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La rencontre entre Marilyse Leroux la poétesse et Anouk Van Renterghem l’artiste peintre s’est faite au Marché de la Poésie, place Saint-Sulpice, bien loin de l’océan. C’est ainsi qu’est né ce livre, petit par la taille mais grand par son regard sur le monde océanique.
Tout du long, on se laisse bercer par le flux, le reflux des mots, des couleurs. On plonge dans ces camaïeux de bleu, de vert et de gris où se laisse deviner le mouvement de l’eau.
Les mots de Marylise Leroux se coulent dans les images.
« Les images montrent des abîmes
Et glissent au ras de l’eau
Comme on frôle une surface
Du plat de la main. »
Toute la beauté majestueuse, toute la puissance de l’océan est contenue dans ces vers très brefs.
« Tout prend force dans la mer
Un cri porté à limite de ciel
La roche remuée dans son plus vif. »
La voix de l‘auteure se fait entendre dans le tumulte de l’océan, elle égrène tous les éléments qui font la mer : le sel, l’écume, la houle, les lames et les hauts fonds, tréfonds et abysses, tout un monde qui nous fascine. Á travers ces éléments liquides, les sensations de la poétesse nous atteignent comme des embruns.
« Nous garderons les yeux ouverts
Sur la ligne de partage
Le désir soulevé à hauteur de vague. »
Un recueil splendide qu’on a plaisir à feuilleter dans un sens puis dans l’autre, un peu comme le mouvement de la vague qui déferle et se retire sur la grève.
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