En 2016, Valentine Cuny-Le Callet a entamé une correspondance avec Renaldo McGirth, condamné à mort, alors incarcéré depuis plus de 10 ans en Floride. Au fil de leurs lettres et des images est né le récit graphique de leurs vies parallèles et de leur amitié. C’est cette histoire que raconte le premier roman graphique de Valentine Cuny-Le Callet, intitulé Perpendiculaire au soleil (Delcourt). L’autrice a répondu à nos questions lors du tout récent festival Quai des Bulles à Saint-Malo, évoquant sa collaboration artistique avec Renaldo McGirth, mais aussi la question de la peine de mort et du respect de la dignité humaine.
Notez que nous avons des exemplaires de Perpendiculaire au soleil à vous offrir au bas de l’article.
Entretien avec Valentine Cuny-Le Callet pour Perpendiculaire au soleil : « La peine de mort est un sujet qui permet de parler du cœur de ce qui fait les droits humains »
- On comprend d’emblée que la question de la peine de mort vous a saisie très jeune. Est-ce que vous avez réussi à comprendre pourquoi elle est aussi importante à vos yeux ?
L’aspect déclencheur a été pour moi, très jeune effectivement, la confrontation avec des images de la peine de mort. Des images tantôt journalistiques, tantôt artistiques. La toute première a été la photo de l’exécution de Ruth Snyder, qui est aussi la toute première photo d’exécution par chaise électrique. C’est une photo volée par un reporter du New York Daily News. Ensuite, il y a eu La Ligne verte, La Dernière Marche et des discussions avec des personnes incarcérées.
Si je continue à penser que c’est encore un sujet majeur, malgré l’abolition de la peine de mort il y a 40 ans en France, c’est que la moitié de la population française – ou plus encore – est favorable à son rétablissement. Par ailleurs, d’un point de vue plus global, c’est un sujet qui permet de parler du cœur de ce qui fait les droits humains et le respect de la dignité humaine.
- Le principe de la correspondance qui vous lie au détenu, vise à aider le celui-ci à trouver des gens avec qui communiquer et à garder - même de façon infime - un lien avec l’extérieur et ce monde qui avance sans lui. On comprend donc ce que vos lettres lui apportent mais bien vite, on mesure aussi ce que les siennes vous apportent. Pouvez-vous décrire ce lien si fort et singulier ?
En commençant la correspondance, j’avais assez peu d’a priori et je me lançais dans un projet assez inconnu. J’apporte à Renaldo des choses qui sont assez faciles à envisager : un point de vue sur le monde, beaucoup d’images, des descriptions précises de choses auxquelles il n’a pas accès… Mais en effet, il m’apporte énormément. Déjà, une amitié fidèle, comme il y en a peu. Cela fait six ans qu’on correspond et Renaldo est toujours là dans les moments difficiles. Même en étant absent, il est davantage présent que bien des personnes qui sont tout autour de moi.
A travers nos discussions et en le connaissant, j’ai aussi appris beaucoup sur la valeur de peu de textes, de peu d’images. J’ai toujours eu assez confiance en la valeur des images et des textes, mais cela n’a fait que renforcer cette conviction qu’on peut donner beaucoup en peu de place, et que cela a un sens de continuer à en produire, même dans un monde qui en produit beaucoup.
- Le lien qui existe entre vous est aussi artistique, c’est même une caractéristique essentielle de ce qui vous rapproche. Le considérez-vous comme co-auteur de votre roman graphique ?
Absolument. Pour revenir à cette question épineuse, si seul mon nom est présent sur la couverture, c’est pour des raisons légales. Mais je tenais à expliquer en introduction que Renaldo est co-auteur de ce livre. Il y a dans cette BD de nombreux textes et environ 25-30 dessins de lui. Ce ne sont que des raisons légales qui nous ont empêchés de faire figurer son nom sur la couverture. C’est aussi pour cela que l’image de couverture est un portrait très frontal de lui et qu’il y a ce bandeau qui a été ajouté intelligemment autour de l’ouvrage, avec une citation de lui et son nom.
