Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Stupéfiant, construit d’une main de maître, trépidant, « la sainte famille » est une géométrie malicieuse et doucement impertinente.
« Apprendre à toujours se méfier », tel l’adage de Prosper Mérimée, qui, ici, prend tout son sens.
C’est un sacré roman noir, et pourtant il fait des bonds de cabri. On tourne les pages frénétiquement. L’heure est captivante, rebelle, magnétique.
Son insolence est jubilatoire. Il est inventif, tiré au cordeau.
Le décorum est magique et magnifique. Nous sommes au Québec, dans la réserve faunique de la Mastigouche. Un cadre idyllique, pour un récit comble de neige et de paysages grandioses. De pêche et de chasse, et de nages pavloviennes chaque matin dans un lac quelque peu glacé.
Jacqueline et Madeleine sont âgées, voisines depuis moult années. Elles ne se parlent plus, que de loin en loin et pour cause.
Madeleine était amie intime avec le mari (décédé depuis) (tiens tiens) de Jacqueline. Une jalousie latente et persistante et toujours prégnante. L’une se baigne de très bonne heure, ensuite c’est l’autre. Et pourtant, elles s’épient comme deux chipies et s’observent entre les ombres des grands arbres.
Jusqu’au jour où Madeleine vient voir Jacqueline pour lui annoncer la vente de sa maison.
« Il faut que je te parle, annonce-t-elle. Jacqueline craint le pire. Elle a plutôt envie de fuir cette emmerdeuse. - J’ai décidé de vendre….. - Mais pourquoi ? On est tellement bien ici… - Je suis malade. Un foutu Parkinson. »
Jacqueline est déroutée, déstabilisée. Elle fait semblant d’être touchée par la maladie de son ancienne amie. Tout se qu’elle ressent renforce son égocentrisme, son hypocrisie et son indifférence. Elle pense d’emblée à la fin d’une quiétude et de son petit paradis confortable et sans voisins dérangeants. Leurs vies étaient réglées au carré, sans fausse note.
C’est une Tatie Danielle en puissance dix. Machiavélique, elle va échafauder un plan. On est loin d’une Jacqueline douce et aimable. Elle est transfigurée par la rancune. Fissurée sous ses faux airs d’une Jacqueline solitaire et silencieuse. Elle est une bombe à retardement.
La trame est sauvage comme ce lieu qui se pourrait édénique. « La sainte paix » est serré comme un café fort. On est en immersion dans un récit combe de péripéties, de meurtres. Le style et le portrait d’une Jacqueline qui a réponse à tout, est un feu d’artifice. Ce genre de roman psychédélique, insolent, qui renverse tout sur son passage.
« La sainte paix » est pour Jacqueline son dernier atout. Le panache est grandiose. Lucide et machiavélique, sous ses faux-airs, elle est la pire sorcière de la Mastigouche.
« C’est quand, la sainte paix ? »
la noirceur devient légère. Une délectation.
Digne d’un film en version 3D, « La sainte paix » est picaresque, satirique. Un vaudeville luxuriant.
Lisez-le !
Il étincelle de drôlerie et d’humour et que ça fait du bien !
La construction est d’orfèvre et approuve le génie d’André Marois qui est l’auteur de nombreux romans noirs.
Publié par les majeures Éditions Héliotrope.
Voici un petit polar gentiment décalé et très efficace.
Un polar de 183 pages, de celles que l’on lit d’une traite, en une soirée.
Un polar parce qu’il y a bien des meurtres et une enquête mais un polar qui prête à sourire grâce à un tueur en série pas vraiment dans les codes.
Mandeville est un village situé dans la région de Lanaudière au Québec. Un village bien tranquille, peut être un peu trop. L’économie locale n’est pas des plus fleurissante et quelques touristes supplémentaires ne serait pas négligeables. Mais comment les attirer ?
Pourtant le temps d’un fait divers - le meurtre d’un voleur de cannabis - l’attention de la presse se focalise sur le village. Sauf que l’intérêt de la presse, ont le sait, est souvent fugace. Comment rester sous les feux des projecteurs?
Il se pourrait bien que l’un des conseillers municipaux ait une solution pour que Mandeville demeure sur le devant de la scène.
L’auteur revisite le thème vu et revu du tueur en série et c’est particulièrement réjouissant.
Court et sans prétention « Bienvenue a Meutreville » est un réel divertissement, une fantaisie parfaite pour l’été (ou tout autre saison).
Quel plaisir j’ai eu à découvrir et à lire à mes petits-enfants, durant ces vacances scolaires, ce livre moitié bande dessinée, moitié roman ! Et le plaisir a été amplement partagé : nous nous sommes régalés !
Marin est un enfant chanceux. Ses parents l’adorent. Sa maman lui prépare chaque jour un savoureux sandwich qu’elle glisse dans sa boîte à lunch, sandwich accompagné d’un petit mot du papa.
Quelle stupeur, lundi matin, au moment du repas à la cafeteria de l’école : Marin vide sa boîte à lunch et le sandwich a disparu ! Qui a pu le dérober ?
Marin va mener l’enquête pour essayer de trouver qui a commis le larcin. Le voleur de sandwichs est un véritable polar conçu par André Marois avec Patrick Dayon qui signe les dessins aux teintes blanc, ocre, orange, rouge, noir, très évocateurs.
Ce roman graphique, ni album, ni bande dessinée, ni roman mais les trois réunis, nous a charmés également par son humour omniprésent. Il ravira petits et grands.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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