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Le parcours d'une jeune femme vers la liberté et l'indépendance
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Mais quelle lecture saisissante et émouvante que j'ai passé durant ces derniers jours. Je m'attendais certes à un témoignage fort au vu de mon visionnage de l'adaptation en série TV (visionné il y a quelques mois, sur Netflix, du même titre).
Alors, je précise tout de suite que cette adaptation, certes très bien réalisée, n'est pas entièrement fidèle au récit qu'en a fait l'auteure Deborah Feldman.
Même si cette série a réussi à capter l'essence même de la condition de l'héroine : le courage énorme qu'il a fallu à Deborah pour sortir de la communauté ultra-orthodoxe des Hassidim de New-York, malgré tout le conditionnement qu'elle a dû subir.
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Encore une fois, la condition féminine est au coeur du problème : les femmes mariées n'ayant aucune liberté -de penser ni d'agir. On leur coupe l'herbe sous les pieds dès la petite enfance.
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Le récit se déroule de manière linéaire débutant par l'enfance, l'adolescence, le mariage, la maternité puis le divorce et la fuite vers le monde extérieur (le nôtre).
Plusieurs fois ce triste état de fait m'a bouleversé, m'a indigné, révolté.
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Cette succession de restrictions et d'interdictions n'empêchera pas Deborah de se cultiver (lire en cachette des textes laïques), de se battre pour la garde de son fils, puis écrire cet ouvrage pour faire connaitre ces aberrations et peut-être donner l'exemple à d'autres jeunes opprimés sous le joug des rabbins hassidiques.
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D'ailleurs, hier soir j'ai visionné le reportage-documentaire "One of us" sur Netflix qui suit trois jeunes s'émancipant de cette communauté. Poignant!
Je n'ai pas vu la série sur netflix, juste quelques commentaires, sans plus !
Mais j'ai lu le livre, la vraie vie, à peine romancée de Déborah comme celle de toutes les femmes et de tous les hommes de cette communauté Satmar vivant à Brooklyn dans un quartier plutôt branché ! Mais pas eux, pas de téléphone, pas de télévision et bien sur pas d'internet ! Des livres, certes, en yiddish, seule langue parlée autorisée, l’anglais est banni mais les entoure !
L’enseignement , des filles en particulier, est limité à ce qu'il est nécessaire de savoir, pas d'études poussées, on s’arrête assez vite, les garçons étudient un peu plus mais surtout les textes religieux, ne travaillent pas comme les américains le font, vivent en fait comme dans les communautés hassidiques de Lituanie ou d’Europe de l'est début XXeme !
Déborah lit, lit, lit, autant qu'elle peut, en yiddish d'abord, des livres autorisés, puis non autorisés qu'elle achète en douce, en anglais bien sur et par là même découvre des grands auteurs, mais aussi des autrices, qui la font pénétrer un autre monde !
Mais la vie la rattrape, elle doit se marier, 17 ans, c'est tôt, et elle fait son entrée dans la réalité : qu'est ce qu'une femme dans la société hassidique : le péché, le rejet, les rites, les obligations, les interdictions surtout.
Époustouflant, incroyable, impossible, pas au XXI siècle, mais si, vous lisez et n'en croyez pas vos yeux ! Votre esprit refuse de comprendre, en fait, la vie des femmes et des hommes de cette communauté est régie par leurs corps, leurs pulsions.
Les femmes passent leur temps à se laver, se purifier, compter les jours où leur mari peut les approcher, que faire justement pour éviter ces contacts qu'elles refusent pour cause de mariage forcé !, les hommes deviennent fous, les femmes se cachent et leur monde est un enfer. Ils veulent vivre dans la pureté et se débattent dans la fange.
C'est très violent, à peine moins que la société musulmane décrite dans « le silence d'Isra », tout aussi brutal pour les femmes et pour les hommes.
Seule la lecture et les études ouvrent la porte !
Merci à netgalley !
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