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En histoire de la peinture, nous appelons « grotesques » un vocabulaire décoratif composé de motifs bizarres, emplis de fantaisie, voire hybrides, donc monstrueux. Des sirènes, des centaures, des griffons, des hydres, des satyres, des hommes-végétaux, des femmes-fleurs, si ce ne n’est des mascarons, des hermès ou des termes féminins.
Vers 1480, les artistes (dont Raphaël) découvrent à Rome la Domus Aurea de l’empereur Néron. Construite entre 65 et 68, sur le mont Palatin, cette gigantesque demeure a été ensevelie sous des mètres de terre. Si bien que quand elle est fortuitement redécouverte par un jeune Romain, elle ressemble à une grotte. Ses peintures murales et leurs motifs seront nommés « grotesques » pour cette raison. Le lieu est ouvert à la visite. Plusieurs artistes vinrent y chercher l’inspiration : Bernardo Buontalenti, Luca Signorelli, Pinturicchio, Raphaël, Giovanni da Udine, Jules Romain, Perino del Vaga, Marco Marchetti, Cesare Baglioni, pour ne citer que ceux-là. La diffusion de ces motifs, hors d’Italie, se fera par le biais des gravures dans différents ouvrages.
Pourtant, une question continue de diviser les historiens d’art. Les grotesques dont l’iconographie est bien connue, sont-elles chargées de symbolique ou simplement ornementales ?
Un volume édité par Citadelles & Mazenod présente toujours les mêmes qualités : grand format, typographie aérée, iconographie de qualité (ces détails !!!). Et le texte est à la hauteur de l’objet : Alessandra Zamperini, historienne de l’art et professeur à l'université de Vérone, nous relate l’histoire des grotesques du Moyen Age (Giotto) aux décors du XIX° siècle. Par ailleurs, ce sont les derniers avatars de ces motifs qui vont faire prendre à l’adjectif son acception péjorative et devient synonyme de ridicule, extravagant, bizarre.
« Grotesque ? Vous avez dit : Grotesque ? » Non !
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