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Jeune provinciale, épouse d'un " taxi ", Odilon Albaret, Céleste Gineste devient en 1914 à la fois la gouvernante, la messagère, la presque confidente et le " souffre-douleur " de Marcel Proust.
Le couple partage dès lors la vie de l'écrivain jusqu'à sa mort, en 1922. Odilon est le chauffeur et Céleste la bonne fée d'un homme qui " mélange la nuit avec le jour ", a des impatiences de pacha et des amitiés extravagantes. D'un homme que Céleste voit se consumer dans une chambre close à écrire sur ses genoux, avec un " petit porte-plume d'écolier ". Entre deux visites aux maisons du vice. Là-dessus Monsieur et Céleste se mentent...
Céleste n'a pas seulement prêté quelques traits au personnage romanesque si vivant de Françoise, elle connut presque tous les amis de Proust. En lui tenant la main, avec l'autorité d'une fervente de La Recherche, Lina Lachgar imagine le journal qu'elle aurait pu rédiger, avec ses souvenirs, ses émotions, ses hargnes - elle détestait les " soi-disant secrétaires de Monsieur " -, les expressions si spontanées qu'elles touchent au vrai des choses : " Monsieur était toujours l'extrême des autres ", et au coeur de l'émotion : " Depuis votre départ, je suis dans nulle part...
" " Désormais sans vous, je ne fabrique que du chagrin. Mes larmes s'arrangent entre elles. Je suis toujours à vos ordres, Monsieur. Vous n'avez qu'à ordonner. Mais vous n'ordonnez plus rien. J'attends quand même. " Poète on ne peut plus singulière, et passionnée, on le sait, par l'oeuvre de Marcel Proust, Lina Lachgar, tient la gageure d'une évocation qui devrait étonner les amoureux de La Recherche.
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