"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Comme le dit si bien la chanson, les histoires d'amour finissent mal, en général, et celle qu'évoque Nadia Raviscioni dans Vent frais vent du matin ne déroge pas à la règle. Au delà de son (ou ses) sujet(s) - la séparation, la perte de l'amour, la violence conjugale, mais aussi l'amour maternel - ce sont les partis pris qu'a fait l'auteur pour nous raconter cette histoire qui rendent Vent frais vent du matin si passionnant, si touchant. A travers ses choix narratifs, ses silences, ses plages qui font la part belle au dessin, son sens de l'humour qui vire parfois à l'absurde, elle crée un livre sans équivalent, un mélange inédit d'autobiographie frontale et d'onirisme débridé, confrontant des pages peuplées d'hommes-ballons dansant dans le ciel, de pierres tombales adeptes des dialogues cinglants, d'un conte zen qui rend insomniaque, tout ça (et beaucoup plus) sans éluder les moments noirs qui peuvent accompagner la fin d'une histoire, quand le drame pointe le bout de son nez. En optant pour autre chose qu'une approche purement naturaliste, en se débarrassant des oripeaux du réel, Nadia Raviscioni touche au plus juste ce qui fait une histoire d'amour et l'échec qui l'accompagne parfois comme une ombre: ces sentiments flous, changeants, proches de l'indicible et pourtant universels. Onze ans après La Valise, Nadia Raviscioni signe ici un retour en forme de feu d'artifice.
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