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" Des cloches sonnent, c'est dimanche, les lumières s'allument sur le mont Qassioun.
Mon père et Damas. Il me promène du quartier chrétien au souk des ferrailleurs, dans une poussette qui a déjà servi deux fois, et il me parle, me raconte sa ville, son enfance, ses parents, son père palestinien, exilé en Syrie depuis 1948, sa mère syrienne, l'inverse du couple qu'il forme avec ma mère. Il l'a rencontrée dans le camp palestinien de la banlieue de Damas, et ils se sont mariés, partageant les mêmes idéaux, la même fièvre ou la même intransigeance.
Mais tout cela, je ne l'ai su qu'après, au cours des repas familiaux et des rares discours de ma mère, qui essaya en vain pendant près de vingt ans de m'inculquer un sens de la famille et du pays, un sens du patrimoine, un sens du passé. Ce pays dont ils m'ont spoliée. Des images de fleurs et de cimetière, des ruelles de terre et des escaliers, des maisons en parpaing et des terrasses, échos furtifs, souvenirs flous, qui tissent le fond de mes yeux.
"
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