Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Le Jour du Diable d’ Andrew Michael Hurley
Un très grand coup de cœur pour ce roman rural qui nous parle de la vie rude de paysans, de bergers et d’éleveurs dans le nord de l’Angleterre. Les Endlands, un territoire inhospitalier entre tourbières et marais désolés. Ici tout le monde se connaît et la tradition a toujours sa place surtout celle de la fête du Jour du Diable. On va ainsi suivre la vie de John, l’un des enfants du pays de son enfance avec des souvenirs forts et terribles qui refont surface. On le retrouve au moment où il va lui-même être père et rend visite dans la ferme familiale à son père et son grand père même si depuis qu’il est partit à la ville ce dernier ne lui adresse plus la parole. Les liens entre voisins sont aussi tangibles que leurs inimitiés. J’ai trouvé la traduction magnifique et le texte très beau avec une atmosphère bien spéciale qui se construit au fur et à mesure que l’on tourne les pages sur quelque chose de mystérieux, d’inquiétant cela m’a rappelé un peu l’ambiance des Hauts de Hurle-Vent. Ici on est resté très proche de la magie, les superstitions se vivent au quotidien et on n’aime pas les étrangers. Une communauté qui vie entre elle, repliée sur elle-même avec ses valeurs et ses coutumes. L’auteur nous parle de transmission, d’héritage et de culture. Le rythme est lent tout comme le déroulement des saisons, on a la sensation que jamais l’hiver ne finira. Il y a aussi l’attachement à la terre, l’enracinement qui est posé là comme une fondation à n’importe quelle construction. Les légendes y ont encore une grande place et la transhumance des bêtes vers de plus verts pâturages est synonyme de renouveau, d’agnelage et de futur. Une histoire contée comme une fable au coin de feu avec en fond le Diable qui est toujours présent pour tenter et pervertir les simples gens. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/10/21/37727468.html
Les mortes-eaux. Un titre bien mystérieux, une couverture sombre, un bandeau/conseil de Stephen King, il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité. Mais alors que je me jetais à corps perdu dans ce récit, je me suis quelque peu perdu entre ses pages. Pourtant, tout avait si bien commencé ! Angleterre, Tonto se remémore l'été dans les années 70 où sa vie a basculé. D'un pèlerinage avec ses parents, quelques membres de la paroisse et le nouveau prêtre, Tonto va vivre avec son frère Andrew une étrange expérience. Installés dans une lugubre bâtisse au milieu des landes, l'atmosphère vire peu à peu à la menace. Épiés par certains villageois, d'étranges bruits et rituels ainsi que la découverte d'objets incongrus viennent perturber le séjour des hôtes. Sous fond de religion et de croyances, ce roman révèle avant tout une ambiance. Noir, étouffant, pauvre en action, il reste très évasif sur le contenu afin de privilégier la forme. Assez mitigée, j'ai toutefois était séduite par ce décor sauvage à l'image des hommes qui le peuple, mais pas par le style.
A Londres, dans les années 70, la famille Smith accompagnée des membres de la paroisse suivi du prêtre Bernard fraîchement arrivé, partent pour quelques jours à Moorings. Du pèlerinage des fêtes de Pâques, les Smith n'ont qu'une idée en tête, guérir leur fils Andrew atteint de déficience mentale. Dans l'attente d'un miracle, Andrew supervisé par son frère Tonto, s'amusent en bord de mer jusqu'à croiser la route d'un étrange couple et celle qu'ils supposent être leur fille. Alternant entre passé et présent, Tonto révèle la vie trouble du père Wilfred, leur ancien prêtre décédé trois mois plus tôt, la rencontre avec de sinistres villageois attachés à de curieux rituels païens et l'ambiance délétère qui s'empare peu à peu de leur séjour... Que s'est-il réellement passé lors de ce pèlerinage ?
Affiché comme thriller, ce roman n'en est pas vraiment un. Certes, si le suspense est grandissant, l'action est elle, inexistante. Roman noir, l'ambiance teintée de religion, de croyances et de miracles flirte avec des personnages ambigus contribuant au malaise. L'emprise de la religion est tellement saisissante qu'elle devient le sujet principal de ce roman que l'on peut qualifier de gothique. Chaque élément, interrogations et explications ne sont le produit que de mysticisme et servent à illustrer le passage sur Terre. Tonto, celui par qui ce récit arrive, raconte avec lucidité cette domination religieuse relayée par sa mère.
Fort d'insinuations, ce récit éclaire sur la folie des croyances qui s'emparent progressivement des lieux et du groupe dans un unique but : "sauver" Andrew de sa déficience mentale. Soulignant ainsi toute son absurdité, l'auteur compare l'hostilité du paysage à celui du culte. Des situations glauques, se démarquent des personnages effrayants. Mais qui des villageois aux pèlerins le sont le plus ?
Roman flou à l'image de la brume qui peuple ce paysage, j'ai était à la fois fascinée par cette atmosphère étouffante mais aussi déçue par l'enlisement de l'histoire. L'alternance des périodes parfois confuses a contribué à renforcer cette déception, et ce, jusqu'à la fin. Dommage !
Malgré mon manque d'enthousiasme, il faut bien se restaurer ! Aujourd'hui, sera placé sous le signe de la noirceur avec un loooooooong café noir et des scones à la confiture de myrtilles. Teatime !
http://bookncook.over-blog.com/2018/04/les-mortes-eaux.html
J'ai rarement mis autant de temps pour lire un roman, je l'ai posé plusieurs fois, pour y revenir sans jamais avoir perdu le fil de l'intrigue. Une famille très pieuse, en attente du miracle qui donnera la parole à leur fils Andrew, enfant attardé, un prêtre vénéré, le père Wilfred, mort dans des conditions non élucidées, remplacé par un jeune prêtre, le père Bernard, qui a du mal à s'adapter à la ferveur de ses fidèles, et au centre, Tonto, plein de sagesse, le frère protecteur d'Andrew (Hanny) et narrateur, qui nous fait découvrir au fil des pages l'atmosphère lourde et mystérieuse ayant trait tant aux personnages qu'aux paysages magnifiquement décrits. Sans doute ce roman ne marquera-t'il pas ma mémoire, mais je reste néanmoins admirative de l'écriture et de la philosophie qui s'en dégage, ne serait-ce que pour ce passage : "Il est tellement facile de rater sa vie en se contentant d'éprouver une pauvre palette d'émotions sans jamais se demander pourquoi l'on fait ce que l'on fait."
Une déception pour moi. L'auteur essaye d'installer une atmosphère oppressante mais qui retombe comme un soufflet.... Je me suis perdue dans l'histoire et le dénouement m'a laissé sur ma faim. Dommage parce l'auteur a une belle écriture et ses descriptions sont très poétiques.
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