Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d'un sentier de randonnée qui fait l'ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste et que l'hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d'oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c'est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l'on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d'ici battent la chamade.
Avec ce roman choral, Colin Niel orchestre un récit saisissant dans une campagne où le monde n'arrive que par rêves interposés. Sur le causse, cette immense île plate où tiennent quelques naufragés, il y a bien des endroits où dissimuler une femme, vivante ou morte, et plus d'une misère dans le coeur des hommes.
Quel polar lire ? Les résultats de notre impitoyable enquête !
Voici le roman qui ouvre mon millésime de lectures 2023. Et qui me laisse penser que cette année sera littérairement riche.
Ce livre trainait dans ma pile à lire depuis plusieurs mois. Je ne me souviens même plus par quel truchement il y est arrivé. alors quand je l'ai vu en rayon à la bibliothèque, je l'ai pris machinalement.
Mais je l'ai lu tout sauf machinalement. C'est un de ces polars comme je les aime : original, au rythme soutenu, qui distille les indices, les morceaux du puzzle, sans pour autant dévoiler le dénouement. Point de cadavre sanguinolent à chaque coin de chapitre. Mais des taiseux, des mystères, des gens qui ont l'air bien et finalement pas tant que ça mon p'tit monsieur !
Ambiance campagne paumée en plein hiver à la Franck Bouysse, mais avec un je ne sais quoi de différent qui fonctionne bien. Je vous préviens, chaussez vos bottes et équipez votre voiture de pneus neige, on n'est pas sous les cocotiers ni place de la Concorde. ça sent le foin, le chien mouillé, la soupe réchauffée, la vache tiède.
Les voix des différents personnages se succèdent avec habilité, chacune apportant un morceau du tableau complémentaire.
L'auteur a bien adapté la narration à la personnalité qui s'exprime. A tel point que pour l'un d'eux (je ne dirais pas lequel) cela fait un peu forcé les quelques premiers paragraphes. Comme une femme trop maquillé. Mais finalement on s'habitue et on a du mal à l'imaginer sans maquillage.
Alors faut-il le lire ? Oui. Bon moment de divertissement littéraire. J'en lirai d'autres du même auteur je pense. Je recommande aux fans de Karine Giebel (même si c'est plus soft), et Franck Bouysse.
Une randonneuse disparaît, mystérieusement avalée par le causse, là où ne subsistent plus que quelques fermiers isolés, seuls avec leurs bêtes dans une vie de labeur ingrat qu’ils sont les derniers à n’avoir pas fuie. L’enquête piétine. Pourtant, plusieurs personnes qui se savent liées à l’affaire en sont à tirer discrètement leurs conclusions personnelles, à la lumière de leurs secrets respectifs. Il leur manque toutefois la pièce principale du puzzle, cachée bien loin de leur bout de terre oublié.
Au village, où superstitions et vieilles histoires ne demandent qu’à revivre, les langues vont bon train, mais ceux qui savent, ou croient savoir, se taisent. Ils sont cinq, suffisamment embarrassés pour n’avoir aucune envie de s’épancher auprès des gendarmes, à connaître chacun un aspect de la tragédie sans pouvoir tout s’expliquer. A travers leurs récits, qui, un à un, nous font pénétrer au coeur de leurs propres drames à défaut d’élucider tout de suite celui de la disparition, revient, en lancinant leitmotiv, une effroyable solitude, vécue au sein de couples bancals, ou, le plus souvent, au seul contact de leurs bêtes par ces fermiers veufs ou restés célibataires, accrochés comme les derniers des Mohicans à une terre désormais si peu nourricière qu’elles les usent jusqu’à la corde de la pendaison, s’ils ne finissent pas un jour par partir à leur tour. Alors, avant que cet isolement ne les terrasse tout à fait de désespoir et de folie, tous tentent de faire face à leur façon, cherchant l’amour et l’affection là où ils le peuvent, ou bien là où certains les emmènent…
Habilement construit autour de personnages campés en profondeur, le récit fait aisément oublier une ou deux improbabilités pour nous emporter au bout de la curiosité, vers un dénouement plein de surprises et non dénué d’humour. Si la tension ne faiblit jamais, rendant le texte addictif de bout en bout, ce sont la qualité des portraits et la restitution du désespoir de ces petits agriculteurs, écrasés de travail et de solitude pour survivre à peine, avant la très ironique description de l’exploitation de cette détresse par d’autres plus misérables encore, profitant autant qu’ils peuvent de leur emprise jetée par-dessus les continents, qui sortent définitivement du lot ce roman choral noir, quasi sociologique.
Une histoire que n’aurait sans doute pas reniée Franck Bouysse, et qui, du coup, m’a volé mon coup de coeur, tant je m’y suis prise de nostalgie pour la plume de cet autre auteur. Pourtant, dans un style très différent, celle de Colin Niel brille agréablement de justesse et de malice.
