"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au coeur d'une vallée s'élève Villebasse, entrelacs de rues centenaires où s'entassent bicoques et immeubles, comme partout ailleurs. Depuis quelques années, sans que personne s'en inquiète, une étrange lune bleue vient éclairer le ciel. Ceux qui arrivent ici en repartent rarement, restreignant leurs existences à l'enceinte de la ville. Villebasse est leur horizon et leur malédiction. C'est au commencement de l'hiver que Le Chien arrive en ville. Il rôde de parcs en ruelles, partageant tour à tour la vie des uns et des autres, tantôt protecteur, tantôt justicier.
Avec ce premier roman poétique et onirique, Anna de Sandre nous donne à lire la mythologie contemporaine d'un monde ravagé par nos maux ordinaires.
« Depuis que le Chien était entré dans Villebasse, aux premiers jours de cet hiver particulièrement froid, on avait le sentiment incongru que la mort survenait davantage qu’à l’habitude ici, et plus qu’aux alentours. »
Un hiver
Une ville éclairée par une étrange lune bleue
Et un chien, « Le Chien », venu d’on ne sait où
Il rôde, il semble être partout à la fois
Si vous le suivez, vous rencontrerez les habitants de Villebasse
Totalement subjuguée par l’écriture de ce roman. Je pense que peu de plumes françaises actuelles proposent un style aussi travaillé et une langue aussi belle. L’onirisme et la poésie saisissent le lecteur au détour du réel. Anna de Sandre nous emporte dans un univers sombre qui fait terriblement écho à nos vies modernes. Villebasse semble hors de l’espace et du temps, étouffée par la neige. Et pourtant, les maux et les tourments des habitants sont bien ceux de notre époque. C’est glauque et envoutant. C’est noir et brillant. Je ne vous en dit pas plus (#laflemme) mais je crois que La Manufacture a déniché une très grande autrice.
Plonger dans la lecture de ce roman, c'est aller à la rencontre d'une constellation d'âmes bancales - miroirs de nos propres rêves et défaillances - dans un univers onirique frissonnant.
Ici, tout y est humide, sombre et glacial et - pourtant - persiste la lumière dans les espoirs secrets de chacun.
Des espoirs qui tiennent en vie leur hôte et qui sont autant d'éclats de lumière dans ce roman presque noir.
Un premier roman réussit, qui voit l'éclosion d'une nouvelle auteure à la voix singulière où la plume lancinante et la qualité romanesque nous rappellent celle d'un Franck Bouysse ou d'un Philippe Claudel.
EXPLORATEURS RENTREE LITTERAIRE 2021
Lire « Villebasse » d’Anna de Sandre signifie presque emménager, le temps de votre lecture, dans « cette ville à zone blanche et à lune bleue » qu’est Villebasse. En effet, depuis quelques années, une mystérieuse lune bleue a fait son apparition dans le ciel, et avec elle des hivers enneigés, terriblement froids, et des phénomènes étranges.
« Le Chien » aussi a élu domicile au sein de cette bourgade qui longe la forêt.
Ce livre puissant m’aura autant dérangée qu’interrogée.
Les 37 chapitres relativement courts qui se succèdent font état de plus de vingt personnages, tous plus ou moins principaux, tous cabossés, abimés par la vie, soit victimes, soit bourreaux au passé douloureux. Certains reviennent plus souvent que d’autres dans l’histoire.
Tout au long du livre, je me suis questionnée quant au fil conducteur de tous ces êtres en souffrance, le liant de l’histoire :
–était-ce « le Chien », cet animal rôdant tour à tour chez les uns et chez les autres sans jamais élire domicile vraiment chez l’un(e) d’entre eux ?
– Etait-ce le quartier sud de Villebasse, ce microcosme connu depuis des siècles déjà comme un lieu dans lequel on s’installait souvent définitivement ?
– Etait-ce la précarité sous toutes ses formes qui, en soumettant les habitants à ses règles injustes, allait me mettre, moi lectrice en attente, sur le chemin d’une intrigue dont je ne comprendrais éventuellement la résolution qu’aux dernières lignes ?
L’autrice nous amène sans tabou dans des univers aussi violents que tristes et désespérants, où se succèdent le viol, le meurtre, une agression sexuelle sur mineure, l’abandon parental, la violence, … et la cruauté psychologique, souvent utilisée de façon inconsciente. Les personnages endurent le deuil, la tristesse, tentant de faire face à cette vie malgré leurs fragilités.
« C’est le lot des fragiles de tomber sans protester », écrit l’autrice.
