Une fois n'est pas coutume, nous commencerons par l'auteur. Christian Beck, né en 1879 à Verviers (Belgique), est l'un des écrivains majeurs du début du XXème siècle. Ses amis s'appelaient Gide, Jarry, Léautaud, Claudel, Colette et Willy (amoureux de l'une, il fut le nègre de l'autre !). Il était...
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Une fois n'est pas coutume, nous commencerons par l'auteur. Christian Beck, né en 1879 à Verviers (Belgique), est l'un des écrivains majeurs du début du XXème siècle. Ses amis s'appelaient Gide, Jarry, Léautaud, Claudel, Colette et Willy (amoureux de l'une, il fut le nègre de l'autre !). Il était fait pour rentrer à la NRF et faire ainsi partie des fondateurs de Gallimard. Mais voilà, il préférait voyager, même sans le sou, tapant à gauche et à droite qui voulait bien lui donner quelques deniers, déménageant à la cloche de bois quand il ne pouvait plus payer le loyer ou l'hôtel. C'est ainsi qu'il parcourut une bonne partie de l'Europe, de la Norvège à l'Italie, de la Belgique à la Russie, ce qui lui permit entre autre de faire un récit savoureux des moments qu'il passa avec Tolstoï.
Par ailleurs, antimilitariste (1914 n'était pas loin), il militait pour la paix, et rêvait d'une grande union des pays francophones (ce qui verra le jour plus tard avec l'Organisation Internationale de la Francophonie).
Forcément, tout cela ne laisse pas beaucoup de temps pour l'écriture, c'est pourquoi son oeuvre fut mince, mais de qualité.
La maladie ne l'a pas non plus épargné, il mourra de tuberculose en 1916, à l'âge de 37 ans, à Menton, où il est enterré.