Ma fille de 13 ans a dévoré la saga (un paquet de tomes +2, maintenant probablement terminée depuis le décès de Joseph Delaney...). Quand j'ai découvert cette adaptation en BD, j'ai souhaité la lui partager. Et bizarrement, elle n'a pas souhaité la parcourir. Elle s'était fait ses propres images mentales des personnages et des scènes et n'a pas voulu les confronter à une interprétation...
Pour ne pas mourir idiot, et n'ayant pas le courage de me lancer dans une nouvelle saga de fantasy, j'ai compensé avec le roman graphique. J'avoue ne pas y avoir trouvé mon compte. Mais je n'étais peut-être pas dans le bon mood. Dessins sombres et traits un peu tremblotants auraient pourtant pu faire le job.
A presque 23 ans, j'ai enfin découvert l'univers de l'apprenti épouvanteur, un classique désormais de la littérature jeunesse. Bilan : j'ai été totalement convaincu et je me suis laissée être transportée dans cet univers assez sombre.
La bande dessinée est magnifique. La première de couverture a été incroyablement bien travaillée. Quant aux dessins, j'aime bien le style épuré et l'alliance des couleurs. Je trouvais que dans l'ensemble, ça donnait un rendu très appréciable, qui me rappelait les dessins faits à la craie. Les expressions des personnages sont bien rendues et la présentation des environnements contribue énormément à l'atmosphère. J'ai dévoré en moins de deux heures ces 90 pages, tout en prenant le temps d'apprécier les dessins et les détails. On retombe dans l'enfance et on redevient innocent avec cette lecture, c'est agréable, on en oublie notre vie d'adulte et nos tracas pendant quelques heures
J'ai tellement aimé que je compte lire dans les mois à venir le roman puisqu'il s'agit de l'adaptation du tome 1 de la saga de L'apprenti épouvanteur. Je regrette de ne pas avoir lu les romans au collège (il me faisait de l'oeil au CDI), mais il n'est jamais trop tard !
Le jeune Thomas Ward commence son apprentissage auprès du rude maître Gregory a à peine 13 ans.
Septième fils d'un septième fils, il a reçu le don de voir l'invisible et se destine par la force des choses (et par sa mère) à une vie difficile et en marge.
Tout en apprenant quantité de choses afin de maîtriser gobelins, sorcières ou autres spectres, Thomas fait la rencontre d'Alice.
Elle est tout ce dont il doit se méfier, et pourtant il n'en fait rien jusqu'à ce que la plus maléfique des sorcières soit libérée, Mère Malkin, et que le monde du jeune Thomas bascule et le mette à l'épreuve, testant son courage, son instinct et son récent apprentissage.
Je connaissais cette saga de 18 romans de nom sans jamais en avoir lu un.
Me voilà donc ravie de découvrir cette histoire sombre à souhaits en ce jour d'Halloween !
Immédiatement plongée dans une ambiance bien dark, la tension s'est faite sentir à chaque case et j'ai vite développé la méfiance essentielle au métier d'épouvanteur.
Le jeune Thomas doute vouloir embrasser cette vie ingrate qu'on lui attribue et il va devoir puiser dans ses ressources et son courage pour se découvrir voué à une destinée évidente en écoutant son instinct et en faisant ses propres erreurs.
Une quête initiatique contre le mal absolu, un éveil aux sentiments et un questionnement intérieur bouillonnant dans l'urgence pour notre jeune héros.
Un passage à l'âge adulte bien rude aux vues des épreuves qu'il doit affronter tant tous les codes du conte de fantasy horrifique y passent !
C'est beaucoup grâce au dessin de Benjamin Bachelier, lourd, sombre et brut qui poisse le lecteur à la perfection dans ce récit haletant qui ravira un lectorat friand de ce type d'histoires dont je suis.
Un dessin vivant, parfois franchement effrayant, très expressif un air de Van Gogh qui traverse certaines pages, des cases inspirées !
Hâte de lire le tome 2 !
Des lignes épaisses, des traits fins, des grosses couleurs, un blanc magnétique : le dessin de ce roman graphique est irrégulier, imprécis, inachevé, à la limite de l’abstrait. Aussi insaisissable que l’objet de la menace des premiers mots, “ça va exploser”, sur une page remplie de zébrures rouges et noires.
Traverser l’Antarctique, continent de glace. Tel est l’objectif chimérique du capitaine Oliphant. “L’ultime terre inconnue du globe. Tout le reste a été foulé, répertorié, nommé. Nous vivons le dernier exploit humain du monde.”
Lorsque le bateau se retrouve prisonnier de la glace, dure comme la pierre, l’équipage affronte les pires maux. Le froid, la faim, l’ennui, la folie. Pour ces malheureux marins, l’ennemi est non seulement extérieur, tant le territoire est hostile, mais aussi intérieur, tant la résistance mentale est mise à mal. “Le printemps recommence. Nous sommes au plus mal et la nature s’en fout magnifiquement.”
Chaque chapitre commence par des explications techniques. Ionisation, météorologie, magnétisme, circulation thermohaline… Ces passages purement scientifiques contrastent avec le dénuement de l’intrigue : des hommes perdus, en détresse, sans ressource, livrés à eux-mêmes.
Parmi eux, Arcadi, fils adoptif d’Oliphant, apporte ce qu’il faut de poésie à l’équipage pour survivre. Il ne ressent pas le froid, il entend les vibrations de la glace, il voit d’étranges apparitions dans la neige. Des souvenirs, des hallucinations, des présages ? Dans des nuances fantastiques où le rouge sang éclate aux côtés des couleurs du désespoir : le bleu de l’océan, la blancheur des glaciers et la peau blafarde des hommes.
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