"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des ours. Mais depuis des mois, on n'a plus la moindre trace de Cannellito, le dernier plantigrade avec un peu de sang pyrénéen. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l'animal. Alors, lorsqu'il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d'un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l'opinion publique. Même si d'elle, il ne connaît qu'un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas.
« Entre fauves » est l’histoire d’une chasse : d’une chasse à l’animal, un lion en Afrique, en Namibie mais également d’une chasse à l’homme, au travers des Pyrénées françaises, dans les vallées d’Aspe et d’Ossau. L’auteur, Colin Niel, offre un thriller écologique, très actuel qui ne peut laisser ses lecteurs indifférents. Première écoute dans le cadre du jury du Prix Audiolib 2023 et c’est une totale réussite.
Tant en Afrique qu’en France, certaines terres sont partagées entre l’Homme et des prédateurs redoutables que sont le lion et l’ours. L’histoire débute par la diffusion d’une photo sur Facebook : celle d’une jeune fille munie d’un arc, près de la dépouille d’un lion. Ébranlant la communauté des anti-chasses (comme j’en fais partie d’ailleurs), un garde-forestier, Martin se fixe la mission de retrouver et d’identifier la chasseresse pour la livrer à la pâture des hâteurs. Mais au final, qui est le chasseur et qui est vraiment la proie ?
Ne comprenant absolument pas l’attrait de cette activité, que certains qualifient de « sport » (hum), j’ai facilement pu m’identifier et m’attacher au personnage de Martin, pour qui la protection de la faune et de la flore constitue une mission primordiale et dont l’identification de la jeune fille en devient une véritable obsession. Insistant particulièrement sur la psychologie de ses personnages, en particulier celle de Martin et Apolline, l’auteur, Colin Niel, en tire un suspens captivant.
L’écoute de ce livre audio est agréable par le fait de l’alternance des chapitres qui se fait par les voix des 4 personnages principaux incarnés par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli. Contrairement à un audio-book habituel où l’histoire est généralement contée par une seule voix, cette originalité permet aux lecteurs de mieux s’immerger dans le récit et d’avoir l’impression d’entendre le point de vue de chacun, s’expliquant sur leur histoire personnelle et les circonstances qui les ont menées au résultat final.
Pour les novices en écoute de livre audio, je pense que celui-ci constituerait un excellent départ si vous avez toujours eu envie d’essayer, sans vraiment vous y lancer. En tout cas, moi, il m’a conquise, tant par l’histoire proprement dite que par la qualité des narrations !
Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il est convaincu que Cannellito, le dernier ours issu de la race pyrénéennes, dont on ne trouve plus trace depuis des mois, a été abattu par des chasseurs. Martin leur voue une véritable haine et n'a de cesse de les dénoncer sur les réseaux sociaux.
Pour ses vingt ans, Apolline a reçu en cadeau un arc de chasse et le droit d'abattre un vieux lion en Namibie. Un jour sa photo apparaît sur le net aux côtés d'un fauve abattu.
Komuti est berger avec son père en Namibie. Le jour où un lion détruit leur troupeau, le jeune homme se jure d'avoir la peau du prédateur.
Autour de ces trois personnages, trois types de chasseurs, Colin Niel a construit un roman choral où chacun détient une partie de la vérité et croit connaître la suite, largement fantasmée. L'intrigue propose donc de nombreuses surprises qui s'éloignent du chemin attendu. Elle ne propose pas véritablement un suspense. On est plus dans un roman noir où l'on devine que les protagonistes ne sortiront pas indemnes de leurs aventures.
Les personnages ont du caractère, de la volonté, mais manquent parfois de discernement, en particulier dans les moments clés. Cela les conduit à commettre des erreurs dont les conséquences seront parfois dramatiques.
L'écriture de l'auteur est toujours aussi percutante : un style léger, facile à lire ; un bons sens du rythme, porté par des rebondissements judicieusement placés ; et surtout les changements de points de vue et de temporalités que permet le roman chorale.
Néanmoins, je suis un peu déçu. C'est le cinquième roman de Colin Niel que je lis, et j'ai trouvé que celui-ci avait moins de souffle que les précédents, un peu comme si l'auteur s'aventurait sur des sujets qu'il maîtrise moins bien...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/01/23/entre-fauves-colin-niel-le-livre-de-poche-quand-chasseurs-rime-avec-thriller/
Un coup de cœur ! Une intrigue très prenante pleine de rebondissements au cœur de la nature !
