"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le récit captivant de l'action décisive des femmes noires dans les révoltes d'esclaves et l'histoire spectaculaire du travail de recherche engagé qui en a permis la découverte ».
Angela Davis.
« Cet ouvrage m'a émue aux larmes et a suscité en moi reconnaissance, colère, gratitude et solidarité ».
Donna Haraway.
Si les révoltes d'esclaves sont connues, le rôle qu'y ont joué les femmes a souvent été invisibilisé. Petite-fille d'esclaves, juriste et historienne, Rebecca Hall dévoile la trajectoire oubliée de ces femmes qui ont pris la tête de révoltes à bord des bateaux négriers, mais également sur le territoire américain, au XVIIIe siècle. Menant un travail de recherche approfondi dans des archives aux États-Unis et au Royaume-Uni, elle a étudié d'anciens dossiers judiciaires, des journaux de bord de capitaines ou encore nombre de correspondances. Entre ces histoires mises en lumière est intercalée la trajectoire personnelle de Rebecca Hall, celle d'une vie vécue dans le sillage de l'esclavage, et le récit des difficultés qu'elle a rencontrées pour enquêter sur le sujet. Illustré avec puissance et éloquence, Wake explore les pans occultés d'un héritage douloureux et souligne à quel point le passé, bien que lointain, ne cesse de résonner, jusqu'à aujourd'hui.
Femme esclave n°10 par-dessus bord
c’est inscrit dans les chairs
les horreurs cumulent en archives
Mort d’une esclave fille n°6
s’abreuver de beauté seule alternative
abondante nausée
Fille esclave n°7 mort par viols répétés
atrocité banale répertoriée en cahier de bord
Femme esclave n°3 mort violente
et de voir les révoltes existantes multiples réchauffent un peu un temps
encore décrypter pour l’historienne
Fille esclave n°4 mort de faim
et les larmes le long des mots
des guerrières mortes
Femmes à l’histoire noyée
un peu d’imagination pour rendre à la grandeur
"L’eau a une mémoire parfaite."
Ce livre paru hier chez Cambourakis est la thèse de Rebecca Hall. Elle témoigne de l’enquête difficile qu’elle a menée pour parvenir à la terminer.
Petite-fille d’esclaves, juriste et hstorienne, Rebecca Hall a arpenté les bibliothèques, les archives, de New-York, de Londres, où elle n’était souvent pas la bienvenue dès lors qu’il s’agissait de déterrer des secrets enfouis… Il s’agit pour elle de rendre hommage à ces femmes effacées de l’histoire mais aussi d’entendre et comprendre les voix qui lui viennent de son passé.
Au travers de quelques femmes plus ou moins identifiées, Rebecca tente de suivre le fil de l’histoire pour nous raconter le rôle qu’elles ont joué dans les révoltes d’esclaves, à bord des bateaux, dans les plantations…
Le récit est puissant et accompagné du dessin en noir et blanc de Hugo Martinez. Un dessin tourmenté, dur qui parvient à exprimer la violence infligée, le désespoir mais aussi le désir de rébellion des esclaves.
En fin d’album, Rebecca Hall tisse les liens entre le passé et le présent. On comprend mieux à quel point tout est lié dans l’Amérique d’aujourd’hui.
Wake est un album savant qui éclaire le lecteur d’une lumière forte, une lumière douloureuse aussi… »Nos mémoires durent plus que le temps de nos vies ».
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