"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Autant le début a su me tenir en haleine dans ses paysages blancs immaculés des Hautes-Fagnes (merci d’avoir planté le décor dans cette région si souvent oubliée de la littérature et pourtant, ô combien riche), autant je pense m’être égarée dans l’histoire.
Il est évident que l’auteur, Gil Bartholeyns, a effectué de nombreuses recherches pour écrire cette histoire et pour maîtriser les aspects de son livre (félicitations à lui). Au-delà du simple roman noir, il amène les lecteurs à s’interroger sur les conditions de vie des animaux élevés comme de simples objets (en particulier, les poulets élevés en batterie) servant à la satiété des hommes. A l’heure d’aujourd’hui où les ressources naturelles s’épuisent de façon exponentielle un peu plus chaque jour, j’ai apprécié cette mise en avant ainsi que celle des difficultés journalières dont doivent faire face le milieu agricole. Le fait de pousser son lecteur à la réflexion, tout en contant une histoire mérite d’être souligné.
Malgré cela, j’en ai hélas oublié la trame principale et trouvé certains passages trop longs et trop développés. Cela est peut-être de ma faute, ayant trop misé sur l’enquête menée par Sully, croyant me trouver dans un vrai roman noir. C’est ainsi que j’ai trouvé que l’auteur avait parfois trop délaissé la trame romanesque, présentée en quatrième de couverture et finalement devenue secondaire dans ce livre.
Les descriptions sont parfois excessives et verbeuses : je m’y suis perdue doucement au fil des mots. Le risque avec la technicité du langage règlementaire est que le lecteur finit par en être blasé, découragé et ne savoure plus sa lecture à sa juste valeur.
Tout n’est donc pas à oublier non plus dans ce primo livre de cet auteur belge. Les petits couacs dans son écriture pourront sûrement s’effacer avec l’empirisme et cela ne m’empêchera pas de retenter l’expérience s’il en vient à publier d’autres écrits.
Il ne me reste plus qu’à vous inviter à forger votre propre opinion à propos de ce bouquin car tout ceci n’est bien entendu que mon humble avis
Lu dans la cadre du Prix des Lecteurs des librairies Club.
Dans une région plutôt reculée de Belgique, Sully, inspecteur vétérinaire, va vivre des jours troublants. Alors qu’il doit effectuer un contrôle dans un élevage de volailles, il se retrouve perdu au milieu d’une tempête de neige, entouré de personnages tout aussi haut en couleur que le blanc froid de l’hiver qui s’installe...
Ce premier roman a été pour moi très intrigant à sa sortie, déroutant à sa lecture et questionnant au final...
L'écriture de Gyl Bartholeyns n’est pas facile au premier abord. Travaillée et documentée, elle est précise et incisive.
Ses personnages sont contrastés, mystérieux et non doté d’humour. Le décor est souvent posé avec pertinence et on s’imagine aux côtés de Sully dans cette sorte de drive in américain, où tout est centralisé.
Et bien sûr, on goûte au poulet grillé !! Cet animal que Sully vient sauver des conditions terribles dans lequel il est élevé.
Au delà d’un simple constat sur la production de masse et les horreurs qu’elle entraîne, ce roman questionne sur notre place dans l’univers, le rôle qu’on accepte de jouer et ce que chacun met en œuvre pour faire vivre ses valeurs... et parfois tenter de les imposer !!
Merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattès pour leur confiance...
Premier roman de Gil Bartholeyns, « Deux kilos et demi », à paraitre pour la rentrée littéraire 2019 chez JC Lattès, nous emmène en Belgique profonde pour une enquête sur un élevage avicole de l’exploitation de Frédérik Voegele suite à des plaintes et dénonciations.
Une tempête de neige hors norme va contraindre Sully J. Price, inspecteur vétérinaire, à installer ses bureaux dans un « diner » et à y rester cinq jours au lieu d’un week-end. Dans ce restaurant, la servante se fait appeler Molly alors que son vrai nom est Léa (Sully en tombera amoureux), « Oeil d’Aigle aux mains propres » est en fait Earl et il s’occupe de la plonge, leur patron, Paul, est détenteur d’une recette de cuisson pour ailes de poulets appréciée. Autour gravitent quatre jeunes, « qui hurlent à la nuit en imitant les loups ».
La démonstration de Gil Bartholeyns est magistrale sur la cause animale, l’élevage intensif, ses dégâts sur la nature, sur l’homme, les normes européennes, la mondialisation, les lobbys de toutes sortes et… nos propres dénis. Rien n’est blanc ou noir. L’auteur a l’intelligence d’utiliser la fiction pour nous décrire ce monde où tout est intriqué.
La suite sur https://vagabondageautourdesoi.com
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