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Amanda Coplin

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « L'homme du verger » de Amanda Coplin aux éditions 10/18

    Emmanuelle matoussowsky sur L'homme du verger de Amanda Coplin

    Une étrange et touchante épopée dans un verger du nord-ouest américain.
    Dans la quiétude d'un verger traversé de temps en temps par des Indiens et des chevaux sauvages, la vie d'un homme solitaire est radicalement bouleversée par l'irruption de deux gamines farouches : elles sont toutes les...
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    Une étrange et touchante épopée dans un verger du nord-ouest américain.
    Dans la quiétude d'un verger traversé de temps en temps par des Indiens et des chevaux sauvages, la vie d'un homme solitaire est radicalement bouleversée par l'irruption de deux gamines farouches : elles sont toutes les deux enceintes...
    Talmadge a quasiment vécu toute sa vie seul dans ce verger après avoir perdu sa mère et sa soeur. Curieusement, malgré cette solitude forcée, c'est un homme plein de bienveillance et d'empathie qui recueille les deux petites fugitives, un homme débordant d'une tendresse qu'il n'a pu donner à personne.
    Après un départ sur les chapeaux de roue, le rythme du roman ralentit pour se prêter à la constance des éléments dans ce verger isolé, uniquement marqué par les changements de saisons et les travaux qui en découlent, parfois par le passage d'une bande d'indiens dresseurs de chevaux.
    Parallèlement, les mots que s'échangent les protagonistes sont aussi rares que les confidences : la solitude entraîne à l'économie des épanchements et au silence.
    J'ai beaucoup aimé ce roman lent et poétique qui nous parle d'enfance meurtrie, de transmission et des liens du coeur qui peuvent remplacer les liens du sang… questions toujours d'actualité !

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    Couverture du livre « L'homme du verger » de Amanda Coplin aux éditions 10/18

    Nicolemotspourmots sur L'homme du verger de Amanda Coplin

    Liens du cœur contre liens du sang... Qu'est ce qu'une famille ? C'est la question finement posée et explorée par ce magnifique roman, un vrai coup de cœur. Encore un bon conseil de libraire (Chantelivre, rue de Sèvres) tant il est probable que sans la mise en avant passionnée de mon...
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    Liens du cœur contre liens du sang... Qu'est ce qu'une famille ? C'est la question finement posée et explorée par ce magnifique roman, un vrai coup de cœur. Encore un bon conseil de libraire (Chantelivre, rue de Sèvres) tant il est probable que sans la mise en avant passionnée de mon interlocutrice, je serais passée à côté sans y prêter attention.

    L'homme du verger c'est Talmadge, un solitaire qui vit depuis près de cinquante ans au rythme de la nature, avec ses arbres pour seuls compagnons ou presque. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, dans un endroit reculé de la Californie où Talmadge est arrivé à l'âge de neuf ans avec sa mère et sa sœur, après la disparition de son père alors mineur. Guidé par sa mère, le garçon devient vite un expert des arbres fruitiers avec lesquels il fait corps, développant son verger parcelle après parcelle en compagnie de sa sœur. Mais il ne tarde pas à se retrouver seul, après la mort de sa mère lorsque sa sœur disparaît brutalement et mystérieusement. Les années s'écoulent, paisibles et solitaires, au rythme des récoltes pour lesquelles Talmadge est aidé par un groupe d'indiens, dresseurs de chevaux qui faisaient halte dans sa prairie bien avant son installation et ont continué ensuite, tissant des liens silencieux mais néanmoins bien réels. Talmadge vend ses récoltes sur les marchés, en ville où réside également sa seule amie, Caroline Middey, une guérisseuse qui s'est occupée de lui après la disparition de sa sœur.

    C'est dans ce contexte que surviennent deux filles, à peine adolescentes, deux sauvageonnes effrayées et farouches qui s'installent à proximité de son verger. Qu'ont-elles senti en lui qui les incite à tenter de lui faire confiance ? Quelle corde ont-elles touchée chez lui pour qu'il décide de les nourrir puis de les protéger ? Est-ce leur état (elles sont enceintes toutes les deux) ou le drame qu'il devine être la source de leur fuite ? Une longue période d'apprivoisement commence alors faite d'observation réciproque et silencieuse. Jusqu'à ce que le passé fasse irruption, changeant irrémédiablement le destin de chacun des protagonistes dont l'histoire se développe sur les vingt-cinq années suivantes...
    Talmadge est un homme simple et bon qui fait tardivement l'apprentissage de quelque chose qui ressemble à la paternité ; Amanda Coplin déroule le fil de son histoire avec une sacrée dextérité, des mots magnifiques pour dire le sel de la vie, la confusion des sentiments, la difficulté de les reconnaître et de les exprimer. Sous nos yeux, une famille se construit, des liens se tissent, l'amour naît... C'est magnifique et terriblement poignant. Vraiment une très jolie découverte.

    "Elle ne cessait de le regarder, elle lui trouvait un visage différent, encadré ainsi par d'autres arbres, d'autres ciels, encadré par l'océan qui, avant qu'elle ne l'ait vu - l'océan -, avait été un mythe. Installée la nuit dans cette chambre qui n'était pas la leur, elle pensait qu'ils avaient accompli l'impossible : aller quelque part ensemble pour créer une expérience qui n'appartenait qu'à eux."

Bibliographie de Amanda Coplin (1)

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