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En 1905, le journaliste, reporter et poète Maurice Martin, donna au rivage de la côte Aquitaine le nom de Côte d'Argent, expression inspirée de l'océan Atlantique qui la borde. Deux ans plus tard, le Congrès National des Sociétés de Géographie consacra officiellement ce vocable.
C'est sur cette côte que Jacques, jeune lycéen en vacances chez ses grands- parents maternels, rencontre deux soeurs de son âge, Ingrid et Karen, elles aussi en vacances sur la Côte d'Argent. Jacques tombe très vite sous leur charme, car tout dans leur attitude, leurs gestes, leurs façons de s'exprimer les différencient des lycéennes, camarades de classe qu'il fréquente d'ordinaire. Quand il propose de leur servir de guide, puisqu'il connait bien la région depuis son enfance, elles acceptent, et tous trois se retrouvent sur la plage et sur les dunes qui bordent l'océan. Mais très vite, il a du mal a interpréter leurs rires suivis de longs silences mystérieux, les regards qu'elles échangent, leur mélancolie lorsqu'elles contemplent du haut de la dune littorale l'horizon où, par un jeu de miroirs opposés, le ciel et l'océan rivalisent de virtuosité dans le choix des nuances et la gamme des couleurs dont la palette évolue sans cesse sous l'effet de la brise, en mélangeant les rouges, les ors et les gris qui se déclinent à l'infini.
Bizarrement, en leur présence, il se sent exclu de cet espace qui est pourtant le sien, depuis qu'il le découvrit quand il était un petit garçon. Surpris et dérouté, il ne peut expliquer la vive réaction de la plus jeune des deux soeurs, quand il leur raconte que son grand-père paternel mourut sur la Somme en 1918, que son père fut tué par les boches, ici même sur cette Côte d'Argent en 1944, et qu'elle lui répond, comme pour une mise au point qui les hisserait au même degré de malheur, que leurs deux grands-pères furent des victimes de la première guerre mondiale et leur père de la seconde, aussi!
C'est sur une plage de cette Côte d'Argent, à la nuit tombante sous un ciel menaçant, que Jacques et la plus jeune des deux soeurs s'aimèrent au moment où éclata un violent orage et que le ciel déversa sur eux des torrents d'eau. C'est là qu'ils communièrent avec les éléments déchaînés et reçurent leur premier baptême initiatique qui les métamorphosa et les magnifia lorsque l'océan leur communiqua sa force sauvage, que le flux et le reflux rythmèrent une gestuelle innée et primitive, sorte de danse sacrale, prélude sacrificiel annonçant l'union triomphale de leurs corps... Mais auparavant, il y eut l'accident de voiture lorsqu'ils se rendaient à la fête du village voisin, puis l'hospitalisation de l'ami de Jacques qui les véhiculait, et de la plus jeune des deux soeurs. Un accident qui, par le plus grand des hasards, devait tout changer, tout transformer et éclairer...
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