« À l'usine, je détestais par-dessus tout cette ambiance masculine d'atelier composée de moqueries, de vexations, de misère sexuelle... Au cours de ces trois ans chez Wonder, je n'ai pas rencontré grand nombre de belles personnalités... » Ah Les Piles Wonder ! Des piles électriques, celles qui ne s'usent que si l'on s'en sert. Des petits cylindres blindés d'énergie goupillés dans une usine en noir et blanc. Bruno, un apprenti qui ne rêve que de grands espaces en Technicolor, se morfond dix heures par jour dans les ateliers étriqués de Saint-Ouen. Comme un pavé dans la mare de son ennui, mai 1968 interrompt ce cauchemar.
Sous la forme d'un récit picaresque et fantaisiste, et sous les traits de son double Bruno, Claude Lesaulnier nous fait découvrir son mai 68 à lui, celui mal connu des usines, et son université toute personnelle qui le libérera.
La morale de cette histoire : la liberté ne s'use que si l'on s'en sert à fond !
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