"Il était une fois une petite fille à qui l'on racontait des contes de fées qui terminaient inlassablement par « ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours ». Et puis, après, il y a la réalité de la vie. La vie telle qu'elle est maintenant, telle...
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"Il était une fois une petite fille à qui l'on racontait des contes de fées qui terminaient inlassablement par « ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours ». Et puis, après, il y a la réalité de la vie. La vie telle qu'elle est maintenant, telle qu'on a tenté de nous l'apprendre, telle qu'on la voit, ou telle qu'on en a envie. J'ai toujours eu l'impression de naviguer entre des concepts pour essayer de trouver mon propre chemin, en dehors de ceux qu'on m'indique ou de ceux dont j'ai peur. Comment peut on grandir quand on n'a pas envie de se marier, ni d'avoir d'enfant, et qu'on trouve que c'est pas facile d'être heureux ? Quelles sont les clés qu'on donne à ma génération pour affronter la cruauté ou l'absurdité du monde ? Et la société tente de nous en donner. Que ce soit à travers la religion, la loi, l'Etat, les philosophes, les magazines féminins, les grands-mères, etc., nous avons l'écho de ce qu'il faut dire, penser, être. Mais pour moi la vraie question est : peut on encore croire aujourd'hui que tout est possible ?
J'ai choisi de parler de 2 surs jumelles pour aborder les ambivalences qui nous habitent et que nous devons tous apprivoiser. 2 surs jumelles que tout oppose, à part cette soif de vivre, cette envie d'être libre, dans un monde absurde, qui ressemble étrangement au nôtre.
Alice a toutes ses illusions, ses rêves, elle représente l'enfance, l'espoir.
J'ai voulu que Sandra soit policière, confrontée à la violence, chaque jour.
Et puis surtout j'ai choisi d'en rire.
Parce que le rire est ce qui m'a sauvé de tout.
Parce que le rire est en tout cas la meilleure porte ouverte sur la discussion.
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