- Et on a l’impression que dans cette création commune, on va bien au-delà de l’addition de ce qu’il apporte et de ce que vous apportez. Ce que vous apportez est alimenté par ce qu’il vous donne, et réciproquement.
Oui, ce n’était pas un projet où on s’est dit « on va écrire ce qu’on va mettre puis on mettra les dessins pour coller ». C’est quelque chose de très hybride qui s’est fait au fil de nos échanges. Ce travail s’est fait parfois difficilement, mais toujours naturellement.
- D’ailleurs, au fil de la lecture, on arrête de se demander par qui ceci ou cela a été fait, et l’ensemble est incroyablement harmonieux.
Exactement, d’ailleurs c’est quelque chose qui m’a beaucoup plu, quand des personnes m’ont dit qu’elles n’arrivaient plus à savoir qui avait fait quoi. Ceci étant, comme il a relativement peu de dessins par rapport aux miens, tous ceux de Renaldo sont signés, le premier avec son nom complet puis son paraphe pour les suivants. Il fallait être sûr que ses dessins ne soient pas noyés parmi les miens. Il y aussi la question des images en couleurs : les seules du livre sont les siennes ce qui fait qu’elles « explosent » à la tête du lecteur.
« Dans le couloir de la mort, tous les moyens sont bons pour briser la personne. » - Valentine Cuny-Le Callet
- Votre roman graphique est une histoire personnelle pour lui comme pour vous, mais c’est aussi une plongée dans le système judiciaire américain, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une enquête. Quelles sont les choses qui vous ont le plus étonnée ou choquée dans ce système que vous découvrez au fil de vos échanges ?
Comme vous le dites, il ne s’agit pas d’une étude journalistique mais on tenait à ce qu’il y ait une mise en contexte de notre histoire personnelle. Pour ce faire, je me suis dit que le plus malin était d’inclure dans le récit les réflexions que je m’étais faite au fur et à mesure de mon évolution, entre mes 19 et mes 26 ans, avec la part de naïveté ou d’immaturité qui accompagne cela. Ce sont des réflexions sur le système global, sur lesquelles j’ai aussi eu l’occasion d’échanger avec Renaldo.
Je ne sais pas s’il y a vraiment des choses qui m’ont étonnée, car j’avais déjà une connaissance assez solide du fonctionnement du couloir de la mort aux Etats-Unis. Mais des choses qui me choquent, il y en a tellement… De façon générale, tous les moyens sont bons pour briser la personne. De fait, le système y parvient puisque de nombreux détenus finissent par souffrir de ce qu’on appelle « le syndrome du couloir de la mort » qui est un ensemble d’afflictions psychiatriques graves, qui peut mener à une perte totale de contact avec la réalité.
Il y a peut-être aussi, dans ce qui me choque beaucoup, le fait que dans la population générale, beaucoup de gens aient un avis très péremptoire sur la prison et la peine de mort. Il suffit de parler cinq minutes avec ces personnes pour se rendre compte qu’elles n’ont aucune connaissance du sujet. Aucune. Elles ne prétendront même pas « avoir fait leurs recherches dans leur coin ». Elles n’en savent rien. Ce n’est pas leur faute, les informations sont publiques mais les gens ne vont pas les chercher, donc c’est aux abolitionnistes d’essayer de faire connaître ces informations. Ce décalage entre la force des opinions et l’absence totale de connaissance me choque à chaque fois, en fait.