Premier livre que je lis de cet auteur et croyez moi ce ne sera pas le dernier ! waoww je m'attendais pas du tout à ça ... Drôlement malin d'avoir écrit cette histoire sous forme de roman choral ! de cette manière, nous lecteurs nous voyons la disparition d'Evelyne sous différents angles et ce qui est forcément l'explication pour un personnage n'est en fait que son interprétation et on s'aperçoit qu'il est très loin de la vérité ! L'auteur nous mène en bateau ... et mon dieu que c'est bon ! Petit coup de coeur pour moi ❤
https://animallecteur.wordpress.com/2020/03/29/seules-les-betes-colin-niel/
Je n’ai entendu parler de ce roman qu’au moment de sa sortie au cinéma en décembre dernier. Dans le magazine de l’UGC j’ai vu l’affiche et une citation d’un journal (je ne sais plus lequel) qui disait un truc du genre « polar captivant et glaçant » et ça m’a tout de suite plu. Et puis en sortant du cinéma je suis passée à la librairie qui se trouve juste en face et j’ai vu ce livre tout seul dans la bibliothèque qui présente les livres qui ont été adapté au cinéma. Sans trop réfléchir ni même lire la quatrième de couverture je l’ai embarqué et quelle bonne surprise !
Ce livre n’est pas seulement un polar, c’est aussi un roman noir et un roman social qui retrace la vie de plusieurs personnes qui se sentent seules, isolées socialement et en quête d’amour. On comprend les désirs et les frustrations, la crédulité, le désespoir et la folie qu’entraîne la solitude dans ce monde rural, aborde la misère affective mais sans misérabilisme.
Seules les bêtes est composé de 5 chapitres qui laissent la parole à 5 personnages qui se sentent responsables de près ou de loin de la disparition d’Evelyne Ducat : Alice l’assistance sociale qui vient en aide aux agriculteurs du coin, Joseph un des agriculteur qu’Alice visite régulièrement, Maribé une jeune parisienne qui a décidé de fuir Paris pour plus d’authenticité, Armand le brouteur Africain et Michel le mari de l’assistance sociale. Chacun y donne sa version des faits dans son propre langage, avec son propre ton et son propre style sans pour autant connaître la version des autres personnage. Le lecteur est alors le seul a pouvoir faire le lien entre eux et comprendre ce qui s’est réellement passé. Dans ce labyrinthe narratif rien n’est laissé au hasard, on n’a pas le temps de s’ennuyer et chaque détail à son importance comme des pièces d’un puzzle que seul le lecteur peut assembler.
Les personnages sont très bien construits et ne manquent pas de profondeur, ils ont chacun une conception de l’amour bien différente mais la seule chose qui les relie c’est le fait d’être prêt à tout pour se sentir moins seul et aimé. D’ailleurs la solitude peut être considéré comme un personnage principal de cette histoire. Elle est tout le temps là et colle à la peau de chaque personnage.
Suite à des avis positifs de la part de mes libraires quant à la "trilogie guyanaise", j'ai découvert ce dernier roman de Colin Niel avec plaisir. L'intrigue est bien menée et reste captivante jusqu'à la fin, même si je me suis sentie un peu déstabilisée par la destinée accordée à Michel.Farange ...
Je n'ai pas du tout accroché à cette lecture. Je n'ai pas aimé l'écriture, l'histoire que je trouve un peu bizarre et tirée par les cheveux !!! C'est dommage car il y avait un beau potentiel !!!
Un fantastique récit choral avec la vision des 5 principaux personnages de ce suspense autour de la disparition d'une femme au coeur des Causses, une région essentiellement rurale. Ce monde sombre, âpre, rigoureux et violent jusque dans ses excès.... est rendu de manière incroyable et on ne peut que supposer que Colin Niel n'a pu que se documenter pour rendre une telle ambiance.
Entre Alice l'assistante sociale, fille d'un fermier du cru, ayant laissé à l'homme qu'elle a épousé la direction du domaine, qui , jamais, n'aurait pu imaginer bouleverser à ce point son petit monde... son mari Michel, Evelyne la victime, Joseph le fils de sa maman seul depuis sa mort, Maribé, la jeune femme totalement paumée et Armand, chacun va amener à son lecteur/ auditeur la pièce du puzzle aux éléments liés à la mort d'Evelyne. Pour ma part, je ne me suis à aucun moment, douté du contexte global de ce récit.. et cela avant les derniers mots.
Une claque au global, des personnages décrits au scalpel, une fine description des personnages, de la densité et des doutes de chacun.
Mi janvier. Une femme disparaît au cours d'une randonnée sur les causses enneigés. Ce pourrait être le début d'une intrigue policière. C'est presque le dénouement d'un roman noir, un roman quasi impossible à résumer, puisque son originalité consiste à raconter 5 fois la même histoire, vue des yeux des cinq personnages principaux.
Ne cherchez pas une enquête ou une intrigue policière au sens strict. Colin Niel entreprend de nous faire visiter son scénario sous cinq regards différents : chacun n'en a qu'une connaissance partiel, mais contribue à éclairer une partie des zones d'ombre, à compléter les traits d'un dessin qui se précise peu à peu. Cette approche, assez original me semble-t'il, entretient l'intérêt jusqu'au bout, avec un dénouement qui surprend.
Chacun des cinq personnages clés prend du corps au fil de sa narration. leurs caractères, leurs attentes, se précisent progressivement. Ils se mettent plus ou moins à nu...
Sur la forme et le style, je ne dirai jamais assez combien j'ai aimé cette histoire à cinq facettes, éclairées par cinq projecteurs, comme une statue qui ne s'offrirait au regard que par cinq hublots. Un grand bravo pour la forme !
Il me semble également que le style d'écriture de Colin Niel s'est affiné. J'avais déjà noté cette évolution en lisant Olbia. Elle se poursuit ici, avec une écriture plus variée, qui s'ajuste aux personnages et à leur vision de l'histoire.
Pas la peine que je dise que j'ai adoré ? Si ? Alors, oui, j'ai adoré, l'histoire, la forme et le style !
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