Dans ce roman, on alterne les points de vue de plusieurs personnages. Il y a Martin, garde du parc national des Pyrénées, fervent anti-chasse qui dénonce sur les réseaux les européens tueurs de fauves en Afrique. Il y a Appoline, jeune chasseuse à qui son père vient d'offrir un lion pour son anniversaire, elle part en Afrique pour tuer de son arc aiguisé ce trophée dont elle a toujours rêvé. Il y a Komuti, jeune Himba de Namibie, dont le fameux lion en question a décimé le troupeau entier de chèvres de son père, il a juré à la belle Kariungurua que ce lion, c'est lui qui le tuerait. Il y a aussi Charles, mais je vous laisserais découvrir qui c'est.
C'est tellement passionnant de suivre ces protagonistes, ils ont tous leurs croyances, leurs convictions. On ne peut être d'accord avec aucun d'eux, ni les blâmer non plus. Leurs points de vue m'ont poussée dans mes retranchements, on éprouve de l'empathie pour eux à des moments et on les hait l'instant d'après.
La nature est merveilleusement décrite, se montrant parfois rassurante et paisible et d'autres fois terrifiante et hostile ! Comme les animaux qui la peuplent et qui sont les principaux intéressés de cette histoire !
L'auteur nous livre beaucoup d'éléments au début du livre, on pense avoir tout compris très vite et puis, finalement, rien ne s'est passé comme il a voulu nous le faire croire. Du grand art !
Martin , garde forestier dans les Pyrénées, est un ardent défenseur des ours dont il attribue la disparition ainsi que celle de plusieurs espèces animales à l’irresponsabilité des chasseurs.
Il a créé un site sur les réseaux sociaux qui livre l’identité de certains chasseurs à la vindicte des internautes. Un jour , il y découvre la photo d’une jeune femme armée d’un arc posant devant un lion . Il veut à tout prix découvrir son identité et en faire le symbole de cette chasse aux sorcières.
L’auteur aborde un sujet inhabituel opposant les antichasseurs des chasseurs dans ce thriller
qui se déroule en Namibie et dans les Pyrénées. Les neiges de la montagne s’opposent au sable brûlant du désert. La puissance du décor invite au drame.
Quatre personnages vont le vivre :
Charles, le lion, se rapproche des villages et dévore les troupeaux. Le gouvernement namibien a donné l’autorisation de le tuer.
Komuti, le chevrier namibien, désire abattre ce lion pour prouver sa bravoure à son village. A l’insolence de sa jeunesse il ajoute une part plus sombre.
Apolline, l’archère à la poursuite du lion, est la plus subtile .
Martin, le défenseur de la cause animale, est prétentieux, antipathique , misanthrope, obsédé par sa propre traque. J’ai aimé le détester.
Le rythme est donné par la construction de l’intrigue dont les chapitres s’organisent comme une véritable chasse: identifier la proie, l’approcher, la traquer et la mettre à mort . J’ai trouvé cela très original et parfaitement concrétisé par les récits des différents protagonistes qui alternent en flash-back .
La tension va croissante .
Seules les descriptions détaillées des paysages , de la faune, de la flore apportent au récit des moments de rupture et un apaisement aux violences des êtres humains permettant au lecteur de prendre une respiration.
Le final m’a époustouflé !
Le roman m’a passionné et je le recommande à tous les amoureux de la nature.
Au delà du thème actuel sur la nécessité de la chasse , sur lequel l’auteur demeure neutre , laissant au lecteur son libre arbitre, ce roman est l’histoire d’une vengeance, thème éternel.
Une question se pose: Au nom de ses convictions jusqu’où peut on aller?
Le thème de ce roman est très clivant, les anti et pro-chasse, mais l'auteur ne se laisse pas aller au manichéisme.
Martin, garde au parc national des Pyrénées poursuit, sur les réseaux sociaux, tous les amateurs de chasse surtout ceux fortunés qui s'en prennent aux grands fauves.
Apolline, récemment orpheline de mère, se voit offrir pour ses 20 ans par son père un safari dont l'apogée sera d'abattre un lion sauvage avec son arc ; 60 000 €uros le cadeau.
