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Deux binômes mère-fille. Gertrude et Rose en Alabama, blanches et aisées. Cilla et Rosy en Louisiane, noires et pauvres. Elles ne se connaissent pas mais vont être reliées par un évènement tragique.
Dans les premiers chapitres j'ai été un peu perdue par la chronologie, avec l'impression qu'on passait d'une époque à l'autre sans transition. J'ai pensé que ça allait s'arranger mais même arrivée à un tiers de l'histoire, j'étais dans le flou en permanence. Sans doute à cause du fait qu'il s'agit de deux mères qui ont élevé leur fille seule, et puis la similitude des prénoms, Rose et Rosy ainsi que leur âge identique. D'ailleurs j'ai noté que page 126 la traductrice (ou l'autrice) s'était trompée en écrivant Rose au lieu de Rosy, puis ensuite le contraire page 245. Preuve que les deux prénoms compliquent les choses.
Les chapitres alternent entre Rose et Rosy, ces deux filles qui n'ont pas connu leur père, et leurs liens avec leurs mères respectives. Deux mères aimantes mais difficiles à vivre, l'une parce qu'elle a fait le choix de la dureté extrême parce que la vie est dure et autant s'y habituer tout de suite, l'autre parce que, bien que fusionnelle avec sa fille, elle souffre de graves problèmes mentaux et que peu à peu les rôles s'inversent.
D'habitude j'aime ce parti pris d'alterner les chapitres entre les personnages principaux ainsi que le mélange des époques, mais là j'ai eu vraiment du mal, j'ai trouvé la narration trop fouillis et pas mal fastidieuse, sans doute à cause des très nombreuses et très longues digressions.
Donc cette histoire nous raconte le passé de Rosy, et le présent de Rose, ponctué de ses souvenirs. Celle-ci se lance dans une quête de rédemption et de réparation. Plus j'avançais dans l'histoire, plus je me demandais si Rose et Rosy avaient un lien autre que le point de convergence tragique de ce jour de septembre 2005.
Par ailleurs ça nous fait vivre le calvaire et l'histoire de ceux qui on subi l'ouragan Katrina. J'ai trouvé cet aspect de l'histoire très intéressant et terrifiant, et force est de constater que certains ne reculent devant rien pour assouvir leurs instincts les plus vils, même durant une tragédie. Pour moi, Katrina à été le moment le plus intéressant car on y voit tout le drame, la catastrophe humanitaire, la solidarité, mais aussi l'absence de solidarité. C'est très étrange les comportements humains face à l'indicible.
Malheureusement je me suis beaucoup ennuyée au cours de cette lecture. Je crois que je n'ai pas réussi à aimer les personnages. Et pourtant, c'est extrêmement bien écrit, il y a des moments d'une grande beauté dans ce récit.
Septembre 2005, la Nouvelle-Orleans, l’ouragan Katrina vient de frapper la ville.
Rose et Rosy sont deux jeunes femmes, l’une blanche, l’autre noire, qui ne se connaissent pas. Elles ont en commun d’avoir été élevées par une mère célibataire. Et de vivre à quelques jours d’intervalle un événement dramatique qui va bouleverser leur vie.
Qu’ont-elles d’autre en commun ? Quel est le lien entre Rose et Rosy. C’est ce que nous propose de découvrir Ellen Urbani.
Ce roman raconte l’après ouragan, la panique, la désolation, le dénuement qui lui succèdent. C’est effrayant, révoltant.
Mais aussi et surtout, et par petites touches, d’habiles retours en arrière, on fait connaissance avec ces deux couples complexes mère-fille, et c’est sans doute l’aspect du roman qui m’a le plus convaincu.
Un joli roman sur l’amour filial.
Traduction Juliane Nivelt
C'est la version livre de poche que j'ai découvert mais le texte est intégral. Ce roman est tout simplement addictif, la thématique centrale de l'ouragan Katrina et de ses ravages à la Nouvelle Orléans est un point de départ pour le récit de vie de deux jeunes filles qui n'auraient pas dû se rencontrer tant leur couleur de peau, leur cadre de vie et leur ville d'origine sont différents.
La déferlante Katrina va les réunir de manière dramatique. Alors que Rose et sa mère Gertrude émues par les catastrophes humaines engendrées par cet ouragan se portent en voiture vers la Nouvelle - Orléans pour apporter une aide matérielle aux victimes, elles ont un accident dont une jeune fille, en plus de Gertrude, est aussi la victime ; Rosy. C'est le début d'un récit à trois voix permettant au lecteur de retracer le parcours chaotique de leurs vies, en effet, malgré la mort de Gertrude, Rose, un sentiment de culpabilité latent, se lance dans une enquête sur Rosy dont personne ne réclame le corps pour un ultime hommage.
Les thémes développés sont finement entremêlés à tavers ces vies ; relation fusionnelle et conflictuelle entre les deux filles et leur mère, l'absence de père, la misère d'une partie importante de ces américains de la classe sociale la plus basse, le racisme ambiant, les lachetés locales suivant l'ouragan entre deux villes ou états voisins, le mépris et l'impréparation des pouvoirs politiques, le manque de civisme, quelques beaux gestes civiques mais un drame humain sans nom.
Les personnages sont parfaitement décrits, les rapports de force, le déroulé de ce tragique ouragan comme les paysages ou les moeurs de ces états, pour certain au coeur des élections américaines du moment.
J'ai été attirée vers ce roman pour deux raisons : les éditions Gallmeister et leurs belles couvertures dans la collection TOTEM (oui, il m'en faut peu) et le pitch du livre, raison beaucoup plus naturelle de vouloir lire un roman.
Landfall, terme intraduisible si on ne souhaite pas lui enlever son côté à la fois violent et poétique, se déroule au moment de l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005. Une jeune fille, Rose, et sa mère, Gertrude, qui résident dans l'Alabama, un autre état du sud, décident d'aider à leur manière les sinistrés, le plus souvent pauvres et noirs, de la Louisiane voisine. Sur le chemin, elles percuteront Rosy, jeune fille de l'âge de Rose, une de ces rescapées, qui n'en réchappera pas. Rose décidera alors, aidée des quelques éléments que Rosy portait sur elle, de savoir qui elle était et de retrouver sa famille.
Les destins de Rose la blanche et de Rosy la noire sont alors irrémédiablement et irréversiblement extrêmement liés.
Il est difficile d'en dire davantage comme il est difficile de résumer de quoi parle ce roman, très riche.
Ce roman parle avant tout des liens mère/fille par le biais des relations chargées d'amour mais aussi d'incompréhension et de rejet dans les duos Rose/Gertrude et Rosy/Cilla.
Ce roman parle aussi de l'Humain avec un grand H (et un plus petit) lorsqu'une catastrophe naturelle vient à décimer une ville et une population. Il y a de la générosité et de l'entraide, bien sûr, mais aussi des profiteurs, des coups bas et de la maltraitance, l'homme est capable du meilleur comme du pire.
Ce roman met une fois de plus le lecteur face au racisme ordinaire, dans le sud des Etats-Unis, où, encore en 2005, vaut mieux être blanc et riche que noir et pauvre.
Un avis un peu fouilli et décousu, je m'en excuse, pour un roman que je conseille.
Encore une belle découverte chez cet éditeur.
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