- Le débat sur la peine de la mort revient régulièrement, dans les médias bien sûr, mais aussi dans les discussions de tous les jours, entre amis, en famille… Il fait partie de ces sujets sur lesquels tout le monde a un avis. Pensez-vous malgré tout qu’un jour, l’abolition de la peine de mort ne fera plus débat ? Elle semble être dans le sens de l’histoire, du progrès, comme d’autres acquis, mais elle reste très clivante…
Il y a plusieurs éléments dans cette question. Le fait que l’abolition soit dans le sens de l’histoire, oui, je le crois plutôt. En revanche, je crois qu’il ne faut jamais penser que cela puisse aller de soi, et je dirais qu’il ne faut même pas l’envisager. Le moment où on imagine qu’un droit humain va de soi, c’est le moment où on est prêt à se le faire retirer.
En fait, même dans les conditions les plus sécurisées possibles pour un droit humain, il faut toujours avoir dans un coin de sa tête l’idée que ce droit puisse être remis en cause, plus vite qu’on ne le croit et de façon plus ouverte qu’on ne le croit.
- Donc, un peu d’optimisme, mais beaucoup de vigilance ?
Non, en vérité un gros optimisme. Par exemple, il y a peu de temps c’est en Virginie que la peine de mort a été abolie, et c’était vraiment le dernier état que les abolitionnistes imaginaient voir abolir la peine de mort. Donc non, j’ai beaucoup d’optimisme dans les faits, en revanche il faut rester sur ses gardes, non pas par pessimisme mais par prudence.
- A quel moment avez-vous décidé qu’il fallait regrouper ce travail dans un album ? Et à quel moment avez-vous estimé qu’il fallait le finaliser et le proposer au reste du monde ?
Le déclic pour commencer, ça a été après ma première visite à Renaldo, en 2017. J’ai alors commencé la rédaction d’un livre qui est paru chez Stock en 2020, Le monde dans 5m². Dans la foulée de sa publication, on s’est mis à travailler sur Perpendiculaire au soleil.
Et le moment où on se dit que c’est fini… Alors là, c’est une bonne question. Je ne vais pas prétendre que j’ai tout dit dans la bande dessinée, ce ne serait pas vrai. Mais j’ai l’impression d’avoir sorti ce qui me faisait « mal », ce qui me donnait l’impression d’avoir des petites épines dans l’échine… Je crois que c’est quelque chose comme ça. J’ai arrêté quand j’ai eu l’impression que ça allait, que je pouvais rebouger les vertèbres. J’ai aussi eu l’impression qu’en dessinant la BD, en rassemblant tout sur Renaldo, cela formait une sorte de puzzle. Au fur et à mesure, les pièces se rassemblaient et quand l’image globale du puzzle m’a semblé être révélée, ça devait être bon.
- Une dernière question, mais pas la moindre. Peut-on vous demander comment va Renaldo aujourd’hui ? C’est vraiment la question qu’on se pose en refermant votre livre.
Je lui ai rendu visite le 18 juin dernier et à ce moment-là, il allait très bien. Toute la procédure pour la « resentence » [NDLR : Une procédure judiciaire qui peut permettre au condamné à mort d'obtenir une nouvelle sentence : soit la prison à vie, soit une nouvelle condamnation à mort. Cette procédure n'est pas un nouveau procès, la culpabilité du condamné n'est pas remise en cause] est toujours en cours, rien n’a avancé de ce côté-là depuis 2016. Mais psychologiquement, la dernière fois que je l’ai vu, il allait bien. Il était motivé, son frère est sorti de prison et réussit très bien sa réinsertion ce qui met du baume au cœur à Renaldo. Un de ses codétenus qui était dans le couloir de la mort a obtenu sa resentence et est sorti du couloir de la mort, ce qui là aussi le motive immensément. Il est extrêmement heureux pour les autres, c’est une vraie réjouissance, sans la moindre dose de jalousie. C’est la compersion totale !
