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Voici un titre jeunesse que je vais garder en mémoire et dont je vais suivre les sorties avec attention.
Henry H. Neff a su nous plonger dans un monde vraiment complexe et cependant tout à fait captivant.
Impyrium où les pouvoirs se divisent entre les nobles et nantis mais principalement la famille Faeregine, tenante de la couronne impyriale d'un côté et les muirs de l'autre.
Certains sont dotés de pouvoirs magiques, d'autres non et c'est ce qui fait la différence dans ce royaume matriarcal.
Hazel est l'une des trois héritières de la couronne impyriale jusqu'à ce que sa grand-mère, l'Impératrice en place nomme son héritière en titre.
Hazel est des trois jeunes filles nées à quelques minutes d'intervalle, la benjamine. Elle est aussi celle qui ressemble le moins aux autres du fait d'une particularité surprenante, elle est née albinos.
Cela en fait une enfant réservée, secrète et assez éloignée de la cour où elle ressent le dégoût et le rejet des nobles de sa patrie face à sa différence.
Elle a cependant une chose que les autres n'ont pas ou en moindre quantité, elle a le pouvoir, la magie mystique quasiment disparue de leur famille. Cela va en faire un personnage important de ce récit.
A l'opposé nous avons Hob, Hobson Smythe, un jeune homme des terres du Nord-Ouest, terres désolées et peuplées selon les rumeurs de barbares et d'indigènes ignares et insolents. C'est d'ailleurs à Brune, son village de naissance que nous allons le rencontrer. Lui aussi a une particularité du fait de sa naissance, il est un sang-mêlé, un bâtard dirait certain si ce n'était une insulte punie par la loi. Sa carnation couleur noisette, ses cheveux foncés ne font que faire ressortir la marque de cette « infirmité », ses yeux d'un vert lumineux et brillants d'intelligence. C'est d'ailleurs son ingéniosité et une bonne dose de courage qui vont le mener à quitter ses terres du Nord-Ouest pour la ville.
Henry H. Neff nous pose ainsi un royaume et ses deux faces. Il nous pose deux caractères en nous présentant deux personnages différents et pourtant semblables par leurs aspirations. Il va ainsi au fil des pages et de leur vie de tous les jours nous camper un monde magnifique, beaucoup plus steampunk/SF par ces inventions comme les automobiles, les appareils photos et tablette tactiles que fantasy pure.
C'est un tome purement introductif, il ne va tout d'abord pas se passer beaucoup de choses mais ce que l'on y apprend laisse présager d'un futur plein de rebondissements.
Les personnages sont intéressants et laissent eux aussi planer des doutes sur leurs futurs rôles. Alors lorsqu'au détour d'une page ils vont finir par se croiser nous demandons-nous si ce n'est pas là le début réel du roman. Ce début de l'aventure et de l'action.
J'ai découvert ce roman pour sa couverture et son résumé tentateur. Contrairement à ce que j'ai lu dans d'autres critiques je n'en attendais aucunement un livre fantasy ce qui fait que le mélange fantastico-moderne m'a interpellée et plongée dedans sans préjugés.
La plume de l'auteur est telle qu'il sait mettre son décor général en place. Nous avons une ambiance, un contexte social et politique bien campés mais surtout des personnages un peu atypiques pour leur monde respectif.
La jeune princesse impyriale m'a de suite plu pour son honnêteté, sa franchise et sa fraîcheur. Tout comme sa soeur Isabel, elle semble développer une certaine autonomie d'esprit ce qui en font des jeunes femmes intelligentes et intuitives. J'apprécie tout particulièrement les réparties piquantes et parfois acerbes d'Isabel face à leur soeur ainée Violet, très imbue d'elle-même et de son rang social.
Hob, lui-même semble détonner dans son village perdu et les aventures que le destin va lui réserver semblent être prévues pour lui.
Lorsque le scénarii va mettre en présence les deux protagonistes principaux ce sera pour le plus grand plaisir du lecteur. Car les indices semés par l'auteur nous laisser présager un complot d'envergure. Mais la suite des événements va nous emmener de surprise en surprise car aucun des deux ne semblent être ce qu'il doit être. Mais surtout les implications de leurs découvertes sur des événements dramatiques intervenus au palais vont chambouler leurs conceptions des choses.
Henry H. Neff a su nous impliquer dans ce roman en nous y poussant subrepticement au fil des pages. A les suivre ainsi dans leur quotidien, le lecteur s'est mis à les apprécier et à vouloir les aider chacun en ce qui les concerne. Et en nous plongeant dans des intrigues de cour subtiles et dangereuses il n'a fait que rendre son récit encore plus attrayant et palpitant.
Je n'ai qu'une hâte en lire la suite pour découvrir ou tout cela va nous mener. Quels sont les pouvoirs réels d'Hazel mais aussi jusqu'où la lucidité et l'intelligence de Hob vont-ils le pousser pour suivre les ordres de la Confrérie au détriment de sa conscience? de nombreux rebondissements promettent de venir éclairer cette suite et la rendre encore plus palpitante.