Arrivée à un tiers du livre, j’éprouve du rejet pour beaucoup d’entre eux, violents, vulgaires, primaires. Je m’en veux alors un peu de les juger tous dans un pseudo procès sans attendre d’avoir plus d’information sur eux et me penche sur l’écriture, révélatrice de biens des secrets. Anna de Sandre pratique deux langages opposés dans son livre : le premier, très étudié (même un brin trop à mon goût), poétique, et le second, cru, parfois vulgaire.
Une question me taraude : sous le manteau de laideur de certaines phrases, n’aurais-je pas su voir une certaine beauté dissimulée ?
Je pose donc le livre pour réfléchir au fait qu’un être humain n’est pas tout bon ou tout mauvais, il peut alterner bonté et méchanceté voire cruauté. Il n’empêche que j’éprouve de l’aversion pour un certain nombre d’entre eux aux profils accablants et aux actes abjects. J’aimerais les savoir punis à la fin, mais…le seront-ils ?
Le Chien m’intrigue particulièrement. Personne ne l’a nommé. Dans un passage anthropomorphique, il éprouve reconnaissance et loyauté envers son sauveur et cauchemarde en dormant, du mal qu’on lui a fait subir. Son absence de jugement humain en fait selon moi, l’être le plus humain (le moins inhumain) de tous !
Dans la suite de mes interrogations, je me demande si je suis en plein roman noir ? Ou en plein roman social qui dénonce la misère sociale et ses effets sur la vie affective, pécuniaire, psychologique, morale ?
On apprend que les habitants souffrent encore de la « honte du manque et de la pauvreté qui étaient venus pourrir Villebasse », suite à la fermeture de la filature en 2008.
L’autrice aurait-elle prévu de faire revenir le mal comme un boomerang sur les expéditeurs ?
Ou les raconte-t-elle plutôt avec empathie et sans jugement, au travers de leurs failles, de leurs incapacités à s’en sortir.
« Tim enchaînait les emplois précaires. Rose était sans diplôme et sans malice ».
Je ne recommanderais pas cette lecture un soir de déprime. Quoi que !
L’autrice note dans son résumé « un monde ravagé par nos maux ordinaires ».
Chez une partie d’entre eux, en effet, il en va ainsi. Et nous pourrions découvrir que nous ne sommes pas les seuls blessés, imparfaits, en échec, perdus, malheureux, à la dérive… et qu’en creusant en nous, nous pourrions bien trouver une belle source d’humanité, pourquoi pas même une source divine.
« Il était distrayant de prendre soin d’un autre quand on n’avait pas le courage de s’en sortir. Jusqu’au jour où il apparaissait que, si l’on maîtrisait ces actes et cette attention pour autrui, alors il était naturel de les tourner vers soi ».
Chez les autres, ceux qui ont tué, violé, je trouve l’expression « maux ordinaires » quelque peu légère. Leur univers ultra-violent est certes leur quotidien, mais je souhaite qu’il ne devienne pas celui de tous, de toute une ville, une société.
Un premier roman qui vous plaira ou non mais qui gardera votre mental et votre esprit en alerte, en réflexion, en gestation.
La fatalité sociale est-elle réelle ?
Que (qui) seriez-vous devenu(e) à Villebasse ? Une victime ? Un bourreau ?
AVIS DE LA PAGE 100 :
je suis extrêmement partagée entre
– l'envie de le lire au plus vite pour comprendre l'intrigue générale et ce qui lie tous ces personnages qui ont comme point commun de vivre à Villebasse et d'avoir déjà croisé le chemin du chien,
– et un sentiment bizarre, une sorte de rejet que j'éprouve vis-à-vis de beaucoup d'entre eux, sombres, violents.
Mon avis évoluera-t-il ? Sûrement... dans un sens ou un autre.
« Depuis que Le Chien était entré dans Villebasse, aux premiers jours de cet hiver particulièrement froid, on avait le sentiment incongru que la mort survenait davantage qu’à l’habitude ici, et plus qu’aux alentours. »
L’incipit donne le ton, fil rouge d’une histoire magnétique, hivernale.Tout semble étrange, comme dans un Entre-Monde. En fusion avec un ésotérisme empreint de mystères troublants et angoissants, éloigné d’une lumière apaisante. Et pourtant, l’écriture est le toit du monde, l’olympien d’une trame sereine et poétique, magistrale jusqu’au point final. Le charme d’un récit dont on ne lâche pas un point, une virgule et les traces d’un Chien (C majuscule) dans la neige qui dévoile mot à mot l’énigme parabolique.