Donc oui, actuellement il a le moral et la sortie de la bande dessinée le met vraiment en joie. J’essaie autant que possible de lui envoyer tous les articles qui sortent en les traduisant. Ce n’est pas facile à faire car j’ai été plutôt gâtée, mais j’essaie de lui faire vivre avec moi cette sortie et à chaque fois, il m’envoie des messages adorables sur ce sujet. Donc ça motive à continuer à aller en festival, à faire des présentations et à faire vivre ce livre qui est aussi le travail de Renaldo. C’est un peu de lui qui sort…
Propos recueillis par Nicolas Zwirn
On aime, on vous fait gagner des exemplaires de Perpendiculaire au soleil, de Valentine Cuny–Le Callet
Tentez votre chance pour gagner des exemplaires de Perpendiculaire au soleil, premier roman graphique de Valentine Cuny–Le Callet, publié aux éditions Delcourt.
Pour participer, dites-nous ce qui dans l'interview ci-dessous vous donne envie de découvrir cette bande dessinée !
N’oubliez pas que pour participer et poster votre commentaire, vous devez être connecté avec votre profil, et l'avoir complété avec au moins vos 10 livres préférés et quelques avis sur vos lectures. Attention, pensez à vérifier que vos coordonnées (nom, prénom, adresse) sont bien inscrites dans votre profil.
Vous avez jusqu'au 6 novembre.
Bravo aux gagnants ! Vous recevrez votre exemplaire dans les prochains jours :
Leschroniquesdelyane ; Romain Ambrosini
Belle proposition. Comme tout un chacun je m'interroge sur la peine de mort. Effectivement certains proposent de la rétablir dans le cas de crime d'enfants, abominables, avec tortures des victimes et cela peut se comprendre surtout si l'on est concerné par la perte d'un être cher dans un cas de ce genre. On peut aussi se demander la valeur de la vie d'un être humain, une possible "rédemption" des criminels, un bourreau devenant "victime"....
Cet album peut nous apporter des réponses et nous aider à souhaiter le maintien de l'abolition de la peine de mort et le traitement de ce sujet en BD peut rendre plus abordable ces thèmes.
Je participe avec plaisir. Cette histoire a l'air incroyable tant dans le fond que la forme. Très envie de le lire !!
Une approche graphique pour aborder un sujet fort délicat, peut-être le miroir de notre société moderne, voilà qui n'est pas banal. C'est ce qui m'attire.
Bonjour, cette histoire est incroyable et ce roman graphique a l'air aussi incroyable !
L'interview est très fort.
Respect, puissance, dignité, art, peine de mort... Voilà les mots que je retiens entre autres !
Bonjour, je ne lis pas souvent de bande dessinée mais le thème et la qualité de l'interview m'incitent à postuler car l'envie de me voir offrir un tel objet-livre et de pouvoir en parler par la suite en le chroniquant, fait battre mon cœur et mes tempes.
Bonjour
Merci pour ce jeu.
A travers l'interview de Valentine Cuny-Le Callet, je retrouve des sujets qui m'intéressent et notamment, la peine de mort et le fonctionnement du système carcéral américain.
Ce roman contient également des illustrations dont celle de couverture est trèsattirante.
Bon week-end à tous.
Bonjour
Merci pour ce jeu.
A travers l'interview de Valentine Cuny-Le Callet, je retrouve des sujets qui m'intéressent et notamment, la peine de mort et le fonctionnement du système carcéral américain.
Ce roman contient également des illustrations dont celle de couverture est trèsattirante.
Bon week-end à tous.
Perpendiculaire au soleil est à coup sûr intéressant , original puisque bâti sur une correspondance et des rencontres avec un détenu, un ouvrage à quatre mains et l’interview dit la grande motivation et l’engagement de l’autrice.
Je tente!
Ce roman graphique est sublime, tout simplement sublime ( plagiat assumé d'une certaine M.D) . Je l'ai déjà donc je ne participerai pas mais je tenais à remercier Nicolas pour cette magnifique et passionnante interview ! Merci de mettre aussi bien le focus sur le 9 e art.
Je suis très admiratif devant le travail accompli par Valentine Cuny-Le Callet, par son courage et sa pugnacité.