Et puis, il y a Charles, le lion, et Kandjima dont le père a perdu tout son troupeau sous l'attaque de ce fauve. Il le tuera, c'est sûr, pour la belle Karieterwa.
Tout va déraper.
La psychologie des personnages est vraiment intéressante, les paysages sont dépeints dans leur beauté ; des Pyrénées à l'Afrique. le froid d'un côté, le chaud de l'autre.
L'écriture est dense, belle et le rythme lent fait monter progressivement la tension.
Cependant quelques longueurs dans le récit font que je ne me suis pas laissé totalement entraîner dans ce thriller.
Le style et l'histoire ne m'ont pas tout à fait captivée. Cela reste néanmoins un roman agréable.
belle découverte. J'ai dévoré ce bouquin. j'aime beaucoup ces histoires et intrigues qui placent les humains en face des miieux naturels. Ce chassé croisé entre parc naturel de spyrénées et Namibie m'a passionné.
Colin Niel, grande voix de la littérature noire en France, auteur que je voulais lire depuis déjà pas mal de temps, est enfin passé entre mes mains.
Et dès les premières pages, j'étais accrochée.
L'intrigue du roman nous amène entre Afrique et Pyrénées, de la Namibie à la vallée d'Aspe. Une intrigue salement bien ficelée qui donne la parole à quatre narrateurs.
Charles, le vieux lion d'Afrique, chassé par sa horde, affamé par la sécheresse, il n'a d'autres choix que d'attaquer les troupeaux pour se nourrir.
Kondjima, jeune Himba, dont la perte du cheptel familial de chèvres remet en cause ses chances de conquérir la plus belle du village.
Appoline, la jeune Paloise de bonne famille, élevée dans la passion de la chasse à l'arc.
Martin, garde au parc national des Pyrénées, un garde qui ne croit plus en rien tant les hommes ont massacrés la faune.
Quand il tombe sur internet sur une photo montrant une mystérieuse blonde posant à côté de la dépouille d'un lion, la traque commence.
N'en disons pas plus et n'allez surtout pas croire que ce sera simple. La tension va monter crescendo jusqu'à ne plus savoir qui est la proie, qui sont les fauves.
Sur les réseaux sociaux, dans les montagnes ou dans le désert du Kaokoland, l'affrontement entre défenseurs de la nature et chasseurs donne le cadre de ce roman. Mais pas de jugement moral, pas de manichéisme, chacun pouvant un jour ou l'autre se transformer en prédateur. Les voix polyphoniques sont orchestrées pour ne laisser aucun répit, la structure narrative réfléchie pour vous tenir en haleine tant que vous n'aurez pas tourné la dernière page. C'est malin, c'est addictif, c'est bien écrit. Ça mérite largement le détour.
Martin, garde au parc national des Pyrénées, adore son métier. Il est passionné par la protection de la faune. Cependant, depuis quelque temps, il est de plus en plus désabusé et misanthrope. Il ne croit plus en l'homme, qui est responsable de massacres d'animaux. Lanceur d'alerte de la cause animale, il anime en parallèle de son métier un groupe sur les réseaux sociaux contre la chasse en France. Jusqu'au jour, où il tombe sur une photo d'une jeune fille blonde avec un arc posant devant un lion mort. Il décide de la rechercher et de la traquer afin de se venger.
« Entre fauves » nous entraîne des Pyrénées au désert du Kaokoland en Namibie dans une chasse à l'homme et une chasse au lion. Qui sont les prédateurs, qui sont les proies ?
J'ai apprécié le travail sur les personnages même si j'ai trouvé Martin tellement obnubilé par la cause animale qu'il en devient presque antipathique. Il est difficile de s'attacher à lui car je trouve qu'il en fait un peu trop parfois. C'est un parti pris, car dans ce roman noir, les protagonistes ne sont pas particulièrement attachants. J'ai apprécié le lion « Charles » qui est un personnage à part entière, au centre de l'intrigue.
L'écriture est fluide et l'auteur nous embarque dès le début à travers la faune et les paysages magnifiques de la Vallée d'Aspe et du désert Namibien. J'ai aimé l'originalité de l'intrigue, le texte engagé sur l'écologie et la chasse et ses impacts. Colin Niel à travers ce beau roman noir bien construit, amène à réfléchir sur l'homme et son rapport à la nature.
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