« Une lune imparfaitement ronde et bleue, bleue comme si elle abritait au moins un océan, mais un océan de tous les chagrins du monde évaporés, dans l’atmosphère qui se seraient condensés pour se précipiter en elle sous la forme d’un liquide aux propriétés inconnues. »
Le Chien, métaphysique, sombre, déambule dans chaque recoin. Son aura bouscule tous les codes d’un village qui va observer à la loupe ses déplacements et les bouleversements que cela va engendrer. Les habitants le connaissent tous. D’aucuns savent d’où vient ce chien noir. Un mythe s’instaure. L’attitude emblématique de Le Chien qui va soit régler ses comptes soit remettre d’équerre l’habitus du village en intégralité. Parfois tendre, affectueux, ou agressif, le manichéen en déplacement dans un village qui va vivre dans un souffle des plus inquiets. Un village labyrinthe dont on ne peut s’échapper. La lune étrange élève ses secrets, éblouissante en connivence avec Le Chien. Ici, c’est l’ambiance qui assigne les transmutations en devenir. « Villebasse » est une œuvre spéculative. Un roman noir qui forge les destinées dans les profondeurs les plus fabuleuses et secrètes.
« C’était indéfinissable, comme un pas de côté qui vous faisait quitter la marche du monde : une gémellité bancale qui les rapprochait comme un étai. »
« Villebasse vient de la nuit, celle qui élève et isole pour mieux affronter ses démons intérieurs et renaître à la vie. « Villebasse » est un symbole des plus oniriques. Bien au-delà de l’envergure de ce roman-fable, Anna de Sandre détient la clef de l’enchantement littéraire. Publié par les majeures Éditions La Manufacture de livres
Explorateurs 2021
Un chien errant traverse la ville et devient témoin de l’activité plutôt étrange des habitants de Villebasse. Atmosphère atmosphère… La poésie est assez rapidement revendiquée comme style officiel de ce roman choral où chaque groupe de personnages semble trimballer ses propres casseroles. Le récit reste un peu trop ventilé pour être captivant, mais la musique de la langue est plutôt bien interprétée. On pense parfois à Boris Vian dans les décalages - « Dora attrapait les mauvais jours avec une pince à sucre ». Ça ne va pas plus loin dans la comparaison. Anna De Sandre ne pousse pas assez sa fiction et se contente de chapitres courts et titrés en forme de nouvelles, pour semer ses (très nombreux) personnages dans une réalité tout de même identifiée comme très contemporaine. Elle hésite sans doute trop entre un parti-pris de l’onirisme qui l’aurait rapprochée d’un René Crevel et les petites touches d’actualité qui tombent malheureusement à plat la plupart du temps.
Le chien va-t-il réussir à rassembler le troupeau ? On le souhaite sans y croire. Mais ce chien « qui est à personne et à tout le monde à la fois » a la démarche d’un ange exterminateur qui vient faire justice à l’encontre de la violence, qui pourrait-être par moments identifiée comme le thème central du roman. Pouvons-nous aller jusqu’à dire que Villebasse est une métaphore de notre société ? Pas faux mais un peu simple. Il y a visiblement chez Anne De Sandre une volonté d’être un peu plus que ça. Un poil polar, un poil politique, on pourrait s’accrocher -comme on arrive depuis des années à suivre les romans très provinciaux de Philippe Djian- mais la multitude d’intervenants nous plombe. De Sandre nous perd et continue à faire ce qu’elle fait le mieux, chanter ses chapitres comme des cantiques avec sans doute une grande satisfaction. Elle en oublie de nous prendre la main et nous laisse apprécier l’exercice de style qu’elle développe jusqu’au bout. Assez égoistement.
Ce roman, c’est la vie des habitants de Villebasse. Villebasse où se côtoient quartiers populaires et plus favorisés. Villebasse où les vies des habitants s’entrecroisent. Villebasse qu’éclaire, depuis quelques années, une lune bleue dont personne ne s’inquiète. Villebasse dans laquelle rôde Le Chien, justicier et protecteur.
Un roman poétique qui m’a totalement séduite.
À lire au clair de lune.
Il s'agit de mon deuxième roman de cette exploration de la rentrée littéraire : Villebasse est le premier roman d'Anna de Sandre publié par La manufacture de livres. Anna de Sandre est libraire, elle est déjà l'auteure de fiction jeunesse sous le nom de plume Anne Pym. La couverture est presque unicolore et correspond parfaitement au contenu de ce roman assez déconcertant, qui va fouiller les recoins les plus sombres du comportement humain. C'est l'un des romans les plus insolites qui m'ait été donné de lire, non pas par sa qualité littéraire, mais parce que je l'ai fini en étant loin d'être sûre d'avoir compris ou l'auteure avait voulu en venir.
