Directrice de festival, un métier à plein temps : Hélène Fischbach, Directrice du Festival international Quais du polar de Lyon
Dans ce Carnet de l'édition #12 nos équipes ont suivi Hélène Fischbach, Directrice du Festival international Quais du polar de Lyon Directrice de festival, c'est un métier à plein temps pour une manifestation qui dure quelques jours à peine, Il...
Directrice de festival, un métier à plein temps : Hélène Fischbach, Directrice du Festival international Quais du polar de Lyon
Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Le temps des vacances, qui rime souvent avec lecture, est le moment idéal pour s’abandonner à ces titres qui nous ont fait envie et que nous n’avons pas eu le temps de lire. Ils viennent de sortir en format de poche, un format idéal à glisser dans la valise ou le sac de plage.
C’est la suite du précédent roman de Colin Niel, Darwyne
Une variation géographique sur la recherche d'une forêt vierge à travers une quête fantastique.
Nous sommes dans la forêt primaire d’Amazonie. Mathurine travaille à l'aide à l’enfance comme assistante sociale. Elle a un petit garçon qui se nomme Wallace qui aime s'amuser. Il n'a pas de papa et se sent parfois seul. Parfois désobéissant, sa maman voudrait qu'il soit différent, qu'il aime plus la forêt au lieu des jeux vidéos pour partager plus de choses ensemble. Mathurine a beaucoup de travail. Elle s'occupe notamment de Tiburce dont la fille Méryane, placée en famille d'accueil, vient de disparaître. En écoutant Tiburce, Mathurine repense à Darwyne. Tiburce imagine que la disparition de sa fille est liée aux créatures de la forêt. Il a entendu les histoires racontées sur ce monstre, Maskalili, qui ressemble à un enfant, ou un homme de petite taille, qui, comme Darwyne, aurait les pieds à l'envers. Tiburce soupçonne également la famille d’accueil qu'il soupçonne d' avoir été négligente et est convaincu que sa fille a été tuée. Il rencontre Mathurine qui a des pressentiments concernant Darwyne. Il a disparu il y a 10 ans mais voici qu'il réapparaît blessé. Elle le cache chez elle et le soigne.
Mais un jour elle ne rentre plus. Elle retourne dans la forêt avec Darwyne. Elle veut percer ses secrets et découvre de quelle manière il a survécu seul pendant 10 ans. Darwyne connaît parfaitement la forêt, Mathurine lui fait confiance et un jour elle ne le voit plus. Il disparaît de nouveau.
Wallace attend sa mère pendant des jours, se débrouille seul comme il peut et pense que tout ce qui est arrivé est de sa faute.
L'attitude de Mathurine paraît incompréhensible car elle oublie presque totalement Wallace.
Colin Niel est géographe, c'est pour cette raison certainement qu'il nous fait de magnifiques descriptions de la faune et de la flore de l'Amazonie (Certes parfois exagérées car il nous faudrait un dictionnaire pour tout comprendre) comme à la page 196 : « Ainsi a-t-elle aperçu pour la première fois un groupe de chiens-bois lancé derrière une proie, ainsi a-t-elle croisé un opossum à queue touffue arpentant un tronc en début de nuit. Il y a eu les rencontres inopinées et pourtant exceptionnelles, comme cette harpie féroce, posée au sol et dépeçant un paresseux arraché des hautes branches, ses serres énormes sur l’animal, et son regard tourné vers eux avant de reprendre sa tâche».
Escapade non touristique en Amazonie ! Nous sommes plutôt au coeur de la précarité, là où l’enfance est bafouée, par des adultes qui n’ont eux-même le plus souvent connu que la misère et les coups. Héritage maudit. C’est le combat de Mathurine, de trouver des familles qui, contre des espèces sonnantes et trébuchantes vont accueillir pour un temps les oiseaux tombés du nid. Ce travail l’accapare et Wallace en vient à rêver d’être un de ces enfants dont sa mère s’occupent pour qu’elle lui accorde un peu plus de temps.
Tout près de là, la forêt, où sévit comme un monstre avide de chair humaine, si l’on en croit le nombre de disparitions. Un monstre créé par l’imagination des faiseurs d’histoire ? Ou un criminel qui a tué la jeune Méryane, fugueuse récidiviste ? Ce drame obsède la jeune femme au point de perdre de vue les principes qui l’animent…
Proche du réalisme magique, cette histoire fait la part belle à l’exubérance de la nature amazonienne, avec sa flore et sa faune, à la limite du fantastique. L’intrigue s’y fond superbement et on est happé par l’enchainement des événements. Et aussi par le jeune Wallace, qui étonne par son courage et la profondeur de l’amour qu’il éprouve pour sa mère.
Un grand roman, aussi remarquable sur la forme que sur le fond.
336 Rouergue 21 août 2024
Après avoir découvert Darwyne comme jurée du prix des lecteurs le livre de poche 2024, je n'ai pas résister à cette ouvrage. Nous retrouvons Mathurine, l'éducatrice de l'Aide Sociale à l'Enfance découvert dans le précédent livre de Colin Niel. On retrouve aussi les décor de l'Amazonie foret et bidonville.
Colin Neil avec un style immersif, descriptif et nature writting, une exploration profonde, sensible de la nature, l'environnement et de la vie humaine, les relation parents enfants, les conditions de vies, le traumatisme de Mathurine avec ce qui est arrivé à Darwyne.
Je vous conseille ce livre mais pas avant d'avoir découvert le précédent.
Une œuvre lauréate du Grand Prix de Littérature Policière 2023. J’ai reçu ce livre pour la sélection 2024 du Prix des lecteurs Le Livre de poche. Un thriller magique, une fantasmagorie, au coeur de la forêt hostile amazonienne, des descriptions dont une relation avec la nature, des personnages charismatiques, un enfant hors du commun et Mathurine une assistante qui doit déterminé si l’enfant doit rester vivre dans cette environnement. Une intrigue mystérieuse inspiré de légendes autours de créature forestière et magique connu par les tribus amazonienne.
Condition de vie, imagination, croyance, amour filial, maltraitance, relation toxique, un roman déconcertant, captivant et magnifique. La réconciliation entre l’homme et la nature.
Gros coup de coeur pour cette lecture.
"Il devine que l’homme le suit du regard, rassuré de le voir quitter les lieux. Parce que les gens comme lui, les étrangers, ça va pour débroussailler son terrain, mais il ne faudrait pas qu’ils s’incrustent non plus. Il a compris ça, Jhonson, qu’ici il y a des frontières faites pour ne jamais être franchies."
"Elle songe à ces espèces "découvertes " il y a peu par les naturalistes, plusieurs centaines au cours des dernières années, plantes, poissons, reptiles, oiseaux, un ouistiti, même, à peine un an plus tôt en pleine Amazonie. Elle pense à celles encore inconnues du monde dit "moderne", jamais observées, jamais décrites, bien plus nombreuses encore à en croire les spécialistes."
"Elle se souvient des chants pratiqués par les amérindiens pour attirer le gibier. Elle se souvient que pour beaucoup d’entre eux, le monde animal est plus vaste que ne le décrivent tous les ouvrages, qu’il existe plusieurs sortes de jaguars, de nombreuses variétés de pécaris. Des formes bien plus diverses, sans compter les intermédiaires, toutes les métamorphoses possibles entre espèces pas si séparées que ça, humains compris d’ailleurs."
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