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Alain Diblan nous offre, avec ce livre, un ouvrage d'une grande richesse et très bien écrit. Je ne vais pas y aller par quatre chemin : ce livre est un coup de coeur ! Ce livre rassemble plusieurs genres littéraires : l'essai historique, la biographie romancée mais aussi un passionnant polar.
Vous vous imaginez donc bien que ce livre est complet et plus que captivant.
A travers ce livre, l'auteur nous invite à découvrir la personne de Marguerite Diblanc (ou Dixblanc), une jeune femme belge qui a eu un destin hors du commun. Alors qu'elle n'est qu'une toute jeune fille, sa famille et elle quitte la Belgique, la vie étant devenu trop difficile. Ses parents et ses frères et soeurs s'arrête à Verdun, alors qu'elle continue vers la capitale.
Là, entourée de compatriotes, elle subit la défaite de 1870, contre la Prusse, puis la révolution menant à la création de la Commune de Paris, puis la répression. Cette dernière l'obligera à fuir en Angleterre où finalement elle serait engagée en tant que cuisinière par Madame Riel. Cette française tyrannique avec ses employés et au caractère sanguin, est la maitresse de Lord Lucan. La fille de celle-ci, Julie, est actrice. Le caractère emporté de Marguerite et sa soif de liberté ne supporteront pas longtemps les remontrances et insultes de Madame Riel, sa patronne. Un dimanche, l'impensable se produira : Marguerite tuera sa patronne avant de prendre la fuite pour la France, avec pour projet de partir en Amérique et reconstruire sa vie.
Mais très vite soupçonnée de ce meurtre, Marguerite recherchée par la police française et Scotland Yard finira par être arrêtée...
Ce livre est vraiment passionnant, tant pour le côté historique (guerre contre la Prusse, Commune de Paris, répression, relations/traité d'extradition entre la France et l'Angleterre mais aussi l'Angleterre et la Belgique, le déroulement d'une enquête et d'un procès à l'époque...) que pour le côté polar et biographie.
Marguerite Diblanc est une personne ordinaire (comme le titre nous le dit). Je veux dire par-là qu'elle ressemble à beaucoup de gens de l'époque. Certes elle s'engage très tôt pour défendre ses croyances, n'hésitant pas à monter sur le barricade, mais tout au long de ma lecture je me suis dit "ça aurait pu être moi !".
Elle a tué, sous le coup de l'émotion, de la colère, à la suite de semaines d'insultes, d'humiliation... Bien sûr que ça ne pardonne pas son geste, mais doit-on la haïr pour ce qu'elle a fait et ignoré tout cela ? Je vous avouerais une chose, je me suis vraiment attachée à Marguerite, qui n'est pas une mauvaise fille. Son destin m'est devenu précieux (non, non, je ne me prends pas pour Gollum)...
J'ai vécu le procès difficilement car ne parlant que très peu et très mal, voir pas du tout l'anglais, les débats, les accusations n'étaient que peu compréhensible par notre héroïne. A travers l'histoire de Marguerite, Alain Diblan dresse le portrait d'une époque, d'une société en construction... L'enquête policière, le procès, la condamnation ; tout les détails, toutes les erreurs, toutes les bizarreries nous sont dévoilées.
Ce livre, bien que se lisant comme un roman, est un magnifique et palpitant document sur une société, sur les relations internationales entre plusieurs pays...
Cet ouvrage passionnera tous ceux qui aiment l'histoire, les polars, le biographie. C'est bien écrit, bien documenté et, je tiens à souligner l'énorme travail de recherche de l'auteur. Vous l'aurez donc compris, je vous conseille vivement la lecture de ce livre.
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