Que ce soit la chaise électrique, la guillotine ou tout autre raffinement inventé par nos congénères, ôter la vie à qui que ce soit, froidement, méthodiquement, me révolte et je suis très inquiet devant l'évolution de certaines mentalités qui prônent un retour en arrière inimaginable il a peu de temps encore.
Écrire aux personnes incarcérées est fondamental. C'est leur seule fenêtre vers la vraie vie ! Que ces personnes soient condamnées pour les actes les plus graves ou tout simplement innocentes. Alors, si cette personne est condamnée à mort et attend dans ce terrible couloir... Chapeau à Valentine Cuny-Le Callet !
Je reviens à une remarque sur cette longue et passionnante interview très bien menée et avec des questions très pertinentes et bien argumentées, la méconnaissance crasse de ce que représente la prison et pire encore de la condamnation à mort ne manque pas d'inquiéter. On balance des avis tranchés sans même essayer de se renseigner.
Il faut des gens comme Valentine Cuny-Le Callet pour tenter d'ouvrir les yeux d'une partie de l'opinion publique et un gars comme Renaldo mérite le respect pour avoir accepté de communiquer son ressenti ce qui, je n'en doute pas, lui permet de tenir le coup en espérant cette fameuse "resentance".
C'est pourquoi je serais passionné par la lecture de "Perpendiculaire au soleil", le roman graphique de Valentine Cuny-Le Callet.
« Perpendiculaire au soleil » est un roman graphique qui me parait assez exceptionnel tant par le sujet traité que par son écriture, fruit de la correspondance entre Valentine Cuny–Le Callet et Renaldo McGirth, condamné à mort.
Comme est dit dans cette très intéressante interview, tout peut être un jour remis en cause, même des droits humains que l'on pense acquis pour toujours...
La lecture de cette interview assez bouleversante me donne très envie d'aller à la rencontre de cette amitié née au cours de leur correspondance entre ces deux personnes et d'en apprendre encore davantage sur ce que sont ces terrifiants couloirs de la mort.
Cette sublime couverture m’aurait, à elle seule, concaincue d’acheter ce roman graphique ! Je tente donc ma chance pour découvrir cette merveille.
Merci pour ce super concours ! Je tente ma chance pour ce sujet de La peine de mort et ces dessins qui m'émeuvent déjà !
Bonjour, je participe avec plaisir pour découvrir ce roman graphique qui m'a l'air très intéressant. Cette correspondance atypique en version roman graphique doit se lire tout seul. Merci d'avance pour ce beau concours.
Interview très intéressante qui me donne envie de découvrir cette BD. Le fait qu'il y ait une écriture à deux voix, avec les dessins de Renaldo, est très original. Je compte travailler sur les textes de Victor Hugo et de Badinter autour de la peine de mort avec mes élèves de 3e, je pense que ce roman graphique pourrait m'offrir des pistes complémentaires et actuelles qui susciteront leur curiosité.
Un sujet difficile mais intéressant, traité par le roman graphique: ça a l'air passionnant! Je tente donc ma chance!
Ce roman graphique a l'air sublime, aussi bien visuellement que stylistiquement ! Vraiment très envie d'en découvrir la beauté au fil des pages. Je croise les doigts et merci pour le concours !
Bonjour et merci pour ce concours
J'ai écouté dans la semaine l'intervention de Valentine Cuny- Le Callet sur France Inter et ça m'a donné furieusement envie de lire ce livre. Je suis moi-même totalement contre la peine de mort, mais je me demande aussi comment on peut tisser des liens avec un assassin… Je pense que ce livre peut ouvrir l'esprit !
Bonne soirée !
Tout dans l'interview de Valentine Cuny-Le Callet, ses échanges avec Renaldo McGirth, l'évolution de leur relation, le difficile sujet qu'est la peine de mort, que l'on soit pour ou contre, la vie d'un homme, son attente dans le couloir de la mort, ses angoisses, ses réflexions, ses attentes, voilà les éléments déterminants qui donnent l'envie de découvrir ce roman graphique.
