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Joseph Saadé, chrétien libanais, journaliste paisible à L'Orient-le-Jour, est soudain propulsé dans l'horreur par la mutilation et l'assassinat de ses deux fils, à quelques mois d'intervalle. Ivre de douleur, il organise la fameuse tuerie du " Samedi noir " (6 décembre 1975), tournant irréversible de la guerre du Liban. Ce jour-là, l'homme que les chrétiens considèrent comme un père martyr devient pour tous les autres le tristement célèbre Saffah : " Le boucher ". La victime s'est transmuée en bourreau.
Sa soif inextinguible de vengeance le pousse en première ligne dans tous les épisodes de cet interminable conflit : la " Guerre des hôtels ", les massacres des camps palestiniens, le pillage du port de Beyrouthà Devenu chef du 4e bureau, chargé d'approvisionner en armes et en munitions les combattants de la malice chrétienne des phalanges, il traque, puis séquestre et torture pendant plusieurs mois les meurtriers de son fils aîné - qui lui ont été livrés par Amine Gemayel.
De guerre lasse, le mort en sursis, mémoire vivante de la sauvagerie, confie aujourd'hui le récit de son existence à deux jeunes journalistes. Ce grand témoignage, d'une densité affective et d'une cruauté proprement inimaginables, permet peut-être de mieux comprendre, à travers la trajectoire sanglante d'un acteur de premier plan, la tragédie collective du Liban.
Né en 1929, Joseph Saadé vit actuellement à Beyrouth.
Frédéric Brunnquell et Frédéric Couderc, journalistes indépendants, ont séjourné au Liban à plusieurs reprises pour recueillir ces confessions.
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