Tout se passe à Villebasse, une mystérieuse ville du sud-ouest de la France, qui exerce un pouvoir presque magnétique sur ceux qui l'habitent, car personne ne quitte Villebasse, personne n'y pense, personne n'ose. Je me suis attachée à essayer de comprendre ce qu'était cette ville, entachée d'une lune bleue à la nuit tombée et d'un chien qui tient lieu d'oracle qui vagabonde d'habitant en habitant. Tour à tour, on prend connaissance avec les individus qui composent Villebasse, qui n'ont rien d'autre de remarquable que d'être des individus tristement banals, dans leur médiocrité comme dans leur quotidien. Il y a même deux troquets, qui, comme ailleurs, réunissent tout-à-chacun.
Bien que le récit soit une narration pure, il contient certains éléments dramatiques qui évoquent Villebasse comme le théâtre d'une ville mythologique revu à l'ère du XXIe siècle : le chien annonciateur de malheurs, les chapitres dont les titres renvoient à des fonctions précises, la ville qui semble porter en elle une fatalité, certains prénoms très poétiques - Rose, Coline - certain shakespearien - Iago. Si certains possèdent des noms, beaucoup ne sont désignés que par leur fonction - clerc, avocat, podologue - instaurant en Villebasse une cité ou chacun et chacune a son utilité propre. Ce sont des choses qu'une seconde et rapide lecture m'a amené à considérer sous un autre jour.
Il y a autre chose que la simple volonté des hommes en action dans ce roman, qui est bien difficilement saisissable, une sorte d'action de dieu incarnée par ce Chien, dont la présence inexpliquée signe là l'aura de mystère qui nimbe Villebasse, baignée par la lumière de cette lune mystérieuse. Oracle ? Main vengeresse ? Protecteur de la ville ? Peut-être un peu tout à la fois. Anna de Sandre possède une langue richement et soigneusement travaillée, qui ne laisse rien passer et qui lui permet de s'adonner à des petits jeux, comme cette assonance dans Samuel-Os-de-Seiche, des images plein le texte, qui quelquefois s'adonnent au vulgaire.
Ce qu'il y a de déroutant dans ce roman, j'en parlais au début, c'est qu'il n'y a pas vraiment de liens entre les chapitres, il n'y a pas de narration classiquement menée, rien qui ne relie les personnages entre eux si ce n'est le fait d'être des citoyens de Villebasse. Les codes du roman classique sont clairement mis à mal, c'est une question d'habitude, on s'y fait après quelques chapitres. C'est davantage une succession d'épisodes, et après du recul et de la réflexion, j'y verrais une nouvelle forme d'Epopée moderne, Villebasse m'apparaissant comme une autre forme d'Ithaque - avec son mentaliste Patrick Jane et ses jeux modernisés à la Games of Thrones. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, dès ma première lecture par ailleurs, ce sont ces titres si caractéristiques de l'Épopée qui résument ainsi chaque épisode tels que "Jourdan sauve une bête peu ordinaire" ou bien encore ce titre versifié "Fauchée comme les blés/Colline fait les courses".
J'ignore si ma vision de ce bien énigmatique roman, qui possède sans aucun doute plusieurs niveaux de lecture, est juste ou erronée, mais l'image de ce chien vengeur sous la lumière irréelle de la lune me paraît plausible. C'est en tout cas une Épopée d'un nouveau genre, totalement démythifiée, désacralisée, une épopée profane, où le vulgaire - dont l'argent - a tué le sacré et dans le sens où il y a bien une église, mais totalement dépourvue de ses attraits de piété et de respect, la prière y est blasphémée, la foi est consumée, l'animal est la seule espèce encore digne de sens. Je suis incapable de dire que j'ai aimé ou que j'ai détesté ce roman, il m'a poussé dans une forme de réflexion plus que du ressenti, ce en quoi il se démarque parmi les autres titres publiés chaque année. Le choix de la couverture est évocateur du contenu : le récit somme toutes assez sombre, conserve indéniablement une certaine forme de poésie, même dans la vulgarité, sans ouvrir à des lendemains plus enchanteurs à Villebasse, ainsi qu'ailleurs. Puisque finalement Villebasse, ça peut être toutes les villes de France.
Lecture p100
Poésie et onirisme.
Poésie : j'arrive à cette fameuse centième page assez dubitative. La langue d'Anna de Sandre est très riche, poétique et imagée, mais elle me laisse indifférente. Je n'arrive pas vraiment à comprendre ou veut en venir l'auteure, les personnages évoluent ensemble à Villebasse mais semblent complètement à côté de la plaque les uns comme les autres.
Onirisme : j'ai tourné les pages avec l'incapacité de me connecter au récit, qui n'a pas vraiment d'intrigue globale, chacun des personnages possède sa propre histoire. Je ne parviens pas m'imaginer à Villebasse qui reste pour l'instant très nébuleuse, pour moi comme un rêve dont j'arrive à peine à me souvenir.
A ce stade, je ne suis pas emballée, j'espère que la suite me fera changer d'avis !
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