80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, les éditions Marchialy est une maison d’édition créée en 2016 qui publie des récits de non-fiction, c’est-à-dire « des récits littéraires de faits réels ». Se concentrant autour d’une dizaine d’ouvrages par an, je vous invite à vous plonger dans leur catalogue vraiment intéressant.
C’est ainsi que j’ai découvert le livre « Du bleu dans la nuit » de Jean-Charles Chapuzet. Il est centré sur le kidnapping d’une petite fille un soir de février 2004 à Jarnac. Reprenant les éléments-clés heure par heure, l’auteur du livre nous narre ces 24 heures à haute tension entre la disparition de la gamine et son sauvetage grâce aux récits des acteurs les plus impliqués : les hommes de la section de recherche de Bordeaux de la gendarmerie.
Sous forme de confidences, nous en avons le récit détaillé récolté durant des mois entiers et rassemblé dans ce livre sous la forme d’un polar où le stress et les tensions de l’enquête peuvent se ressentir au fil des pages. En plus des recherches effectuées par les enquêteurs, l’accent est également mis sur la psychologie des personnages et surtout celle de l’auteur du fait (délinquant notoire de petite frappe depuis sa plus tendre adolescence) et ce, de manière approfondie et intéressante. Rien n’est omis!
J’ai lu ce livre, comme j’aurais pu le faire avec un roman policier, tant la plume est fluide et l’histoire est contée de manière vraiment attrayante. Ce livre se lit comme on pourrait regarder une série policière, tant le visuel n’est pas oublié. On ne peut éviter de se dire que finalement cet enlèvement pourrait arriver à n’importe qui, n’importe quand, n’importe où. La ténacité et le travail des gendarmes sont à saluer!
On reste juste dans l’ignorance quant au narrateur : est-ce Jean-Charles Chapuzet lui-même ou est-ce une tierce personne? Encore maintenant, je me pose la question. Cette lecture « atypique » restera en tout cas une très bonne surprise pour ce mois de septembre 2020.
Pour terminer, je félicite Guillaume Guilpart pour le graphisme de la couverture ainsi que la maison d’édition pour la “maquette” du livre qui est sublime.
Je remercie les éditions Marchialy pour leur confiance.
Quatorze après l'enlèvement de la petite Mona-Lisa à Jarnac qui a défrayé la chronique ; Jean-Charles Chapuzet revient sur les événements décisifs qui ont permis à la gendarmerie de la ramener saine et sauve, mais pas que...
On va avec ce récit au plus près de ce qui s'est passé en février 2004. En revenant sur les témoignages des gendarmes en place à cette époque, on est au cœur de l'énergie, de l'émotion.
Très vite, cette région rurale a été mise sous les projecteurs, tout a été engagé pour retrouver la petite Mona-Lisa. En parallèle, on découvre le portrait d'un petit délinquant avec ses méfaits, son histoire. On décrit la médiatisation, les battues, l'enquête, la psychose collective. On revient sur ce qui a confondu l'interpellé, sa garde à vue, ses aveux. On va voir enfin, comment l'affaire va prendre un tournant politique. Il y a également le déroulement du procès aux assises jusqu'à la sentence et les étapes de la détention.
L'écriture est fluide, documentée, vivante. On va de l'extérieur à l'intérieur pour un décryptage familial, social. En revenant sur les témoignages des gendarmes en place à cette époque, on est au cœur de l'énergie, de l'émotion.
Ici, on rend hommage à la sagacité de la gendarmerie, à son efficacité. On baigne dans une atmosphère critique, sordide jusqu'à l'explosion de joie finale où on récupère l'enfant en vie. Aussi décisif que percutant !
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