"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une belle surprise que ce roman lu un peu par hasard.
Vivian est au crépuscule de sa vie et dans une lettre (très longue lettre de 600 pages), elle raconte son parcours.
Jeune fille dans une famille traditionnelle, elle part à New-York chez sa tante début des années 40 quand l'Amérique tergiverse à entrer en guerre.
Elle va s'encanailler, s'enivrer, découvrir l'amitié, les fêtes et les hommes.
Et puis, le récit bascule dans l'introspection, une bêtise, les soldats qui ne reviennent pas, les privations, l'après-guerre, une sexualité assumée.
Une femme qui travaille et qui est indépendante, des proches homosexuels, de la tolérance, de la solidarité et encore les grandes amitiés.
Et l'amour dans tout ça ?
L'émotion monte, le ton est doux-amer, les détails, les personnage et le style intime et nostalgique permettent une atmosphère qui m'a happée.
Un roman intelligent, féministe qui met à l'honneur une femme libre.
Synopsis de » L’empreinte de toute chose »
L’histoire commence en Angleterre dans les années 1760, l’Europe est prise de passion pour la botanique. Henry Whittaker, un pauvre gamin des faubourgs londoniens vit et travaille près de la splendeur horticole de Kew Gardens ( Ces jardins existent aujourd’hui : ici ). Pris alors qu’il a volé des arbres de Kew, le jeune Henry a le toupet de demander à être épargné. Arguant qu’il sait beaucoup de chose sur les plantes et pourrait être utile, il se retrouve embarqué sur une des expéditions du capitaine Cook…
Nous évoluons au XIXème siècle. Alma Whittaker naît en 1800, la première née d’une famille la plus riche et la moins conformiste de Philadelphie, dans le domaine de White Acre. Son père, le jeune Henry Wittaker devenu adulte – , redoutablement intelligent, a beaucoup appris, il jouit d’un énorme talent de botaniste. Ceci ajouté à sa roublardise, il a fait fortune dans le commerce du quinquina, un remède contre le paludisme. Sa mère Beatrix van Devender a reçu dans sa famille de l’Hortus Botanicus d’Amsterdam une formidable érudition ainsi qu’une rigueur toute protestante. Alma va recevoir une éducation peu conventionnelle pour son époque.À leurs côtés et au contact d’ éminents chercheurs qui sont reçus chez eux, Alma acquiert grâce à sa grande intelligence et son avidité à apprendre, une somme extraordinaire de connaissances dans tous les domaines et la passion de la botanique. Alma aspire à l’amitié, à l’amour aussi . Le trouvera-t-elle ? Elle va explorer ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps – de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
Elle se passionne pour les mousses, la bryologie pour les non initiés et publie plusieurs articles scientifiques sur le sujet, pas un mince exploit pour une femme de ce siècle. Alma cherche à percer les secrets du monde qui l’entoure à la lumière de sa logique scientifique, ce qui la poussera à partir à son tour à la découverte du vaste monde.
Elisabeth Gilbert est une formidable conteuse : Des bas-fonds de Londres en passant par Philadelphie, Tahiti ou le Pérou, elle nous raconte ce siècle d’où va jaillir l’esprit des Lumières. Sa plume est vive, audacieuse, savante et teintée de romantisme, comme son héroïne.
Ce roman est aussi un « herbier » de personnages bien trempés : Alma, sa mère Beatrix à la froide générosité, Henry l’exalté, l’ambitieux sans limite, autoritaire, la gouvernante Hanneke de Groot, sorte de mère-la-rigueur au cœur tendre, George Hawkes l’énigmatique éditeur, sa si jolie sœur Prudence à la froideur frigorifiante, l’ésotérique et doux rêveur Ambrose illustrateur de génie, Retta la frivole, le révérend Francis Welles sage et énigmatique..
J’aime les liens qui me montrent que je suis au bon endroit. J’aime l’histoire. Elizabeth nous lie avec Darwin, Alfred Russel Wallace.. Alors que Henry et Alma Whittaker sont des inventions, Banks est un personnage historique qui a accompagné Cook dans son premier voyage et nous a donné d’eucalyptus, d’acacia et Banksia. Et juste après avoir lu ce livre, au British Muséum de Londres, je me retrouve face à lui. L’aurais-je remarqué sans ce roman ?Ce que j’ai aimé : l’écriture est très agréable – merci aussi à la traducteur Pascal Loubet-, le style est fluide, très imagé. J’ai adoré voyager en compagnie d’explorateurs, de marchands, de visiter des lieux si exotiques enchanteurs, de rencontrer les femmes de Tahiti. Les personnages ont des psychologies très riches, les descriptions des caractères sont fines. J’ai ri, pleuré, déprimé avec Alma, une héroïne si attachante. Fut-elle heureuse ? Une bonne question, à vrai dire. J’ai appris des milliers de choses sur la botanique, sur le XIXéme siècle, les sciences, sur le commerce des remèdes médicinaux, sur la force des liens d’amitié, les liens familiaux, la force de croire en sa destinée. Madame Gilbert m’a lié et pas que le temps de lecture de ce roman, aux destins de ses personnages, tout en me faisant réfléchir car elle a glissé au fil des pages, des messages spirituels.
Bref, ce roman enrichissant est superbement écrit. Pas d’hésitation, tournez la première page de L’empreinte de toute chose, vous ne lâcherez pas ce roman avant la 615ème page. Cela m’évoque aussi John Francis Rock, explorateur, surtout botaniste et journaliste du célèbre magazine « National Geographic ».
Je ne peux résister à vous offrir quelques illustrations de Marianne North.. absolument divines https://www.plkdenoetique.com/l-empreinte-de-toute-chose-de-elizabeth-gilbert/
Une cuillerée de dolce vita, une pincée de sagesse hindoue et un zeste d'insouciance balinaise, voilà une des nombreuses choses que Liz nous apprend à travers sa quête d'elle-même.
Plus qu'un simple récit initiatique, ce livre nous permet une réelle introspection et une remise en question (tout comme Liz) quand à ce que nous voulons pour le futur et ce dont nous avons réellement besoin.
Nous avons 12 histoires, toutes différentes mais qui nous entraînent dans dans de curieux endroits, et qui attirent toute notre curiosité ! j'ai aimé ce livre ! je vous laisse le soin de le découvrir !
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