Pas facile de passer le flambeau à l'inspecteur, protecteur mais largué par les procédés que met en avant son mentor. Mais ils n'ont d'autre choix qu'avancer pour progresser, même si le contre-courant est davantage de la boue que de l'eau claire. Une vie qui s'efface en s'effilochant, des morceaux qui disparaissent à jamais et elle, toujours debout tant bien que mal pour ralentir le train fou qui l'emmène à tombeau ouvert vers l'inéluctable.
Un roman pressant plutôt qu'oppressant qui raconte quelque chose de précieux : la vie, la seule qu'on ait et dont on ne sait pas toujours comment faire pour la retenir en nous pour qu'on l'apprécie à sa propre juste valeur.
Comment lutter contre un tueur en série quand vous combattez déjà la maladie d’Alzheimer ?
C’est à ce défi que le commissaire Teresa Battaglia est confronté alors que le tueur en série Giacomo Mainardi, incarcéré depuis 27 ans, demande à lui parler. Il a, en effet, des informations capitales à lui communiquer sur une enquête en cours.
C’est la première enquête de Theresa Battaglia que je lis. Si ce polar peut se lire de manière indépendante, il m’a manqué quelques références sur le passé des personnages et sur leurs précédentes enquêtes. Cela ne m’a, néanmoins, pas gâché le plaisir de ma lecture. L’enquête est bien ficelée et se déroule parallèlement sur deux temporalités. L’auteure alterne des chapitres situés vingt-sept ans auparavant qui correspondent aux débuts du tueur et de la carrière de Teresa, et ceux se déroulant dans le présent, avec une Teresa affaiblie qui doit de nouveau se confronter à Giacomo. Au fil des chapitres, Ilaria Tuti distille habilement les éléments du passé de l’héroïne qui permettent de nouer les différents éléments de l’histoire.
La complexité du tueur en série et des policiers rend l’ensemble encore plus addictif et prenant. Le rythme est rapide, le suspense monde crescendo, de même que l’horreur (aucun détail des violences subies par les victimes ne nous est épargné) jusqu’à un dénouement qui m’a convaincue.
Selon moi, un des grands points forts de ce thriller est le personnage de Teresa. Cette commissaire très atypique, souffrant de la maladie d’Alzheimer, est une femme forte qui a dû se battre et se construire dans un monde d’hommes hostiles. Elle est très touchante dans ses forces et ses faiblesses. Les thématiques de sa maladie, de la misogynie et des violences conjugales sont traitées avec beaucoup d’intelligence.
Pour conclure, Fille de cendre est un thriller addictif. J’ai pris plaisir à découvrir la plume fluide d’Ilaria Tuti et lirait volontiers les autres enquêtes de Teresa.
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