Bonjour je participe et je croise les doigts très fort pour avoir le bonheur de m'immerger dans le système carcéral américain à travers ce superbe roman graphique. Merci pour ce concours
Morgane
J'aime l'optimisme de l'auteur et j'ai hâte la place qu'elle lui a donnée dans ce difficile contexte .
L'abolition de la peine de mort, cela ne va pas sans dire aujourd'hui. Ce roman graphique nous rappellera certainement qu'un jour de 1981 en France, on a enfin voté cette loi.
J'aime beaucoup ce dessin crayonné.
Je participe avec plaisir.
Bonjour.
S'il vous plait, je souhaite participer.
Merci.
Le sujet est prenant, les graphismes splendide.
pour découvrir le lien qui se tisse au fil des échanges entre deux personnes
un sujet sensible qui me touche
merci et bonne chance à tous
J'ai vu mon premier reportage sur la peine de mort à 15 ans. La mise a mort d'un homme sur la chaise électrique. Insoutenable. Insoutenable aussi les victimes d'actes atroces qui engendre ces condamnés. Alors oui ce sujet est une vrai question car quel sens donne t-on à un bourreau qui devient victime....
L'envie de découvrir les liens noués et leur amitié naissante à travers leur correspondance, et l'échange de leurs dessins. Ressentir ses émotions à travers son regard neutre.
Bonjour, parler d'un tel sujet n'est pas simple et très tentée de découvrir ce sujet dans un roman graphique et la phrase "j’ai toujours eu assez confiance en la valeur des images et des textes, mais cela n’a fait que renforcer cette conviction qu’on peut donner beaucoup en peu de place, et que cela a un sens de continuer à en produire, même dans un monde qui en produit beaucoup." m'interpelle.
Comment transcrire l'intime, les sentiments inondant les condamnés à mort dans un roman graphique. Apparemment dans celui-ci, ce gros travail d'échanges a permis de sortir l'humanité de tout être humain. Je serais très heureuse de découvrir cette auteure et son roman graphique
Bonjour,
Merci pour ce concours.
Ce roman graphique me tente beaucoup. Tiré d'une histoire personnelle, il aborde un sujet auquel je suis très sensible.
Bonne journée,
Clémentine
Bonjour, splendide ouvrage que j'aimerais décortiquer et chroniquer pour vous !!
Le sujet est prenant, les graphismes splendides ...
Talent au RV ...
1981, j'ai 6 ans.
J'entends parler d'éléctions présidentielles, je n'y comprends pas grand chose, hormis un élément. Un débat autour de la peine de mort et de son abolition. Un élément majeur dont je suis fier aujourd'hui de la décision.
1995, j'ai 20 ans.
Période universitaire, foisonnante pour les études, mais dans le quartier latin, ... À Jussieu...
Et puis sort un ovni, "Dead Man Walking" de Tim Robbins, vu aux Trois Luxembourg pendant la fête du cinéma... Sean Penn, Susan Sarandon, des acteurs incarnés, ce film m'avait bouleversé. Le couloir de la mort. Et surtout, surtout, cette compassion. Il faudrait que je revois ce film...
Cette année, j'ai découvert cet album tout récent, "Perpendiculaire au soleil", dans la sélection du Prix BD Fnac France Inter, il y a une dizaine de jours. Je n'ai pas encore eu le temps de le feuilleter en librairie, mais le thème fait forcément écho en moi. À la lecture de l'interview, j'ai ressenti la grande émotion qui doit se dégager de l'album. Les premières pages, noir et blanc, vues sur internet sont somptueuses !!! Et les critiques lues de ci de là m'encouragent à aller plus loin.
Je serais vraiment fier / chanceux d'être retenu dans ce concours...
Merci.