Bernard Duvert

Bernard Duvert est né en 1951 à Paris. Il poursuit dès 1971 des études de théologie et de philosophie. Il tente de concilier sa passion pour la peinture qu'il pratique depuis son jeune âge avec sa vocation sacerdotale. Ordonné prêtre en 1979, sa peinture s'oriente vers l'Expressionnisme. Sa rencontre avec Bengt Lindström en 1988 marquera un tournant décisif. Dans l'influence du grand peintre suédois, il poursuit ses recherches dans une vision libre de l'art sacré à travers une figuration personnelle et critique. Une Ecriture verticale, née depuis 1996, s'inspire des processions de cyprès qu'une palette riche couleur met en relief comme un vitrail. Peintre, poète et écrivain, ses recherches, tant en écriture qu'en peinture, développent un style très identifiable. Ses livres sont publiés depuis 1999 aux Editions de la Différence. Fondateur de la Fraternité Max Jacob en 2000, Bernard Duvert s'attache à faire vivre l'esprit jacobien en donnant corps à l'Ecole d'art et de spiritualité que Max Jacob appelait de ses voeux. En 1992, sa peinture fait l'objet d'une acquisition par la Ville de Paris. Il reçoit en 2009 la Grande Médaille de la Ville de Paris pour l'ensemble de son oeuvre.

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Couverture du livre « Notre-Dame au bûcher » de Bernard Duvert aux éditions Artys

Missbook85 sur Notre-Dame au bûcher de Bernard Duvert

Je tiens à remercier les éditions Artys pour l'envoi du nouvel ouvrage de Bernard Duvert. Sorti le 29 novembre dernier, " Notre-Dame au bûcher " est moins le récit de la catastrophe qui a fait se river des millions de regards pendant l'incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019, qu'une invitation à la réflexion.

p. 18 : " Notre-Dame au bûcher " est un cri du cœur où se mêlent parfois la colère, une certaine polémique et par-dessus tout, l'espoir d'une prise de conscience. "
Bernard Duvert est prêtre, auteur et artiste peintre. Né en 1951 à Paris, il intégrera la Maîtrise de Notre-Dame où il recevra la formation de petit chanteur. Et cette admiration pour ce lieu ne fera que s'accroître au fil du temps.
p. 22 " Se poser ici quand on vient d'une église parisienne du quartier de Belleville, c'est bel et bien atterrir sur une autre planète."
D'après Bernard Duvert, cette catastrophe était inévitable ; il y avait péril en la demeure depuis fort longtemps...
p. 35 : " Notre-Dame est atteinte d'un mal profond qui depuis des années et surtout l'après-guerre, l'a disloquée lentement entre un mouvement historique voué essentiellement aux touristes, et celui d'une civilisation qui jusqu'à présent se reconnaissait, s'identifiait en elle. "
Passé le premier choc de l'annonce de cathédrale livrée aux flammes, et ce, en direct sur toutes les chaînes de télévision françaises et étrangères, l'auteur s'interroge rapidement sur les suites du drame.
p. 52 : " Mon inquiétude sur elle, plus que de la sauver des flammes, est maintenant de la préserver du désastre spirituel et sacré de notre temps. "

Très court récit de seulement 80 pages, il est néanmoins riche des réflexions d'un auteur, mais d'un artiste surtout sur le devenir de Notre-Dame. Il est richement illustré par quelques-unes des œuvres qu'il réalisera après avoir obtenu l'autorisation d'installer son chevalet dans la cathédrale. Si j'ai été touchée par la sensibilité de l'artiste, ses émotions, j'ai été en revanche moins réceptive à ses doutes quant à la foi de l'homme. Je reste une éternelle optimiste, et crois en l'être humain. Je ne pense pas que même partiellement détruite et grandement fragilisée, Notre-Dame ait perdu de sa splendeur et de sa grandeur.

Pour information, 1 € sera versé à la Fondation Notre-Dame par livre vendu.

p. 69 : " Si Notre-Dame ne devenait à l'usage du temps qu'un objet de l'émerveillement des yeux pour touristes et badauds, même ceux-ci auront appris ce jour-là, à connaître la souffrance de la beauté. Et si tant soit peu, ils en avaient banalisé le regard à trop l'avoir vue, ils redécouvriraient sa présence dans l'absence. "