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Anton G. Leitner est habité par la poésie: il écrit comme il respire, nommant les choses laconiquement, ce qui donne un rôle prépondérant à son phrasé. Les difficultés d'ordre rythmique, les découpages syllabiques, les enjambements, les assonnances, les mots se frottant les uns aux autres, produisent une énergie, une puissance suggestive qui posent bien des problèmes de traduction.
Comme ses associations sont inhabituelles, parfois drôles ou humoristiques, on peut facilement le rapprocher de poètes comme Karl Krolow qui, conscient de l'usure des mots, semait du «sable dans les rouages», de Günter Eich qui prenait la logique ordinaire au dépourvu, ou bien de Ernst Meister qui écrivait des poèmes brefs, oscillant entre suggestion et paradoxe. J'ajouterai que certains poèmes, tels La mort ou Voix en plein trafic pourraient être assimilés à des Songs (au sens brechtien).
Joachim Sartotius qui a préfacé l'un de ses recueils (Das Meer tropft aus dem Hahn / La mer tombe goutte à goutte du robinet) a souligné les processus associatifs des poèmes: «Si je devais définir le tout en une phrase, je dirais que c'est un seul poème aux multiples parties faites de choses changeantes qui guident notre soif.»
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