Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
C’est la rencontre de six adolescents dans un camp d’été en Arizona. Leurs parents, riches et plus ou moins démissionnaires, ont décidés de soumettre leurs chères têtes blondes à une sorte de rééducation. Ils en ont assez de les voir apathiques devant la télé et se sont laisser convaincre des bienfaits du Box canyon boys camp qui devrait leur rendre leurs enfants transformés.
« Envoyez nous un garçon, nous vous renverrons un cow-boy. »
Les six garçons forment un groupe très hétéroclite, entre un qui se ronge les ongles, un qui grince des dents, deux énurétiques, un obèse etc. Le petit groupe ainsi formé va devenir la risée du camp, objet de moqueries et d’humiliations on les appellera « les Pisseux » et leur trophée sera un pot de chambre. La pression compétitive exercée par le camp leur devient insupportable et les amènera à commettre des délits. Très vite, il va se dégager un « leader » dans ce groupe et ce sera Cotton qui se considère comme le moins atteint d’entre eux. Il s’agit là d’un superbe roman initiatique. Ils vont se fixer une mission à atteindre qui pour eux est essentielle et c’est en tentant d’atteindre cet objectif, qu’ils vont expérimenter leur valeur, leur courage et des notions comme la fraternité et le dépassement de soi. On embarque donc avec inquiétude dans ce road-movie. A leurs côtés on vivra les échecs et les réussites allant des gros chagrins aux grandes joies, en quête d’eux-mêmes. Avec de nombreuses références au cinéma Hollywoodiens, l’Arizona leur réserve le pire et le meilleur.
J’ai apprécié la construction du roman en suivant la narration tantôt de Cotton et en italique, celle de l’auteur qui vient alimenter en détails très personnels les différents traumatismes que les jeunes garçons on eu à subir. C’est une écriture incisive qui est d’une précision folle et en moins de 180 pages nous remplie, d’émotions, d’empathie. Je suis ravie de découvrir cet auteur ainsi que ce courant appelé le Nature Writing et de ne pas être passé à côté de cette perle. Bonne lecture.
Western? Road-movie? Nature-writing? Roman d'apprentissage, Tout simplement un superbe livre où les styles se mélangent à travers la plume de Glendon Swarthout qui ausculte la face sordide du grand ouest américain et interroge sur ce qui fait l'âme de l'Amérique.
Le Box Canyon Boys Camp en Arizona st un camp de vacances pour gosses de riches, du genre qui vous transforme de minables morveux en vrais mecs, aguerris en équitation-camping et enfin aptes à la vie en société. Sauf pour les "Pisseux", l'équipe des loosers, ceux qui perdent tous les challenges, sucent leur pouce, font pipi au lit à 14 ans et sont à la limite de la névrose. Des gosses en manque d'affectation pour la plupart et qui vont être traumatisés par une rencontre insolite.
De quoi leur donner assez de courage et d'nconscience pour s'embarquer à bord d'une voiture volée dans un road trip mi-tragique mi-cocasse qui va surtout repousser leurs limites et les faire grandir d'un coup !
J'ai aimé cette histoire de gosses naîfs, leur périple, les caractères des protagonistes et toutes leurs failles d'enfants blessés, et pourtant, ce n'est pas un coup de coeur.
Difficile d'expliquer pourquoi..Peut-être à cause des intermèdes en italique qui cassent le rythme (et bien qu'ils soient indispensables en flashbacks pour comprendre pourquoi ils sont dans ce camp et comment ils en arrivent à se lier dans leur projet fou). Il m'a sans doute manqué un peu de peps dans la narration, une plume plus nerveuse...
Mais c'est un roman plaisant qui a le mérite de poser en creux le rapport des américains à la nature, voire les méthodes éducatives de ce pays (sympa le camp-commando et sa loi du plus fort !!!)
Quel incroyable roman !
Palpitant de bout en bout, et tout à la fois empreint de sauvagerie et d'amour, Homesman est un hymne à l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle offre comme possibilités de rédemption et de pardon.
Dans ce roman qui avait été auparavant traduit sous le titre Le chariot des damnées, c'est tout le mythe grandiose de la conquête de l'Ouest qui s'effondre : la Frontière est une enfer, les grandes plaines du Nebraska ne tiennent pas leurs promesses pour ces migrants.
Sous les carapaces et derrière des âmes fortes, se cachent bien des faiblesses : de ces femmes devenues folles de tant d'épreuves et qu'il faut éloigner de la communauté, à Cuddy l'institutrice qui sous des dehors costauds a besoin d'amour, ou encore ce drôle de gaillard qu'est Briggs, bien meilleur qu'il ne le laisse deviner.
C'est une fabuleuse galerie de personnages qu'offre l'auteur dans ce roman, des hommes et des femmes aux caractères finement brossés, tous en nuances et parfois en contradictions.
Si on ajoute une narration (et une traduction !) parfaite, sans temps morts, on tient avec Homesman une sacrée pépite et une histoire inoubliable et touchante.
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