Né quelque part (pardon Monsieur Brassens). En effet à Paris. Mais né pourquoi ? Pourquoi ? Pour ÊTRE. ÊTRE pour SAVOIR. Études maternelles à peine au Nord des sources de la Garonne, en Pyrénées, sous les vents de l'Espagne Latine. Études primaires à Narbonne, capitale latine de la Gaule du Sud. Études secondaires à Toulouse, le fief libre latinisant que Simon vint confisquer à Raymond le Cathare (Cf. D. Baudis). Études supérieurs à Lyon, «Le vieux Veilleur Romain à la toge de soie». Études perpétuelles poursuivies de la découverte éblouie de la France que fait le voyageur commis à la diffusion du lustre (et de la lanterne) jusqu'à la diffusion, de Lyon à Toulouse et au Quercy, et encore au Maroc et aux Antilles, de cette langue issue du patois de l'Île de France et de cette culture enchâssée dans un hexagone dessiné par quarante Rois.
CETTE VIE fut un SPECTACLE qui valait bien le VOYAGE de quatre vingts ans (ou plus); une HISTOIRE EXTRAORDINAIRE, une ENQUÊTE SUR la PISTE de DIEU.
L'oeuvre ainsi groupé peut-il rendre compte de la «statue» immatérielle de l'âme du signataire, traversée selon ses visions par les éclats joyeux des voix vives ou les ombres de spectres presque familiers ?
Entre ceux-ci et ceux-là, oyez tous ces appels aux témoins de la vie et n'y voyez que ce qu'ils vous diraient, à vous aussi. Trève des détours intellectuels. Les eris du coeur vont des Bravos des Enfants du Paradis aux SOS de «l'enfant cher aux chimères» en passant par les mots d'Amour..
Sans recours aux critiques de service, j'ai gardé d'un autre temps (avant et après la cueillette, en la plus vieille Académie de Poésie du monde, des plus précieux brins de laurier) la trace des éloges de Michel Breton et de Jean Orizet, rangés entre ma Folie et ma Sagesse. Cela a compté pour la Vie en Poésie. Si l'élégance est due aux Muses, l'impeccable est dû à la Vie en Prose. Un satisfecit de mon ami Antoine Pinay a suffi pour m'en cimer l'ecu : «Vous pouvez écrire ce que vous voulez sur moi. je sais que je peux vous faire confiance. Autorisez-vous de moi là-bas». Là-bas, c'était le Maroc.
Enfin, le plus proche toujours loin, coeur simple et verbe complexe, m'a écrit avant de nous quitter : «Les amitiés les plus lointaines sont les plus intimes».(1) Toi lecteur, que je ne rencontrerai jamais, sois l'ami que me manque, mais qui m'auras rencontré dans ces pages. (1) Claude Nougaro
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