A bientôt donc
Je remercie les éditions Hachette et Myriam pour leur confiance ! J’ai d’abord craqué avec la couverture. Très tournée jeunesse mais tout simplement splendide, elle m’a immédiatement tapée dans l’œil, et j’étais pressée de plonger dans un nouveau monde imaginaire plein de magie.
Nous sommes dans le futur, 3000 ans après qu’un cataclysme ait ravagé le monde. La société s’est reconstruite autour des Faeregrine qui règnent sur Impyria d’une main de fer depuis plusieurs siècles. Mais voilà que leur magie s’effiloche et que le seul moyen pour eux de conserver le pouvoir est de confier les rênes à Hazel, la dernière de leur lignée. Elle qui a toujours été sous-estimée et traitée différemment, voilà qu’elle se retrouve propulsée sur le devant de la scène sans y avoir été préparée. Entre jeux de pouvoir, démons et complots, les temps s’annoncent durs, car nombreux sont ceux qui rêvent de renverser le gouvernement en place.
Je pensais être tombée sur de la fantasy pure et dure (c’est ce que suggérait la couverture), mais en réalité, il s’agit d’un drôle de mélange entre la magie et la science-fiction. L’univers est post-apocalyptique et l’auteur nous embarque au cœur d’une société qui a été rebâtie d’une autre manière. La magie est intégrée dans les mœurs et les technologies que nous utilisons à outrance, elles, font l’objet d’une surveillance extrêmement poussée. Le monde tel qu’on l’a connu n’existe définitivement plus.
Le début a été un peu compliqué, en ce qui me concerne. Même si le roman est immersif par la suite, il m’a été difficile de trouver mes marques, parce que je ne savais pas vraiment à quoi me raccrocher. Henry H. Neff nous plonge dans le vif du sujet, et pour ne pas couler, il faut s’adapter, tout en acceptant de ne pas disposer de toutes les informations. Personnellement, j’aurais préféré un petit topo à un moment donné, histoire de savoir quel Cataclysme avait secoué notre civilisation, ainsi que la manière dont cette nouvelle société avait émergé. J’aime connaître le passé pour mieux comprendre le présent. Mais l’auteur a fait un choix, celui de se focaliser sur des bases déjà bien établies.
Hormis cette entrée en matière un peu trop floue à mon goût, j’ai trouvé l’univers de Henry H. Neff très fourni et bien imaginé. Derrière le faste, les richesses et la beauté se cachent un environnement impitoyable, une jungle dans laquelle s’ébattent des fauves affamés de pouvoir et de puissance. C’est à travers les yeux d’Hazel et de Hob que nous en découvrons les coulisses.
Hazel, 13 ans, se voit contrainte de faire des choses auxquelles elle n’était pas du tout préparée. Les siens l’ont toujours traitée comme le vilain petit canard de la famille. Physiquement, elle n’a jamais été à la hauteur, mais voilà que les Faeregrine n’ont pas d’autre choix que de s’en remettre à elle et à ses pouvoirs magiques. Bien malgré elle, l’adolescente va se retrouver au cœur même d’une tempête politique. On se prend d’affection pour cette petite fille trop jeune pour vivre pareille pression. On ne peut pas s’empêcher d’avoir un peu pitié, mais au fil des pages, Hazel nous prouve qu’elle peut avoir de la ressource.
Hob est issu d’un milieu beaucoup plus modeste. Mineur dans une contrée défavorisée, il subvient péniblement aux besoins de sa famille. Un jour, une opportunité qu’il ne peut pas refuser s’offre à lui et le garçon fait son entrée à Impyria. Être du côté de Hob, c’est voir cet univers avec des yeux neufs. Ce qu’il va découvrir lui laissera un goût bien amer.
Concernant l’intrigue, je pense que ce premier opus est avant tout introductif. L’auteur pose les bases au moyen d’une plume simple et accessible, et s’il n’y a quasiment pas d’action, l’intérêt du roman repose sur des péripéties internes, des manigances et des coups bas. J’aurais aimé que ça bouge un peu plus et surtout que la fin nous apporte une sorte de conclusion ouverte sur le 2e tome. Mais il semble que Henry H. Neff ait décidé de nous réserver ses surprises pour plus tard.
En résumé, Impyrium est un premier tome riche et intéressant, mais malheureusement desservi par un rythme qui manque clairement de dynamisme. L’univers et tous ses rouages forment un nœud complexe, et je me suis beaucoup attachée aux héros hauts en couleur. J’ai bon espoir que la suite apporte avec elle son lot d’action et de révélations.
Le roman s’adresse aux petits comme aux grands. Ne vous attendez pas à ce que ça bouge dans tous les sens, mais plutôt à une intrigue qui prend son temps et se déroule lentement.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/science-fiction/impyrium-henry-h-neff
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