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On suit la vie de Gotzon dans le Pays Basque. Un livre très poétique avec une très belle écriture. Beaucoup de plaisirs car on retrouve les paysages du Pays Basque, que ce soit celui de la Côte ou de l'Intérieur. Eugène ...[lire la suite]Green aborde aussi le problème de l'indépendantisme basque; La relation des basques avec leur terre et leur langue. Beaucoup d'humour, à ne pas rater l'épisode de sa bataille de Roncevaux qui va conduire notre personnage en prison.
Même si le thème du livre n'est pas ma tasse de thé, j'avoue que ce texte m'a constamment paru poussiéreux, à l'instar des personnages semblant sortis d'une autre époque. Avec une écriture très simple, ressemblant à celle d'un feuilleton jadis proposé dans "Nous deux", l'intrigue avance platement, sans grand ressort. Cela pourrait s'intituler "Le clan des sept au Pays Basque" pour le style, mais l'enquêteur est seul. Toutefois, et pour se démarquer de feu Enid Blyton, on trouve au détours de certains chapitres quelques éviscérés ou décapités.
Sombrant dans une bouillie ésotérico obscure, le livre s'est refermé tout seul, rejoignant ainsi la pile des titres qui prendront la poussière avant un sort plus funeste.
Egun on ! Amis lecteurs du pays Basque, ce livre est pour vous, mais pas que... !
Voici un roman qui sort de l’ordinaire : Eugène Green, écrivain d'origine «étazunienne », francophile et bascophile reniant allègrement ses origines d’outre-atlantique plonge le lecteur en Basse-Navarre, en plein cœur du pays basque et y recrée par l’intermédiaire de son héros, un « remèque» héroïque et comique de la bataille de Roncevaux.
Son héros, Gotzon, est un orphelin de Saint-Jean-Pied de Port, élevé par sa grand-mère dans la ferme familiale : Gotzon est bilingue bien sur (et parfaitement d’ailleurs, car sa façon de manier l’imparfait du subjonctif est perçue comme une menace !), mais sa langue maternelle, c’est l’Euskara, la langue basque. Et alors qu’il s’éveille à la culture, l’amitié, et l’amour, comme tout le monde, son initiation à la vie est plus complexe que celle de beaucoup d’autres jeunes, à cause de ses deux identités linguistiques, son identités basque qu’il voit niée par la société française et républicaine.
S’il a acquis une vraie identité française, dans la mesure où il maîtrise parfaitement la langue, et qu’il a assimilé la culture, c’est une identité qui lui a été imposée, et en opposition à son identité basque, qu’il ressent comme un attribut « naturel ».
Idéaliste absolu en quête de spiritualité, Gotzon rêve d'un monde où le français resterait à sa place, et animé par la volonté de faire résister le basque face à l’hégémonie francophone, il se retrouvera au cœur d’une bataille épique et baroque dans le village de Roncevaux.
Eugène Green évoque avec beaucoup d’humour et de poésie les étapes de cette quête mystique et linguistique et un sujet brûlant d’actualité à l’heure de la cacophonie ambiante sur l'identité, les particularismes et sur la diversité.
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